Les talons

j'avoue avoir un peu du mal à situer mes sujets ...

Les talons descendus

"descends tes talons"
"mets ton poids dans tes talons"
"les talons vers le bas"

et quelle formule encore peut on entendre sur le bord des carrières ?

Oui, mais pourquoi descendre les talons ?
A quoi ça sert ?
Comment le faire faire correctement ?
Quels sont les écueils ?

Est-ce que tout le monde sait vraiment ce qu'il veut quand il demande à ses élèves de descendre leurs talons ? Et les élèves savent-ils vraiment ce qu'ils doivent obtenir, quelles sensations doivent servir de référent ?

(Yves, tu réponds pas tout de suite)

Plutot que de parler des talons je met l'accent sur le fait d'avoir des "ressorts" dans les chevilles....et de ce fait, les talons descendent...si les genous ne sont pas bloqués !!

personnelement j'utilise l'expression suivant : "prends appui sur tes talons"

si l'élève-cavalier ne corrige pas correctement sa position il met pied à terre et marche, jambes fléchies, en appui au sol sur ses talons en cherchant à avoir bien le dos à la verticale... c'est une position redoutable à avoir au sol mais qui fait prendre conscience de pas mal de choses après dans sa position en selle ...

en fait c'est un peu comme la marche des canards !!! et cela fait bien rire, ce qui permet d'encaisser la critique ...avec l'humour !

la vache, c'est redoutable ton exercice !!! Faut pas sortir d'une entorse (j'suis une pro de l'entorse de la cheville)

Laurence , tu me préviens quand je peux intervenir.....
Une cheville, une oreille........que reste-t-il de sain?

pas grand chose, j'ai aussi cassé une clavicule et une vertèbre (mais la clavicule c'était pas à cheval)
non, mais tu peux répondre... pas tout de suite, c'était : "pas dans les 5 min" mais c'est pas drôle pour toi, tu connais déjà tout.

Au fait, je suis allée voir les dossiers, ils sont sympathiquement présentés, c'est important, parce que pour faire lire de la théorie à des élèves, faut vraiment leur donner envie, même s'ils sont passionnés.

AAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH


GENOUX

Laurence Grard Guenard BE a écrit:

pas grand chose, j'ai aussi cassé une clavicule et une vertèbre (mais la clavicule c'était pas à cheval)
non, mais tu peux répondre... pas tout de suite, c'était : "pas dans les 5 min" mais c'est pas drôle pour toi, tu connais déjà tout.

on voit bien que tu ne me connais pas!!heureusement que je suis loin de tout connaître et qu'il me reste plein de choses à apprendre et à comprendre
dans le cas contraire, la vie vaudrait-elle vraiment la peine d'être encore vécue (je parle de ma vie équestre, bien sûr!


Au fait, je suis allée voir les dossiers, ils sont sympathiquement présentés, c'est important, parce que pour faire lire de la théorie à des élèves, faut vraiment leur donner envie, même s'ils sont passionnés.

Et quoi de la "nouvelle" présentation et police?

Les genoux, on y viendra quand on en aura fini avec les talons...
Là aussi, il y a plein d'inepties qui sont dites et répétées......

Patricia Ehlinger a écrit:

AAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH


GENOUX

tu cries à cause de la faute ? ou à cause du problème des genoux ?

J'ai plutôt tendance à leur dire "cheville souple", j'ai souvent remarqué que "baisse tes talons" ne fait que faire avancer la jambe ou bloque toute la jambe.

la phôtte.................

et en parlant de genoux les tiens (Laurence!) sont ils sains ... je dis ca car moi au départ outre le fait qu'il y ait trop de cavaliers à mon goût pour monter j'avais choisi le cours "attelage" pour son côté "petit effectif" (forcément car c'était lié à la capacité de la voiture !!!

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_{Laurence si tu veux tu peux voir le team : le 1er et le nouveau avec le petit jeune qui vient d'y être introduit - timonier gauche ca se voit à la bride!- je suis ouverte à tes remarques...voir les vidéos de "44clever" sur youtube!}

on s'éloigne du sujet on va se faire taper sur les doigts !

ha peut être, mais on active ce forum !!!

et puis rien ne sert de se focaliser sur les talons (les cavaliers ont tendance à se figer) ... je pense que tout part du regard !!!

et hop un autre sujet à prévoir !!!!

Quelle réputation êtes-vous en train de me faire, même s'il est vrai que tout ce que vous écrivez, ou partie, n'a que peu à voir avec l'enseignement de l'équitation
Pour le reste, on peut effectivement (et on devra le faire) écrire sur le regard, mais aussi la respiration, la pensée de ce que l'on attend de son cheval.
Car, comme il a été dit sur un autre forum, on attend du cheval sa collaboration et non sa soumission; et il ne faut pas lui faire faire tel ou tel exercice, mais il faut faire tel ou tel exercice.
Passer d'une équitation basique, primaire à une équitation faisant plus appel à tous les sens du cavalier est un des moyens d'intéresser et de devenir crédible , respecté et écouté.

lorsque je dis à mes élèves de descendre les talons, je leur explique bien le rôle d'amortisseur des jambes, je leur précise aussi de descendre dans leur selle, descendre toute la jambe. quitte à les arrêter et leur faire descendre la jambe manuallement en expliquant (pas manu militari hein )

ensuite, un petit rappel "tes talons" et de temps en temps un "descends bien tes jambes" ou autre consigne, et généralement ça passe bien, ils comprennent vite.

pas mal de mise en selle type barres au sol (au trot enlevé ou au trot en suspension) ou même sur le plat entre départs et autres.


faire aussi attention à ce que le cheval avence de lui même, que le cavalier ne porte pas son cheval avec les jambes!!

