Apprentissage du cheval, comportement

alors le voila mon premier sujet !! lol
ayé j'ai fait ma "rentrée" au Haras du Pin dans le cadre de la formation longue durée de cavalier préparateur de jeunes chevaux.
je suis pour le moment ravie d'être ici, j'apprend un tas de choses tous les jours, c'est vraiment intéressant.
maintenant on commence a nous demander (essentiellement lors de nos cours théoriques) des poser des mots sur des choses que j'avais l'habitude de faire "tous les jours" au feeling entre autre. du coup j'ai un peu de mal a m'exprimer correctement, je ne voudrais pas faire de contre sens.

j'ai par exemple besoin de pouvoir décrire de manière claire et précise et détaillée l'apprentissage du cheval. ce sont des choses que j'ai l'habitude de faire de manière naturelle, je n'ai jamais réellement réfléchi aux différentes étapes, et ai du mal a mettre ca sur "papier".

nous avons entre autres aborder les sujets suivants :
- l'apprentissage par habituation
- l'apprentissage par conditionnement avec utilisation de renforcement négatif, lors d'un travail a pied. et inversement pour le meme apprentissage, comment le faire avec un renforcement positif,
- l'apprentissage par conditionnement avec utilisation de renforcement négatif, mais a cheval cette fois ci.

j'ai du mal a être claire dans l'explication de la différence entre "habituation" et "conditionnement"... ainsi que sur le fait de devoir détaillé ces apprentissages de manière détaillée. HELP

Je pense que l'habituation correspondrait à désensibilisation : apprendre au cheval à supporter un licol, un mors, une sangle, une selle, le poids du cavalier, ses mouvements...
Donc la réponse attendue est justement l'absence de réponse : le cheval doit s'habituer à ces nouveautés, et ne pas (plus) y réagir.

Conditionnement a pour but d'obtenir une réponse, une réaction.
A une action du mors ou des jambes le cheval doit donner telle ou telle réponse.

Le renforcement négatif consiste à installer une situation inconfortable qui cesse lorsque le cheval donne la réaction souhaitée : le mors ou les jambes cessent d'agir. Le cheval retrouve le confort initial en répondant correctement : c'est sa récompense.

Le renforcement positif est une récompense plus agréable que le simple confort ordinaire retrouvé. Ca peut être une caresse agréable (et les claques sur l'encolure n'en font pas partie, je pense), une gratouille judicieusement placée. Mais le renforcement positif le plus puissant serait la friandise, ou "récompense alimentaire". Il est vrai que les chevaux étant plutôt gourmands, bcp se damneraient pour une rondelle de carotte.
Mais la récompense alimentaire est parfois l'objet d'un débat : certains cavaliers sont farouchement contre. Je pense personnellement, que c'est un excellent outil de travail, mais il faut savoir l'utiliser. Or bcp en abuse (en donne tout le temps) ou au moment non judicieux... Le risque étant que le cheval quémande et finisse mordeur.

Merci beaucoup pr votre réponse !!
je suis ok avec tout ca et définir ces termes ne m'était pas trop dur. ce qui l'était était en revanche le fait de décrire la "facon de faire", les étapes, etc... par rapport a une situation précise donnée en exemple.

je m'exprime peut etre pas clairement mais si l'on prend "apprendre a son cheval a donner les pieds" en exemple, je vais pouvoir lui apprendre, mais pas l'expliquer et encore moins l'écrire... voila mon soucis ! lol

La difficulté est qu'il n'existe pas une méthode.
Même une seule personne s'y prendra différemment selon le cheval, son éducation préalable, sa sensibilité, etc...
Alors, le plus simple serait peut-être de prendre un "cas pratique" : avec un vrai cheval à travailler, tu fais ta séance (donner les pieds par exemple) comme tu le ressens. Et tu fais un bilan : ton approche initiale, tes ressentis, tes éventuelles adaptations, les progrès (plus rapides/lents que prévus).
Répondre à cette question "dans le vide", c'est surement plus dur qu'avec un exemple direct...quitte à ce qu'il soit imaginaire.

Pour mettre des mots sur une méthode, des livres en ont déjà parlé. OK, pas évident de se les farcir, quand on n'a pas forcément le temps.
Par exemple, les "chuchoteurs" ont été très forts pour ça. C'est un peu le secret de leur succès : mettre des mots sur des méthodes de débourrage basées sur le ressenti du cheval. Par exemple "l'approche-retrait".

Agnès Franceschi a écrit:

je m'exprime peut etre pas clairement mais si l'on prend "apprendre a son cheval a donner les pieds" en exemple, je vais pouvoir lui apprendre, mais pas l'expliquer et encore moins l'écrire... voila mon soucis ! lol

De ce qui suit, l'impérieuse nécessité d'avoir une pratique technique suffisante pour pouvoir
1/la ressentir
2/l'exprimer(ce qui demande une utilisation minimum de la langue française.)
3/savoir l'expliquer en adaptant ses mots et expressions à l'auditoire que l'on a face à soi.


Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément(Boileau)

Si l'on n'arrive pas à expliquer ce qu'il faut faire pour tel ou tel exercice, c'est qu'on ne le maîtrise pas parfaitement et c'est la dessus qu'il faut travailler en priorité.

Quand il m'arrive de ne pouvoir mettre des mots sur ce que je ressens, je mets mes idées en vrac sur un bout de papier, puis fait le tri en m'imaginant à cheval. Je n'ai plus qu'à rédiger avec des mots simples.

Il est essentiel pour un enseignant de chercher, lorsqu'il est à cheval, à analyser ses ressentis et ensuite, une fois descendu de cheval,de trouver les bons mots qui permettront aux élèves d'appréhender la sensation..Ce qui peut demander de suivre la démarche de Bénédicte, entre autres....

bon alors en fait, je me suis bien trop pris la tete, et finalement pour pas grand chose. j'ai fait comme je le pensais, j'ai expliqué ce que je ressentais, et ca a collé! finalement, ils ne nous en demandais pas plus que ca. va falloir que je prenne simplement un peu confiance en moi, je crois ! lol

mais merci quand meme pr vos conseils !!


je risque de venir vous voir régulièrement pr prendre vos avis et conseils...

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