CE QUI SE CONÇOIT BIEN S'ÉNONCE CLAIREMENT. ET LES MOTS POUR LE DIRE ARRIVENT AISÉMENT (BOILEAU) |
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| Ce que les chevaux nous disent | |
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Auteur | Message |
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labretonne
Messages : 31 Date d'inscription : 19/04/2012 Age : 47 Localisation : Alsace
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Ven 17 Aoû 2012 - 22:02 | |
| Verdict,
PB en C4, D6 et D7 et L4 L5 et une phalange PH1 antérieur droit. Rien de bien grave.
D'où le fait qu'il repasse au dessus de la main en incurvation et ai du mal à utiliser son dos... il n'a pas précisé pour les migraines, et j'ai "oublié" de lui poser la question car du monde à l'écurie autour de nous.
Le cheval a demandé des gratouilles au front ... je vais garder cela dans un tiroir de mon esprit....
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| | | Maryan
Messages : 291 Date d'inscription : 16/03/2011 Age : 55 Localisation : Côte d'Or
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Ven 17 Aoû 2012 - 23:10 | |
| Pardon pour mon silence, je suis très occupée en ce moment et je rentre très tard. Isopraxie, je suis à fond pour ça C'est une clé essentielle à un bon fonctionnement à cheval. je ne partage l'avis de M.Barrey sur sa transposition équestre. J'ai eu le grand privilège et le plaisir d'en discuter avec lui et sous son regard de tester sa transposition. Je reste sur mes positions. M.Barrey est d'une grande gentillesse et générosité à partager ses connaissances et échanger avec ses stagiaires. J'adhère à une grande partie de ses travaux et j'ai beaucoup de respect et de reconnaissance pour cet homme. Je voulais revenir sur la notion que si le cheval veut se gratter c'est peut-être pour exprimer une douleur. Sur aussi l'évocation de ce cheval émotif de Labretonne, qu'elle suppose peut-être battu autrefois. J'ai souvent le sentiment que les propriétaires attentifs ont facultés à développer des extrapolations toutes empreintes de bonnes intentions. Et je crois, qu'il est important de rester le plus neutre possible dans nos interprétations. Par exemple, lorsque nous avons nous même envie de nous gratter, cela est-il souvent, parfois, un peu...synonyme de douleurs, de maux de tête ? Lorsque nous baillons, cela est-il souvent, parfois, un peu, associé à des maux de têtes ??? Si vous avez la réponse vous avez aussi certainement une approche plus juste de ce que ressent aussi le cheval lorsqu'il baille ou se gratte ! Ne compliquons pas les choses, ne cherchons pas à tout prix à donner à des comportements tout à fait normaux et anodins des significations profondes, empreintes de passifs douloureux, de maux cachés... Un cheval émotif n'est pas obligatoirement battu. C'est même rarement le cas car les chevaux réellement battus sont bien plus qu'émotifs. Un cheval qui a expérimenté une expérience unique de violence, montrera plutôt des signes de défenses brusques lorsqu'il croira identifier des signes annonciateurs de la répétition de la situation passée. Mais en dehors de ça, son comportement global ne sera pas forcément entaché dans son ensemble et l'éloignement de l'expérience, sans sa répétition, atténuera son appréhension. Un cheval battu ou ayant été battu à répétition est particulièrement instable, défensif ou carrément inhibé. Dans le cas du cheval de Labretonne, des indices semblent étayer une expérience douloureuse antérieure réelle. L'absence d'apprentissage sur l'outil "stick" + une expérience extrême vont compliquer le rapport à l'outil. Dans le cas de trauma, il est toujours bien plus compliqué de défaire que de faire. L'émotivité est une caractéristique normal de l'espèce cheval. C'est un élément déclencheur de comportements de sauvegarde. ça serait donc plutôt une qualité au regard de l'espèce. L'hyper attachement au groupe aussi. C'est la garantie de la cohésion sociale du groupe. Notre intrusion dans la vie du cheval vise à apaiser ces caractéristiques pour rendre le cheval relativement autonome par rapport à ses congénères pour que nous puissions en disposer et le rendre aussi plus serein pour nous mettre nous même en sécurité dans notre rapport physique avec lui. Mes juments, surtout celle que j'ai depuis très longtemps, savent particulièrement bien, au cours d'une séance de pansage ou de calins, se positionner par rapport à moi pour que j'intervienne là où elles préfèrent. Si je manque la demande, elles se répètent avec patience et douceur pour obtenir ce qu'elles veulent. J'ai aussi l'expérience, assez bluffante, de chevaux "en détresse" qui expriment clairement une douleur (ou une frustration extrême), du plein milieu de leur pré, appelant à l'aide de part leur posture, leur attitude ou leur cri et indiquant précisément ce qui ne va pas. De ce fait, j'ai donc un peu de mal à concevoir que le besoin d'une bonne gratouille et un gros bobo revêt la même expressivité de la part de notre compagnon cheval. Ce qui m'émeut au plus au point c'est lorsque les chevaux de l'écurie se mobilisent pour NOUS alerter et semblent tous apaisés et rassurés par notre intervention. Je trouve ça hallucinant, et alors je me dis, que si on donne toujours la possibilité aux chevaux dont on s'occupe de s'exprimer, ils semblent développer un lien de confiance en notre capacité à résoudre leur problème incroyable. Par exemple, un jour un cheval en se roulant dans son box, s'est coincé contre la paroi et ne parvenait plus à se rétablir. Cela a provoqué chez lui un affolement bien compréhensible, il s'est débattu contre cette paroi, ses sabots calquaient contre, il ronflait et tous les chevaux se sont mis à tourner dans les box et à hennir. Nous nous sommes précipité vers le box du cheval au sol, ouvrant la porte, et immédiatement lui parlant. Aussitôt, le calme absolu est revenu dans l'écurie, tous les chevaux, têtes sorties, nous observaient et le cheval au sol s'est immobilisé. Nous nous sommes déplacés autour de lui avec précaution car nous craignions aussi qu'en un ultime