Cheval "autiste"

Je m'explique : certains chevaux (de club) "montent dans les tours" dès qu'on les sollicite un peu trop préservant ainsi soit leur confort, soit leur fainéantise, soit par douleur, soit.....pour de multiples raisons toutes plus justifiées les unes que les autres.
Je suis une "vieille cavalière" de dressage dont les chevaux sont maintenant en retraite et comme ce fichu virus ne me quitte pas, je remonte en club où je découvre tous les maux des chevaux de club. Je suis pourtant dans un club où les enseignants sont soucieux du bien être de leurs chevaux d'instruction, mais....... les cavaliers de club étant ce qu'ils sont, les chevaux en supportent les conséquences.
Dernièrement on m'a demandé de monter une jument pour la sortir en dressage (bonnes origines, selle français, qui a obtenu de bons résultats en CSO auparavant - ex cheval militaire-), mais qui s'enferme dans ce que j'appelle de l'autisme : elle colle à la jambe et se réfugie dans un mutisme dont je n'arrive pas à la tirer, sauf en la faisant travailler (en insistant lourdement) le bout du nez en bas. Quand j'arrive enfin à obtenir qu'elle accepte cette position, tout ses muscles, articulations, se mettent à fonctionner, et enfin, elle baisse sa garde. Avez-vous déjà rencontré ce type de défense ? Et comment avez-vous obtenu la coopération du cheval autrement qu'à ma manière? Pour l'instant, à mon avis, il n'est même pas envisageable de la faire travailler autrement qu'au pas ou au tout petit trot "écouté".

Chaque cheval est différent, chaque cavalier a sa propre "individualité équestre".
Des chevaux autistes, qui se sont créés une carapace pour supporter des élèves en formation et qui n'ont été que rarement repris pour rencontrer une conversation plus soft, nous en avons tous rencontrés.
Mais il n'existe pas , pour les raisons évoquées ci dessus ,de recette universelle pour les "soigner".
Personnellement, j'oublierais un temps l'équitation pour recréer, à partir de travail à pied,un dialogue avec ce cheval afin qu'elle retrouve une décontraction psychique qui autorisera la décontraction physique. Passer du temps avec elle, la promener en main, lui demander quelques exercices de mobilisation, sans en avoir l'air, la monter libre sans rien demander , qu'elle accepte votre présence et s'ouvre à vous.Lorsque vous vous rendrez compte qu'elle vous accepte, il sera temps de remettre en place les éléments indispensables au dialogue , en veillant à la gentillesse de vos aides.
Le temps sera votre meilleur allié, si vous et les responsables du centre acceptez challenge.............  

Merci Yves, je suis d'accord avec vous et c'est ce que je tente de faire comprendre aux enseignants du CE.