Pour les amateurs de légèreté "traditionnelle" en vue de dressage et d'obstacle !

Attention....ici on parle de légèreté mais avec un mors dans la bouche du cheval...une selle sur son dos...un cavalier sur cette selle...et des fers sous les sabots des chevaux...autrement dit, une équitation traditionnelle, débarrassée des effets de mode et des marchands du temple, forte de son expérience établie depuis plusieurs siècles et qui possède ses lettres de noblesse proposées par des cavaliers et écuyers venant de tous horizons, ayant fait leurs preuves, et respectés par leurs pairs !

On participe ici a l'éducation des jeunes chevaux, quand il s'agit de leur équilibre a partir de 3 ans et on entame un début de coordination "muscu/souplesse"sur les bases du dressage de "basse école" en même temps qu'on fait "franchir" quelques petits obstacles avant que d'arriver a véritablement les faire "sauter" et cela a partir de 4 ans...
Voir a ce sujet le "programme détaillé du travail d'un poulain de 4 ans (clic: http://www.equi-midi.fr/article-0-48-le-programme-de-travail-du-poulain-de-4-ans-113570870.html

On commence a familiariser le poulain vers la fin des 4 ans avec les petits parcours d'initiation d'obstacle sur des fêtes équestres et même, si progression satisfaisante, sur des parcours de jeunes chevaux classiques et cela dans le cadre sympathique et bon enfant des concours réservés aux poulains, concours empreint de convivialité et de respect les uns envers les autres, les chevaux étant compris et en premier, bien entendu, dans ce registre...

Un environnement que je rencontre depuis près de 40 ans a raison de 2 à 3 WE par mois et de mai à octobre concernant concours classiques ou libres jeunes chevaux, CSO traditionnel et CSI de haut niveau ...et si je dois séparer et quantifier le bon grain de l'ivraie question ambiance je suis certain d'être dans le vrai quand je donne 90% de bons grains pour 10% grand maximum d'ivraie...Ce qui est une moyenne fort respectable par les temps que nous vivons !

Ci dessous une image de ce que nous entendons par "légèreté" et "équilibre"...et donc respect de la bouche du cheval par le cavalier (travail rênes "fluides" et même souvent "longues")... mais aussi respect de la main du cavalier par le poulain (défense de s'appuyer)... l'un n'allant pas sans l'autre bien évidemment...



Pour mieux comprendre notre démarche et le suivi de cette philosophie par les jeunes cavaliers(ières) qui adhèrent a cette pratique....Pour bien saisir notre motivation aux principes qui sont les nôtres et que nous défendons, cliquez sur le lien ci dessous et après lecture et visionnage de l'article, rencontrons nous ici pour encore mieux cerner le problème, si problème il y a..

.http://www.equi-midi.fr/article-parlons-legerete-82764160.html

Je me permet de citer N.Oliveira et PH.Karl, deux écuyers de très haut niveau, spécialiste ô combien de dressage académique :

N.Oliveira:
"Ce qui est tout de même curieux , c'est qu'en observant les spécialistes du jumping, on réalise qu'ils ont besoin du vrai rassembler pour tourner sur les hanches et passer les obstacles: leurs chevaux sont légers, les rênes demi-tendues, beaucoup plus en équilibre que les chevaux des épreuves de dressage...."

Ph.Karl:



William Steinkraus:
La maîtrise du cheval à l'obstacle résulte de son dressage sur le plat...

daffos a écrit:

William Steinkraus:
La maîtrise du cheval à l'obstacle résulte de son dressage sur le plat...

Je dirais même plus : le dressage améliore l'obstacle !
J'en ai fait l'expérience sur mon SF, que je n'avais pas fait sauter pendant un certain temps, travaillant à l'époque avec un moniteur plutôt spécialisé dressage.
Quel bonheur de voir ses progrès sur les barres !!!

Le dressage améliore tout en fait !

Dommage que peu de cavaliers s'y interesse....ils vont directement à l'essentiel (leur discipline favorite) sans passer par le principal !

DiegoMulot a écrit:

Le dressage améliore tout en fait !

Dommage que peu de cavaliers s'y interesse....ils vont directement à l'essentiel (leur discipline favorite) sans passer par le principal !

Pardon, mais là je me dois de rectifier :
Dommage que peu d'enseignants apprécient cette discipline à sa juste valeur, et qu'ils ne soient pas capable de la rendre aussi intéressante (voire plus !) que les autres...

Comme le disait un enseignant qui a énormément compté dans ma vie de cavalière : "On dit qu'il n'y a pas de mauvais chevaux, mais que de mauvais cavaliers. Ce n'est pas vrai ! Il n'y a pas de mauvais cavaliers, juste de mauvais enseignants !!!"
Tout est dit...

oui, mais qui instruit les enseignants et qui délivre des diplômes à qui ne le mérite pas vraiement ?
Histoire de ne froisser personne !

DiegoMulot a écrit:

oui, mais qui instruit les enseignants et qui délivre des diplômes à qui ne le mérite pas vraiement ?
Histoire de ne froisser personne !

Là est la juste remarque sur laquelle il faudrait se pencher sérieusement...

daffos a écrit:

DiegoMulot a écrit:

oui, mais qui instruit les enseignants et qui délivre des diplômes à qui ne le mérite pas vraiement ?
Histoire de ne froisser personne !