essai, il nous frappe accidentellement de ses sabots. Tous en lui parlant et nous concertant sur la meilleure façon de le saisir, le guider, l'aider sans nous mettre en danger lorsqu'il se retournerait, nous évoluions autour de lui. Nous avons fait quelques tentatives à main nues, en saisissant sa tête, sa queue, sans succès. Nous avons finalement pris une longe pour lui passer autour d'un postérieur afin d'avoir plus d'impact sur sa masse en resatnt toujours dans un périmètre de sécurité, tout en mettant aussi sa tête dans le sens du rétablissement. Pendant tout ce temps, le cheval était calme, attentif à nous, se laissant faire et les chevaux de l'écurie nous observaient, certains avaient même repris leur activité personnelle. L'opération réussie, le cheval remit sur ses pieds, tous les autres reprirent leur occupation, et lui s'ébroua. Nous avons quelques situations similaires : un cheval "en détresse", les autres alertant et notre intervention semblant être accueilli comme une grande partie de la solution et la certitude apparente que nous allions tout résoudre ! Quelle confiance ! J'en suis systématiquement émerveillée. J'estime le cheval intelligent, il fait parfaitement la différence entre un congénère et un humain. Il apprend avec curiosité à nous comprendre et communiquer avec nous pour peu qu'on lui en laisse la possibilité. Nous devons aussi faire ce pas vers lui, ne pas systématiquement le modeler pour servir nos intérêts mais apprendre quelques us et coutumes de son espèce pour son intérêt. C'est ça le partenariat. | |
| | | Olivier
Messages : 473 Date d'inscription : 05/04/2010
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Sam 18 Aoû 2012 - 11:11 | |
| - Maryan a écrit:
- Par exemple, un jour un cheval en se roulant dans son box, s'est coincé contre la paroi et ne parvenait plus à se rétablir. Cela a provoqué chez lui un affolement bien compréhensible, il s'est débattu contre cette paroi, ses sabots calquaient contre, il ronflait et tous les chevaux se sont mis à tourner dans les box et à hennir. Nous nous sommes précipité vers le box du cheval au sol, ouvrant la porte, et immédiatement lui parlant. Aussitôt, le calme absolu est revenu dans l'écurie, tous les chevaux, têtes sorties, nous observaient et le cheval au sol s'est immobilisé. Nous nous sommes déplacés autour de lui avec précaution car nous craignions aussi qu'en un ultime essai, il nous frappe accidentellement de ses sabots. Tous en lui parlant et nous concertant sur la meilleure façon de le saisir, le guider, l'aider sans nous mettre en danger lorsqu'il se retournerait, nous évoluions autour de lui. Nous avons fait quelques tentatives à main nues, en saisissant sa tête, sa queue, sans succès. Nous avons finalement pris une longe pour lui passer autour d'un postérieur afin d'avoir plus d'impact sur sa masse en resatnt toujours dans un périmètre de sécurité, tout en mettant aussi sa tête dans le sens du rétablissement. Pendant tout ce temps, le cheval était calme, attentif à nous, se laissant faire et les chevaux de l'écurie nous observaient, certains avaient même repris leur activité personnelle. L'opération réussie, le cheval remit sur ses pieds, tous les autres reprirent leur occupation, et lui s'ébroua. Nous avons quelques situations similaires : un cheval "en détresse", les autres alertant et notre intervention semblant être accueilli comme une grande partie de la solution et la certitude apparente que nous allions tout résoudre !
J'ai vécu exactement la même expérience avec l'une de mes enseignantes lorsque nous sommes intervenus pour sortir de l'embarras un grand trotteur qui s'était coincé dans son box, ne pouvant se relever. J''ai aussi été impressionné par l'attention et la compréhension du cheval quand nous l'avons sortis de l'embarras et par le comportement des autres chevaux. | |
| | | yveskatz
Messages : 2205 Date d'inscription : 02/02/2010 Age : 77 Localisation : seine et marne
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Sam 18 Aoû 2012 - 11:17 | |
| Le cheval est un animal grégaire qui a pour mode de vie la vie en petit troupeau. Même si l'humain change quelque peu ses conditions de vie, ses traits de caractère restent imprégnés. Et il est bien connu que, souvent, l'attitude d'un membre du troupeau retentit sur le reste du groupe. Ceci explique le comportement de tous les chevaux face au problème de l'un d'eux. Et quand celui ci, accoutumé à l'homme et lui faisant confiance, se calme à l'approche de ce dernier, il est normal que le reste du groupe s'apaise.............. | |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Sam 18 Aoû 2012 - 13:53 | |
| cette fois , il fait trop chaud pour travailler alors vive le bavardage - Maryan a écrit:
- Isopraxie, je suis à fond pour ça C'est une clé essentielle à un bon fonctionnement à cheval. je ne partage l'avis de M.Barrey sur sa transposition équestre. J'ai eu le grand privilège et le plaisir d'en discuter avec lui et sous son regard de tester sa transposition. Je reste sur mes positions. M.Barrey est d'une grande gentillesse et générosité à partager ses connaissances et échanger avec ses stagiaires. J'adhère à une grande partie de ses travaux et j'ai beaucoup de respect et de reconnaissance pour cet homme.
De même j'ai quelques réserves par rapport à ses travaux et comme vous je ne partage pas sa transposition équestre de l'isopraxie. - Maryan a écrit:
- Et je crois, qu'il est important de rester le plus neutre possible dans nos interprétations. Par exemple, lorsque nous avons nous même envie de nous gratter, cela est-il souvent, parfois, un peu...synonyme de douleurs, de maux de tête ? Lorsque nous baillons, cela est-il souvent, parfois, un peu, associé à des maux de têtes ??? Si vous avez la réponse vous avez aussi certainement une approche plus juste de ce que ressent aussi le cheval lorsqu'il baille ou se gratte ! Ne compliquons pas les choses, ne cherchons pas à tout prix à donner à des comportements tout à fait normaux et anodins des significations profondes, empreintes de passifs douloureux, de maux cachés...
Mais les comportements normaux et anodins ont une signification. Un bâillement sert à apporter de l'oxygène au cerveau pour qu'il puisse continuer à fonctionner en cas de fatigue, d'ennui, d'indécision, de changement de pression atmosphérique (changement trop rapide d'altitude), de problème de digestion, de mâchoire ect (j'en oublie certainement). Un simple bâillement rétabli l'ordre physiologique et donne une information sur l'état physique et psychique de celui qui l'émet. Il n'est ni anodin , ni grave, il donne juste une information que l'on peut prendre en compte ou pas... Le fait de se gratter un endroit qui démange est du même ordre. La démangeaison peut être due à un facteur externe ou interne: piqûre d'insecte ou urticaire par ex. Mais si le facteur externe peut être clairement identifié le facteur interne est plus difficile à cerner. Un acuponcteur m'a expliqué que le fait de se gratter un point particulier correspond (d'après lui) toujours à un point d'acuponcture. En nous grattant nous permettons à l'énergie de recirculer librement. Le fait de se gratter peut être considéré comme anodin sauf si si la démangeaison du même endroit est récurrente. Le toilettage mutuel des chevaux n'est pas anodin. Ils se montre réciproquement à quel endroit ils désirent être gratter. Les praticiens shiatsu vont jusqu'à prétendre que les chevaux pratiquent le shiatsu entre eux et sont capables de se soulager de leur petits maux entre eux. Encore une bonne raison de ne jamais laisser un cheval solitaire sans possibilité de contact avec ses congénères. Mais bon tout cela n'est qu'opinion d'un groom exotique. Tout comme vous j'ai parfois la tentation de rester neutre, de ne pas interpréter de façon abusive, bref de faire mon « humain censé et raisonnable ». Je vous assure que je l'ai systématiquement regretté. Ex: un matin le grand a gratté 1 fois le sol avant de mettre le nez dans le seau, d'habitude il ne le fait pas, mais une seule fois ne veut rien dire n'est pas? En rentrant sur la pâture, il a gratté 2 fois le sol avant de se mettre à brouter. Je m'inquiète mais me reprends et me sermonne il a bien le droit de gratter après tout. - Maryan a écrit:
- J'ai aussi l'expérience, assez bluffante, de chevaux "en détresse" qui expriment clairement une douleur (ou une frustration extrême), du plein milieu de leur pré, appelant à l'aide de part leur posture, leur attitude ou leur cri et indiquant précisément ce qui ne va pas.
À midi , il appelait à l'aide comme vous le décrivez par la posture l'attitude et le hennissement: il entrait en colique. Je m'en suis voulu de ne pas avoir pris en compte les grattages du matin car j'aurai pu en testant les points coliques diagnostiquer ce qui n'allait pas, le soulager en attendant le véto et surtout éviter ces douleurs extrêmes que sont les coliques. Car lorsqu'il m'a appelée, de façon aussi tonitruante, à midi seul le vétérinaire pouvait le soulager à condition qu'il arrive assez vite. Donc pour moi tout est communication de la part du cheval et le but du jeu est de décrypter les plus petits signes et les plus anodins sans attendre les appels désespérés pour agir. Le « grand » a une gamme d'appel, hennissements, pour me prévenir, soit d'un intrus humain en limite de leur territoire, soit d'un intrus cheval, soit d'un problème de santé, soit d'un problème dans le « troupeau ». Pour le reste il gère: l'intrusion des vaches du voisin dans ses prés ne provoque pas d'appel, pas plus que les petits carnivores sauvages ou les chiens: il s'en charge avec un plaisir non dissimulé. - Maryan a écrit:
- Ce qui m'émeut au plus au point c'est lorsque les chevaux de l'écurie se mobilisent pour NOUS alerter et semblent tous apaisés et rassurés par notre intervention. Je trouve ça hallucinant, et alors je me dis, que si on donne toujours la possibilité aux chevaux dont on s'occupe de s'exprimer, ils semblent développer un lien de confiance en notre capacité à résoudre leur problème incroyable.
Je plussoie Que les chevaux de l'écurie se mobilisent tous est un exemple concret de l'empathie dont font preuve tous les animaux sociaux. Des expérience menée sur des rats ont montré qu'un rat séparé d'un autre en grande difficulté par une vitre se désintéressera de sa « gamelle » pour tenter de venir en aide à son congénères en grattant « désespérément » la vitre. Les chevaux se mobilisent tous parce qu'un membre de leur « troupeau » est en difficulté pas forcément pour nous appeler. S'ils se calment lorsque les humains de l'écurie arrivent c'est parce que celui qui est en difficulté se calme et nous fait confiance. S'il nous fait confiance c'est aussi parce que parce que nous entretenons avec les chevaux des rapports de maternage et les maintenons dans le même type de relation qu'ils avaient étant poulain avec leur mère: en les nourrissant, en les toilettant ,en massant les points qu'ils nous désignent. La simple présence de la mère est réconfortante pour le poulain, s'il est inquiet , il recherche sa présence, son contact pour se rassurer et se décontracte complètement en tétant. De plus l'humain est normalement considéré comme le leader , celui qui prend les décisions pour le bien de tous et si l'humain leader sait rester calme dans les situations difficiles ce calme se transmet forcément à tous les membres du troupeau. (Ceci fait double emploi avec le post de yveskatz, tant pis ) Bien sûr si nous prenons l'habitude de répondre à leurs appels ils vont apprendre à nous appeler. C'est en prenant cette habitude que j'ai rendu les miens bavards au sens d'émettre un hennissement. Si chacun appelle pour un problème personnel seul le Grand m'appelle pour un problème concernant l'ensemble du « troupeau ». - Maryan a écrit:
- J'estime le cheval intelligent, il fait parfaitement la différence entre un congénère et un humain. Il apprend avec curiosité à nous comprendre et communiquer avec nous pour peu qu'on lui en laisse la possibilité. Nous devons aussi faire ce pas vers lui, ne pas systématiquement le modeler pour servir nos intérêts mais apprendre quelques us et coutumes de son espèce pour son intérêt. C'est ça le partenariat.
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| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Sam 18 Aoû 2012 - 13:59 | |
| - yveskatz a écrit:
- Une de mes juments de17 ans aujourd'hui, s'est de tout temps gratté le front après le travail, contre le tapis de coco de son boxe, contre mon dos à défaut d'autre chose. Je n'en ai jamais compris la signification. Peut être un moyen de décompresser après le travail?..