Là est la juste remarque sur laquelle il faudrait se pencher sérieusement...

Pour partager mon expérience personnelle, j'ai passé mon BE en 2002.
Au cours de la formation, nous avons changé d'instructeur, et entre les 2 il y a eu un vide intersidéral, à tel point qu'une amie et moi-même nous prenions deux chevaux et partions nous faire travailler mutuellement (sans quoi il ne se passait rien !)...

Ladite amie s'est pris un 6 en pédagogie pratique, car elle s'est retrouvé avec des chevaux trop compliqués pour son cours galop 4/5 (les chevaux adaptés au niveau de sa séance avaient déjà tous leur quota d'heures dans les pattes... Bravo pour la gestion de la cavalerie !). C'est pourtant une excellente professionnelle, aujourd'hui à la tête d'une grosse structure en pleine expansion, en Ile-de-France !
A contrario, une personne de la même promotion, complètement hystérique de peur dès qu'elle voyait une barre d'obstacle, qui ne savait (entre autres) pas calculer les distances à régler entre deux barres au sol, ce qui rendait la séance dangereuse, tant pour les chevaux que pour les cavaliers (l'instructeur lui avait signalé le problème discrètement, pour ne pas la mettre en porte-à-faux vis-à-vis des cavaliers, mais elle n'a pas tenu compte de ses conseils...), a obtenu son diplôme, contre toute attente, et rédige même des ouvrages "pédagogiques" !!!

Alors je ne sais pas où l'on va, mais on y va !!!

Dans le mur ma bonne dame, dans le mur !!!!

Virginie DEVAUX a écrit:

Alors je ne sais pas où l'on va, mais on y va !!!

Je ne fais que répondre a votre question: dans le mur !...(je n'ai pas bien saisi la mimique des smyleys.) ce qui m'amène a être totalement d'accord avec votre vision de l'enseignement actuel !

Pour essayer de convaincre Daffos, que la légèreté est "traditionnelle" dans toutes les bonnes équitations :
Le but du jeux, des changements de pieds entre chaque cones, cheval calme en avant et droit, renes loose, des aides le plus discrètes possibles.

daffos a écrit:

Virginie DEVAUX a écrit:

Alors je ne sais pas où l'on va, mais on y va !!!

Je ne fais que répondre a votre question: dans le mur !...(je n'ai pas bien saisi la mimique des smyleys.) ce qui m'amène a être totalement d'accord avec votre vision de l'enseignement actuel !

J'avais bien compris, et c'est pourquoi j'ai mis des smileys qui pleurent...
Nous sommes donc bien d'accord ! (smiley content !)

DiegoMulot a écrit:

Pour essayer de convaincre Daffos, que la légèreté est "traditionnelle" dans toutes les bonnes équitations :
Le but du jeux, des changements de pieds entre chaque cones, cheval calme en avant et droit, renes loose, des aides le plus discrètes possibles.

J'apprécie énormément les vidéos que vous postez, notamment celle-ci.
J'aime beaucoup l'impression de zen qu'il s'en dégage, et qui manque souvent lorsque l'on se promène de-ci, de-là dans les écuries de ma région...

Cependant, j'ai deux questions.

La première concerne la rectitude du cheval : sur cette vidéo, j'ai repéré que par moments le cheval est légèrement traversé dans son galop (principalement au galop à gauche, me semble-t-il).
Cela n'enlève en rien la qualité du travail effectué que je trouve remarquable, mais est-il possible de corriger cette dissymétrie dans ce type d'équitation ?

La seconde est relative au fait que, sauf erreur de ma part, vous ne nous avez présenté que des vidéos filmées lors d'évènements se déroulant aux Etats-Unis.
Avons-nous en France la même qualité et la même finesse dans le travail quotidien en général, et dans les compétitions en particulier, que de l'autre côté de l'Atlantique ?

Pour ce qui est du cheval "traversé" je suis désolée je ne suis pas professionnelle ni juge, cette personne est juste championne du monde 2006, donc je ne me sent pas capable de juger...

D'autre part je suis désolée mais je n'ai pas l'équivalent en vidéos françaises. Les français seraient ils moins exhibitionistes que leurs cousins américains ?

De toute façon le top niveau de l'équitation américaine pour l'instant c'est en Amérique que ça se passe et en Europe on débute.....et les meilleurs ne sont pas forcément en France hélas. Mais ça va venir j'en suis persuadée, y a qu'à voir la motivation et l'application des jeunes !!!

Je ne savais pas trop où poster cette vidéo mais prenez le temps de la regarder
Je ne pense pas qu'on puisse qualifier ce franchissement d'obstacle de "traditionnel" mais le cavalier a juste un réflexe incroyable !

http://barnmice.com/video/this-is-how-you-handle-a-jumper-when-you-get-in-trouble

"and he's survived to ride another day !"

Michel ROBERT, pour ceux qui ne l'auraient pas reconnu.

J'aime bien aussi ça; la caresse de la rêne sur un triple a 1m45 au CSI d'Aix en Provence....Ecole d'Orgeix pour ceux qui découvrent (B.Duhamel a la manoeuvre)



La vidéo d'Estelle est exceptionnelle de sang froid de la part du cavalier...surtout a ce niveau d'exigence a l'obstacle !