Le tapis de coco, très bonne idée. Où est-il installé? Décompression après le travail c'est une bonne piste car au milieu du front plus précisément il y a un point d'acuponcture dont je me suis toujours servie pour calmer les chevaux nerveux. C'était particulièrement utile sur un petit SF angoissé réputé pour virer facilement ses cavaliers en reprise. Aucune chute n'était constatée si on lui massait le point avant le travail. Ce point est facile à trouver, en partant du milieu de la ligne horizontale qui relie la commissure des yeux, on remonte vers le front jusqu'à une petite dépression (environ eu milieu du front) on masse 20secondes avec le doigt puis en faisant des cercles de plus en plus grands dans le sens des aiguilles d'une montre. Ce point est aussi appelé point extraordinaire, il soulage les douleurs apaise l'esprit et permet aussi de lutter contre la peur ou l'anxiété. Il serait peut-être intéressant de masser ce point avant le travail pour constater s'il provoque un changement de comportement au cours du travail et si elle éprouve toujours le besoin de se frotter le front après le travail. Si aucun changement n'est constaté la piste migraine pourrait être envisagée. Pour les juments, autre piste: ces dames ont vraiment très souvent des problèmes d'ovaires ce qui entraîne (sans qu'elles soient forcément des « pisseuses ») des malaises ou mal-être à certains moments de leur cycle, et dans la liste des malaises il y a les migraines. Comme les ovaires sont dépendant de L1 et que L1 est sollicité dans le travail sous la selle, il est possible que le travail elle se sente vaguement migraineuse et qu'elle cherche à se soulager de la douleur même légère en se massant ce point particulier. - Muriel Le Mestric a écrit:
- Ce jour là, tout s'est lié : les grattouilles de la salière, les baillements, le "blocage" de l'ATM...tout cela serait lié à une migraine plus ou moins chronique chez Pitchoun.
Entièrement d'accord sur les migraines juste un petit pinaillage pour vous plaire. Ne serait-ce pas plutôt le blocage de l'ATM qui provoque les migraines, d'où les bâillements pour tenter de débloquer l'ATM et les grattouilles de la salière pour atténuer les mêmes migraines? Personnellement je verrais plutôt les choses dans cet ordre là. Mais la question qui reste posée c'est pourquoi ce blocage répétitif de l'ATM? - La Bretonne a écrit:
- J'aime cette susceptibilité (et cette réserve) car quelque par je le suis aussi même si en vieillissant je m'assouplie.
Choisissons nous des chevaux qui nous ressemblent? Si c'est le cas, les miens illustrent parfaitement mes multiples personnalités et je n'ai que 3 chevaux! - La Bretonne a écrit:
- Moi qui prenait cette évolution de comportement pour une confiance, il se laisse enfin aller à sortir de lui et a apprécier un contact physique avec son humain, en fait me montrerait'il peut etre ses douleurs et non ses sensations de plaisirs partagés?
On partage les plaisirs avec des copains, mais la confiance..... Oser dire qu'on a mal et solliciter l'autre pour aider à soulager cette douleur, c'est montrer qu'on a confiance en lui, bien plus que de partager des plaisirs communs. Enfin ce n'est que ma façon personnelle d'envisager la confiance. | |
| | | Muriel Le Mestric
Messages : 819 Date d'inscription : 01/02/2010 Age : 44 Localisation : Morbihan
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Dim 19 Aoû 2012 - 21:08 | |
| Maryan, l'anecdote des gratouilles/baillement/blocage de l'ATM de Pitchoun n'est qu'un exemple. C'est une piste à explorer concernant la question que posait Yves Katz. En aucun cas c'était une affirmation que "c'était ça la solution au pb", d'ailleurs j'émettais d'autres hypothèses de pistes à explorer (sueur, frontal, etc...). De même que s'il est normal qu'un cheval se gratte ici ou là pour X ou Y raison connue, on peut trouver des cas où il deviendra "anormal" ou révélateur d'un pb dans le cas inverse. Par exemple, la plupart des juments kiffent grâââââve de se faire gratter entre les mamelles (il faut reconnaitre que c'est un endroit difficile d'accès pour elles, et qu'en plus, les mamelles de juments sont facilement couvertes d'une petite couche huileuse noire...). Mais à l'inverse, une jument peur refuser de se faire gratter ses parties lors de ses chaleurs, ou de façon plus permanente en cas de pb hormonal chronique...ou un pb de méridien, ou toute autre raison. Concernant les baillements, j'avais longtemps chercher des pistes et en ai explorer un certains nombres : ulcère donc (piste explorée et éliminée), syndrome de Cushing (éliminé vu le jeune de Pitchoun), ostéopathie rachidienne (dans "Vers une équitation globale" de Racinet, l'auteur parlait d'un cheval bailleur dont les crises de baillements ont disparu après une manipulation de certaines lombaires et certaines cervicales : piste explorée et éliminée). Pour chaque cas, il convient d'émettre des hypothèses et de les explorer, sans jamais généraliser. Ce qui est valable pour l'un ne le sera jamais pour tous les autres. - fraxinus a écrit:
- Muriel Le Mestric a écrit:
- Ce jour là, tout s'est lié : les grattouilles de la salière, les baillements, le "blocage" de l'ATM...tout cela serait lié à une migraine plus ou moins chronique chez Pitchoun.
Entièrement d'accord sur les migraines juste un petit pinaillage pour vous plaire. Ne serait-ce pas plutôt le blocage de l'ATM qui provoque les migraines, d'où les bâillements pour tenter de débloquer l'ATM et les grattouilles de la salière pour atténuer les mêmes migraines? Personnellement je verrais plutôt les choses dans cet ordre là. Mais la question qui reste posée c'est pourquoi ce blocage répétitif de l'ATM? Oui, bien sur que le bon ordre est celui que vous avez donné. Disons que pour moi, j'ai fait le lien dans l'autre sens, en partant de ce que je voyais (baillements, gratouilles), en allant vers ce que le professionnel me disait (ostéopathe débloquant régulièrement l'ATM), et en concluant avec l'information de cette amie magnétiseuse sur la migraine de Pitchoun. Evidemment, j'ai déjà réfléchi à la question de pourquoi ce blocage répétitif de l'ATM...je le sais depuis que j'ai acheté Pitchoun (même si à l'époque j'étais loin de prendre conscience de l'ampleur des causes et de leurs effets). C'est un poney extrêmement émotif...mais qui prend énormément sur lui. Il a peur ? Il se crispe...mais ne bouge pas. Il est contrarié ? idem C'est un poney extraordinairement peureux et colèrique. Et bien sur, à chaque fois qu'il se crispe...il sert les dents...et se bloque l'ATM. Comme il avait pris le mors en grippe, il s'est considérablement amélioré depuis que je le monte sans : il se crispe nettement moins au travail. Mais je n'ai pas jeté son mors...car je n'exclue pas de le lui remettre un jour : la cession de mâchoire pourrait lui être bénéfique. - fraxinus a écrit:
Choisissons nous des chevaux qui nous ressemblent? Bien sur que non : c'est eux qui nous choisissent ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Lun 20 Aoû 2012 - 7:37 | |
| - Muriel Le Mestric a écrit:
- fraxinus a écrit:
- Choisissons nous des chevaux qui nous ressemblent?
Bien sur que non : c'est eux qui nous choisissent ! Que oui. Et là ça se passe pour le mieux. Quand c'est l'humain qui choisit le cheval qu'il veut, il choisit souvent celui-là qui ne lui amènera que des problèmes... On a les emm... qu'on mérite. |
| | | Maryan
Messages : 291 Date d'inscription : 16/03/2011 Age : 55 Localisation : Côte d'Or
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Lun 20 Aoû 2012 - 11:41 | |
| Je pense que nous sommes tous d'accord. Chaque comportement "anodin" a bien sûr une raison d'être. Ce que je souhaitais exprimer c'est, sans nier le fonctionnement physiologique de l'organisme et ses causes à effets, c'est qu'il convient à mon sens d'être prudent. Je vois et entend souvent des extrapolations que je trouve parfois hasardeuses lorsqu'elles ne sont pas totalement érronées. Je m'aperçois que beaucoup de propriétaires et "utilisateurs" de chevaux, même à niveau professionnel et même haut niveau professionnel, on finalement une connaissance très llimité de l'animal cheval dans sa réalité. Et ma conclusion est qu'en ayant des certitudes fondées sur ces extrapolations, on assiste non seulement a des décisions inappropriées mais surtout à l'incapacité pour ces personnes, dans bien des cas, à se questionner et rester à l'écoute de leur monture. Avec les certitudes, l'esprit se ferme à d'autres hypothèses et d'autres signes de communication de l'émetteur. Je répète, tout cela n'est pas obligatoirement animé de mauvaises intentions et beaucoup de gens adorent leur animaux. L'anormalité, la répétition, le caractère soudain d'un comportement doit attirer notre attention. Mais...tout en restant à l'écoute, soyons prudent et restons encore à l'écoute, même lorsque nous pensons avoir trouvé la signification d'un comportement. Tel était le contenu de mon message | |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Dim 26 Aoû 2012 - 16:28 | |
| Reçu 5/5. C'est bien vrai que la prudence est de mise, car un même comportement dans un contexte différent pourrait avoir une autre signification, et dans le même contexte d'infimes variantes d'un même comportement pourrait lui donner une signification différente. Et puis il y a les comportements que nous induisons, à notre insu au départ, chez notre cheval. J'avoue que le « gris » est très fort pour me dresser. Bien que le ridicule ne tue pas, je ne vais oser vous en parler. Je préfère vous dire ce que j'ai pu observer au cirque. J'ai eu la très grande chance de pouvoir observer(et un peu participer) le travail de Lucien Gruss pendant une semaine, trop courte à mon goût mais très enrichissante, lors du passage du cirque Arlette Gruss dans ma ville. Tous les chevaux sont en boxes donc doivent obligatoirement sortir se détendre. Un poney noir dont le dressage était parfait et ne nécessitait plus d'entraînement particulier, arrive seul sur la piste, rejoint immédiatement Mr Gruss et lui sort toute la gamme des exercices qu'il connait. Le dresseur l'éloigne de lui: « va te détendre, roule toi, allez... » le poney s'éloigne au petit trot vers la lice, tourne la tête vers son maître et … pose un antérieur sur le velours rouge de la lice, tortille de la croupe: « Je vais sauter dans les sièges si tu ne me rappelles pas .. - Non, roule-toi! - Tu ne me rappelles pas... (deuxième antérieur sur la lice) - Bon , d'accord , tu as gagné, reviens » Il revient , immédiatement et prestement, avec cet air coquin que savent prendre les poneys, vers le maître: se couche , s'assied, fait le beau. Rire de LG qui lui donne enfin ce qu'il réclame dès le début : une friandise. Et enfin il part au petit trot se rouler plus loin. Bien sûr vous me direz que le cheval mendie , c'est exact, mais de façon « intelligente ».(à mon humble avis) Lucien Gruss parle réellement à ces chevaux à haute voix, comme un instit parle à ses gamins en classe. Il cède sur des petites choses comme avec le poney pour mieux renforcer le lien « social » qui les unissent lui et ses chevaux. Et c'est fabuleux ce rapport maître -élève et la complicité et l'affection réciproque qui s'en dégage. Je crois qu'il pourrait même servir d'exemple aux enseignants de l'éducation nationale pour mieux gérer leur classe. - Muriel Le Mestric a écrit:
- C'est un poney extrêmement émotif...mais qui prend énormément sur lui.
Il a peur ? Il se crispe...mais ne bouge pas. Il est contrarié ? idem C'est un poney extraordinairement peureux et colèrique. Et bien sur, à chaque fois qu'il se crispe...il sert les dents...et se bloque l'ATM. Peureux et colérique: En médecine chinoise, la peur (pas la frayeur)est liée au rein, à la vessie, aux os , à l'eau, à l'hiver, au froid, à la couleur noire, bleu très foncé, violet très foncé, à l'ouïe, au goût salé, Donc pour « soigner » la peur, il faut « soigner » la fonction élimination de préférence: en hiver par des aliments noirs ou foncés comme le radis noir, l'avoine noire ect, salés et froids. La colère(surtout rentrée) est liée au foie à la vésicule biliaire (ie la bile chez le cheval qui n'a pas de vésicule)aux muscles tendons ligaments, aux yeux, au goût acide, à la couleur bleu et vert, au printemps, au bois (plus généralement plantes). Donc il faut soigner la « colère » de préférence au printemps en favorisant le drainage du foie et la sécrétion et l'élimination de la bile par des aliments acides verts: ça tombe bien au printemps tout reverdit on a le choix. Non je ne vous donne pas de recette juste quelques pistes exotiques, vraiment exotiques puisque venant de Chine Mais son plus gros problème reste le fait qu'il se crispe en cas de peur ou de colère. Chez le cheval encore plus que chez l'homme les tensions s'éliminent par le mouvement. Le mouvement est absolument vital, donc lui apprendre à bouger pour éliminer ses tensions serait une bonne chose, à petite dose au départ pour éviter qu'il n'explose, ce qui pourrait être dangereux pour les deux. Cette crispation ressemble a une inhibition de l'action qui met en jeu l'axe hypothalamus- hypophyse- corticosurrénales qui libèrent le cortisol qui est nocif à l'organisme à trop forte dose et peut induire, entre autre, le syndrome de cushing. Si ce syndrome est très visible sur les chevaux âgés à cause de l'hirsutisme qui en est un symptôme, il peut exister un dérèglement des surrénales sur des sujets plus jeunes. J'attire simplement votre attention sur cette piste parce que j'ai un cas similaire chez moi et ce n'est pas encore un « vieux » cheval. Je le soigne pour l'instant avec un mélange de plantes (oui, je suis aussi « toquée » de plantes et de jardins) qui traite l'insuffisance hépatique(colère) et rénale(peur) et régule les sécrétions hormonales. Mais, je ne dis pas que votre « Pitchoun » est atteint du syndrome de cushing, je note simplement la similitude de « caractère »? « comportement »? entre nos deux chevaux. | |
| | | Muriel Le Mestric
Messages : 819 Date d'inscription : 01/02/2010 Age : 44 Localisation : Morbihan
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Lun 27 Aoû 2012 - 18:01 | |
| Merci infiniment pour tous ces conseils. | |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| | | | labretonne
Messages : 31 Date d'inscription : 19/04/2012 Age : 47 Localisation : Alsace
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Jeu 30 Aoû 2012 - 15:38 | |
| Maryan a dit: "Un cheval émotif n'est pas obligatoirement battu. C'est même rarement le cas car les chevaux réellement battus sont bien plus qu'émotifs. Un cheval qui a expérimenté une expérience unique de violence, montrera plutôt des signes de défenses brusques lorsqu'il croira identifier des signes annonciateurs de la répétition de la situation passée."
Je comprends votre point de vue, et ai longtemps préféré me dire que j'extrapolais. Mais j'avais toujours un doute. ce que vous décrivez là et que j'ai copié collé, c'est exactement mon gris pendant nos premiers 18 mois ensemble.
cela c'est grandement amélioré, il est maintenant juste émotif ou sensible si vous préférez le terme - plus juste surement.
Nathalie G:
"Muriel Le Mestric a écrit: fraxinus a écrit: Choisissons nous des chevaux qui nous ressemblent?
Bien sur que non : c'est eux qui nous choisissent !
Que oui. Et là ça se passe pour le mieux. Quand c'est l'humain qui choisit le cheval qu'il veut, il choisit souvent celui-là qui ne lui amènera que des problèmes... On a les emm... qu'on mérite. "
Je plussoie, reste juste à savoir où je me situe !!! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Ven 31 Aoû 2012 - 9:00 | |
| - labretonne a écrit:
- Je plussoie, reste juste à savoir où je me situe !!!
J'ai essayé les deux: choisi plusieurs chevaux, avant d'en adopter un qui m'a choisie. Donc pour ma part, je sais (et je m'en rends compte tous les jours). |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Ven 31 Aoû 2012 - 12:00 | |
| Allez savoir si ,lorsque nous choisissons un cheval, ce n'est pas celui qui appuiera justement et exactement « là où ça fait mal » c'est à dire révèlera nos points faibles pour nous obliger à y remédier? O.K. Je suis en plein exotisme, je vous l'accorde! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Ven 31 Aoû 2012 - 13:22 | |
| Ca ne fait pas de mal, un peu d'exotisme. - fraxinus en flagrant délit d'exotisme a écrit:
- Allez savoir si ,lorsque nous choisissons un cheval, ce n'est pas celui qui appuiera justement et exactement « là où ça fait mal » c'est à dire révèlera nos points faibles pour nous obliger à y remédier?
Mouais, mais bon, ça va un moment. Cultiver quelques vices communs avec un cheval qui a les mêmes c'est pas mal aussi. On peut évoluer et changer profondément aussi auprès de chevaux qui nous veulent du bien. La difficulté ok, mais il faut quand même qu'il y ait quelque chose de partagé à la base, un coup de foudre, une rencontre ou une étincelle. Je ne crois pas qu'on puisse surmonter les difficultés sans amour ou si le courant ne passe vraiment pas. A trop se forcer ainsi, ce n'est pas le progrès mais les problèmes sans fin, le dégoût ou l'accident que l'on risque. C'est le travers dont il faut bien prendre conscience lorsqu'on choisit un cheval pour de "mauvaises raisons" (à mes yeux ): parce que sa beauté ou sa difficulté flattent notre orgueil, ou parce qu'il nous inspire de la pitié ou qu'on se sent investi de la mission de le "sauver". C'est toujours possible... mais sans amour au départ, je ne crois pas... on plonge surtout dans les difficultés sans l'élan qui nous permettrait de nous en sortir. Exotisme ou plancher des vaches? |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Ven 31 Aoû 2012 - 15:41 | |
| Le plancher des vaches, cela ne fait aucun doute et tant pis pour les nombreux bretons qui hantent le forum. Reste à savoir si les raisons de choix de la part de l'humain sont forcément « pas nettes ». mais c'est un autres débat. Je ne peux que vous faire part de mon propre vécu, hélas. J'ai longtemps monté les chevaux des autres et les miens sont arrivés dans ma vie par le hasard le plus complet et la surprise la plus totale. Les chevaux dont je me suis occupée en tant que groom, ne m'ont pas choisie pas plus que je ne les ai choisis. Nous avons toujours été imposé l'un à l'autre par d'autres humains. Notre relation a duré plusieurs mois au minimum à plusieurs années pour certains. Elle ne s'arrêtait que lorsque les propriétaires décidaient de déménager dans une écurie trop éloignée pour moi. Nous avons toujours réussi a trouvé un terrain d'entente et ils ont tous été de parfaits enseignants dans tous les domaines (je parle des chevaux). Chaque cheval était une découverte et j'ai toujours considéré notre relation comme si elle devait durer « à vie » ou plutôt en étant toujours dans l'instant présent sans comparer l'un avec un autre, sans chercher à retrouver dans une nouvelle relation, une relation précédente ou une relation idéalisée. En ce qui concerne mes propres chevaux, je ne saurais dire qui a choisi qui si ce n'est le hasard. Le « Grand » m'est resté sur les bras à l'époque ou plaçait des chevaux réformée d'un club. Quand la demoiselle a qui il était destiné a renoncé à lui, j'ai bien essayé de lui trouvé d'autres éventuels propriétaires qu'il a systématiquement découragés. M'avait-il choisi? Peut-être mais par défaut alors . J'avoue qu'il m'a obligée, bien plus que tous les autres à prendre sur moi et à progresser pour arriver à établir une réelle relation de confiance. Je ne parle pas en mois mais en années. Et nous continuons à progresser dans notre relation, n'est ce pas ce que nous pouvons souhaitez de mieux? Je ne vous suivrai pas sur le terrain de l'amour et du coup de foudre ect... parce que j'ai une vison trop « Laborit » de ces notions là. | |
| | | Muriel Le Mestric
Messages : 819 Date d'inscription : 01/02/2010 Age : 44 Localisation : Morbihan
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Mar 4 Sep 2012 - 16:39 | |
| L'Univers, dans la grande sagesse de sa Cohérence globale, ne met sur notre chemin que les chevaux que nous méritons et qui nous ferons progresser sur tous les plans... ***Yeah !! je bas l'exotisme fraxinien !! *** | |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| | | | labretonne
Messages : 31 Date d'inscription : 19/04/2012 Age : 47 Localisation : Alsace
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Ven 14 Sep 2012 - 12:20 | |
| Muriel le Mestric , Fraxinus,
Je me délècte à lire vos exotismes ! | |
| | | Muriel Le Mestric
Messages : 819 Date d'inscription : 01/02/2010 Age : 44 Localisation : Morbihan
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Dim 16 Sep 2012 - 21:29 | |
| - fraxinus a écrit:
- Muriel Le Mestric a écrit:
- L'Univers, dans la grande sagesse de sa Cohérence globale, ne met sur notre chemin que les chevaux que nous méritons et qui nous ferons progresser sur tous les plans...
Amen ô grande prêtresse et prophétesse de la secte Mustriciennne
- Muriel Le Mestric a écrit:
- ***Yeah !! je bas l'exotisme fraxinien !! ***
Ne me dites pas que vous que en doutiez? Bien sur que si ! Votre exotisme relève souvent de l'extra-terrestrité ! Quant à l'adjectivement de mon patronyme, ce n'est pas "Mustric", mais LE MEstric...Merci. Ceci dit, mon prénom sera plus simple pour cette opération promotionnelle. | |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Dim 13 Jan 2013 - 17:46 | |
| Pimprenelle, le sujet existe - DiegoMulot a écrit:
- Pardon si j'ai encore dérivé, mais j'ai la passion de la psychologie équine et j'ai du mal à la dissocier de l'équitation.
Diego, ici on peut parler de presque tout! C'est l'avantage des sujets au titre large, imprécis, vague? Bref les chevaux parlent et nous essayons de les traduire de façon personnelle subjective mais en vaillant à argumenter, expliquer, tout ça quoi! - Thèse vétérinaire les méthodes dites éthologique de débourrage des chevaux a écrit:
- B. Un cerveau coupé en deux ? Travailler à gauche et à droite
1. Travaux des dresseurs Dans la plupart des méthodes de dressage, il est conseillé de travailler le cheval à gauche et à droite 9, 15, 16, 23. Lyons préconise par exemple de monter en selle plusieurs fois des deux côtés lorsqu’on monte pour la première fois 14. Lors du travail à pied, Gentili recommande que le cheval change souvent de main 9 pour qu’il nous voie avec ses deux yeux 12. Il justifie ces conseils par une latéralisation du cerveau du cheval. D’après lui, les informations ne sont pas transférées d’un hémisphère du cerveau à l’autre. Or, chaque oeil étant lié à une partie du cerveau (droite ou gauche), il est impératif de montrer la même chose au cheval des deux côtés car il ne reconnaîtra pas un stimulus qu’il a vu à gauche s’il le voit ensuite à droite. Par contre, si on répète les gestes à gauche et à droite, on aide à établir une communication entre les deux aires du cerveau 8, 9. 2. Contributions des chercheurs Ces affirmations de Gentili correspondent à une théorie qui prévalait il y a maintenant bien longtemps. En 1999, Hanggi infirme définitivement cette théorie de la manière suivante: elle cache un oeil chez deux chevaux et leur apprend à choisir un stimulus parmi deux (images en deux dimensions présentées sur une surface verticale). Lorsque leur taux de réponse atteint plus de dix-huit sur vingt deux fois consécutives, on cache l’oeil qui a appris et on fait travailler l’autre. Les chevaux n’ont pas besoin de réapprendre l’exercice. Ils le réussissent très bien d’emblée. Cependant pour éviter les biais (un cheval pourrait choisir toujours le même stimulus parce qu’il lui plaît et non parce qu’il y a eu un transfert d’information entre les hémisphères), les stimuli ont été modifiés en apparence, forme et taille, et les critères ont été renversés. Les chevaux ont toujours bien réussi (HANGGI 1999). Malgré le très faible nombre de chevaux dans l’expérience, la preuve semble donc faite d’un transfert visuel d’information entre les deux hémisphères cérébraux. « Malgré le très faible nombre de chevaux dans l’expérience, la preuve semble donc faite d’un transfert visuel d’information entre les deux hémisphères cérébraux »Donc travailler le cheval aux deux est nécessaire mais pas parce que il voit différemment des deux cotés, donc plutôt parce qu'il est latéralisé, c'est à dire dissymétrique, c'est à dire qu'il n'arrive pas à exécuter les mouvements avec la même aisance à droite qu'à gauche. - DiegoMulot a écrit:
- ça me rapelle la reflexion d'un éthologue (un vrai) à propos de la différence entre un cavalier à pied et un cavalier sur son dos.
Au début le jeune cheval qui connait parfaitement son humain qui le soigne et le manipule, ne le reconnait pas dès lors que celui çi se perche sur son dos. Il devient alors un "bouquet de sensations" mais il lui faudra faire l'apprentissage de la synthèse pour reconstituer son puzzle en quelque sorte, et réaliser que à côté ou dessus il s'agit bien de la même "chose". C'est pourquoi (dixit une autre etho) quand un jeune cheval (meme un vieux hein lol !) a peur de kk chose il ne faut pas hésiter à mettre pied à terre et l'accompagner en le rassurant vers l'objet de ses craintes. Tout le contraire de ce qu'on nous apprenait autrefois ou c'était plustôt "faut que ça passe ou que ça casse". Barrey explique le bouquet de sensation, qui, en plus d'être une jolie expression, est certainement exacte. Lorsque mon matou venait se percher sur mes épaules pendant que je nettoyais les boxes, je ne le voyais pas mais j'avais un bouquet de sensation, surtout lorsqu'il enfonçait ses griffes pour garder son équilibre. S'il est exact qu'il ne faut pas hésiter à mettre pied à terre en cas de difficulté, le cheval n'est plus seul et en passant devant lui le cavalier le rassure je ne pense pas que le cheval ne sache pas qui il est sur son dos. - Marthe Killey Worthington a écrit:
- Quand on entraîne des chevaux, on ne devrait jamais oublier que leur champs visuel périphérique est très ample (chez certains sujets en particulier); s'il lèvent la tête, ils peuvent voir le cavalier qu'ils ont sur dos. Il n'est donc pas étonnant que beaucoup de jeunes chevaux - surtout s'il sont très réactifs et sensibles -, comme les pur sang arabes – creusent leur dos et lèvent toujours la tête.
Puisque nous parlons de la vue des chevaux, voici une tranche de vie morvandelle. Quand « la petite » a découvert le galop en longe, elle s'en donnait à cœur joie. Pas les tours de galop non stop, non ce qui lui plaisait par dessus tout c'est galop3 ,4 foulées arrêt galop arrêt. Bien sûr cela l'excitait. Donc un matin, il s'agissait d'en revenir au trot calme cadencé tête vers le bas . Lorsqu'elle eu enfin compris arrêt pour félicitation. Mais à ce moment là, mon chien a déboulé derrière un chat: son jeu favori. La ponette surprise fit un écart et se figea: tout sont corps indiquait qu'elle allait venir vers moi, la tête tournée dans la direction opposée, mais son chanfrein n'était pas face au chien. J'ai donc attendu en lui parlant, histoire qu'elle sache où je me trouve et ne me bouscule pas. Comme le chien avait obtenu ce qu'il voulait c'est à dire un coup de patte sur le nez de la birmane, il était calmé. J'ai donc eu tout le loisir d'observer la ponette. En l'appelant elle a bougé l'oreille qui était de mon coté et je me suis rendue compte que, malgré sa tête tournée dans l'autre sens, l'œil, qui était vers moi, était braqué sur moi, son autre œil devait certainement être braqué sur le chien penaud de l'autre coté de la lice. Donc un œil regardait la direction dans laquelle elle irait direction qu'indiquait ses épaules et l'autre la direction qu'elle devait fuir au cas où. C'est pourquoi, je pense que les chevaux, en liberté, porte la tête à l'opposé de la direction qu'il suivent. Le fait de mettre la tête à l'extérieur dans un tournant leur permet de voir distinctement à la fois où ils veulent aller et d'où ils viennent. Bon, c'est vrai, il y a bien une autre raison biomécanique celle-là. | |
| | | Le Goff
Messages : 86 Date d'inscription : 28/09/2011 Age : 60 Localisation : Châtenay sur Seine
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Dim 13 Jan 2013 - 22:04 | |
| - Muriel Le Mestric a écrit:
- L'Univers, dans la grande sagesse de sa Cohérence globale, ne met sur notre chemin que les chevaux que nous méritons et qui nous ferons progresser sur tous les plans...
Ah ! ça m'arrange bien de lire si belle sentence | |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Mar 15 Jan 2013 - 17:28 | |
| @ Anne: Rassurer, accepter, comprendre dans l'ordre qui vous plaira ,mais notre grande prêtresse en titre se fait rare Pourquoi les chevaux non dressés qui galopent en liberté mettent la tête à l'extérieur du cercle quand ils tournent? Les vertèbres dorsales et lombaires sont en cyphose (en voûte). Si le cheval tourne à droite ses vertèbres subissent une rotation vers la gauche, (les apophyses épineuses dirigées vers « l'extérieur du tournant »( voir sujet PS réformés)). Les cervicales sont naturellement en lordose (position inverse par rapport à celle du dos: l'encolure est même franchement concave à sa base) et s'il mettait la tête à droite en tournant à droite, ses vertèbres cervicales se mettraient en rotation vers la droite. Donc les vertèbres du dos tournées vers l'extérieur du tournant et les vertèbres de l'encolure tournée vers l'intérieur du tournant, bonjour la tension et le vrillement de la moelle épinière au point d'inversion! Donc comment obtenir l'incurvation de l'encolure et du dos dans le même sens? Le seul moyen est d'obtenir( et ça devrait plaire à Daffos s'il lit ceci ) en remontant la base du garrot et en obtenant une cession de la nuque tout en étirant la colonne cervicale pour aller au delà de l'alignement des apophyses articulaires (celles qui sont de chaque coté des vertèbres) la ligne des articulations des cervicales étant alors en cyphoses (en voûte) comme les dorsales et les lombaires, le cheval peut s'incurver du bout du nez au bout de la queue (mais pas comme un arc) latéralement sans que sa colonne souffre, toutes ses vertèbres subissant une rotation dans le même sens. Bien sûr: chacun sa méthode pour obtenir la remontée de la base du garrot en obtenant une cession de la nuque tout en étirant la colonne cervicale. Certains commence même par étirer d'abord tout le cheval vers le bas. Vous vous doutez bien que Giniaux m'a aidée à rédiger ceci. | |
| | | DiegoMulot
Messages : 297 Date d'inscription : 25/12/2011
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Ven 18 Jan 2013 - 13:03 | |
| Ha, enfin je trouve ce topic qui m'interresse et que certains feraient peut être bien de lire avec la plus grande attention J'épluche ça ce soir car pour l'instant je dois filer à la coopéative agricole avant que la neige ne me bloque dans ma montagnette ! à + | |
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