Je ne dis jamais "appuis sur tes talons". Je dis toujours "laisse tes talons descendre". Nuance !

Je travaille bcp sur la relaxation qui permet aux jambes de descendre, sans étrier. J'utilise l'image de l'arbre : sa cime pousse vers le haut tandis que ses racines vont vers le bas. Les jambes du cavaliers doivent toujours aller vers le bas : je dramatise gentillement la situation "si tes jambes remontent, ton arbre n'a plus de racines, il va mourir !"

Quand on rechausse les pédales, j'attends de mes élèves qu'ils constatent que "les étriers semblent plus courts alors qu'on ne les a pas raccourcit". Je leur réponds que c'est bien : les racines sont bien descendues. Maintenant qu'on a chaussé les étriers, il doit en être de même : les racines poussent par le talon. Mais comme on a n'a pas forcé sur les jambes pour qu'elles descendent, on ne force pas sur les talons non plus. On reste juste relâché pour que le poids de la jambe fasse descendre le talon tout seul.

Quand je vois un talon remonté, je fais remarquer à son cavalier qu'il a les jambes crispées quelque part (genoux ? chevilles ?).
"tes talons sont au dessus de tes pointes de pied : laisse les descendre".

Ensuite, vient le travail en équilibre. On ne force toujours pas sur les talons. Mais comme ils portent tout le poids du cavalier, ils descendent plus.
Je demande aux cavaliers au trot enlevé s'ils sentent leurs talons descendre tout seul à chaque foulée.

Après avoir bien fait descendre leurs jambes sans étriers je leur demande de relevé la pointe du pied et de trotter enlevé sans faire d'effort, juste en suivant le rythme, quelques foulées, ils découvrent souvent une partie de leur corps ( les chevilles ) qu'ils n'ont pas l'habitude de mettre en mouvement.

descendre les talons fait encore partie de ces conseils qui ont été déformés suite à leur transmission orale, leur origine ayant depuis longtemps été oubliée..
Inviter à descendre le talon avait pour but de sensibiliser le cavalier à avoir une jambe décontractée; et une jambe relaxée se traduit par des articulations souples, aptes à tout moment à jouer leur rôle d'amortisseur.
Donc cette qualité doit apparaître dans la cheville qui doit se fermer et s'ouvrir (modérément!) en accord avec les mouvements imposés par le cheval.Elle s'accompagne de la nécessité de ne pas peser sur l'étrier, qui n'est là que pour reposer la jambe, en ayant le sentiment que tout le poids de la jambe se concentre dans le talon; d'où un talon qui descend....
Aujourd'hui, certains insistent à tort sur une cheville cassée, talon hyper descendu, ce qui oblige à peser sur l'étrier et invite la jambe à avancer; ce qui entraîne un mauvais équilibre chez le cavalier et une mauvais position de la jambe; d'où cheval manquant de mouvement en avant.....
dans l'idéal, la semelle de la botte doit être peu ou prou à l'horizontale; et le talon peut être conduit à remonter si on veut donner à son talon la fulgurance d'une action précise et forte.

Il en est de même du genou; au départ, il était question de ne pas le serrer (genou serré, articulation bloquée, donc perte de liant..); par ailleurs, on demandait au cavalier d 'avoir la jambe au contact.
La transmission orale a transformé cela en genou écarté et mollet serré.
Tout cela entraînant pour le cavalier un manque de liant et d'équilibre et chez le cheval un manque de légèreté à la jambe et une contraction abdominale permanente néfaste à une impulsion de qualité.
Alors qu'un genou pas serré est juste un genou au contact de la selle, prolongement d'une cuisse à plat, invitant à avoir un meilleur équilibre,plus de liant (la cuisse peut descendre pour accompagner les mouvements de l'allure) et de mieux sentir les mouvelments des antérieurs du cheval.

Et sans étrier ?
Demandez vous que le cavalier remonte sa pointe de pied (pour mieux descendre les talons) ? Quel en est alors le but ?

Et quand on trotte enlevé sans étrier, comment "se tenir" ? avec les mollets ?
Je n'arrive jamais à expliquer aux cavaliers que serrer les mollets pour trotter enlevé sans étrier ne va forcément apporter un excès d'impulsion à leurs chevaux. D'ailleurs, je trouve que ça les éteint, mais justement, ça me "gène".

dans le travail sans étrier, on ne doit remonter la pointe de pied que lorsque l'on veut trotter enlevé. Cette fermeture de la cheville (et des autres angles articulaires inférieurs) doit mettre la jambe dans une position identique à celle qu'a la jambe lorsque le cavalier chausse ses étriers et a pour but de donner plus de tonicité à la cuisse.
Que l'on soit avec ou sans étriers, on ne se tient JAMAIS avec les mollets.
C'est à la cuisse, que l'on doit veiller à mettre sur son plat(et dont le cavalier a le sentiment qu'elle cherche toujours à descendre selon une légère oblique vers l'avant-de la hanche au genou) qu'incombe le rôle de point d'appui pour sortir de la selle au trot enlevé sans étrier.
D'où la nécessité de fermer la cheville à ce moment.
Et on ne tient à cheval que par la justesse de son équilibre et par l'acquisition (via les exercices de mise en selle-longe sans étriers, extérieurs variés,.....)de qualités telles que la souplesse, le liant, le tact.
Quant à serrer les mollets en permanence, c'est le plus sûr moyen pour:
+éteindre son cheval qui devient lourd à la jambe
+avoir un cheval aux allures inconstantes
+que le cheval s'éteigne et soit contracté
+avoir un cavalier à l'équilibre précaire, contracté
+qu'il ne sache jamais ce qu'est un cheval dans la vraie impulsion(énergie libre de toute contrainte pouvant s'exprimer dans n'importe quelle direction à la sollicitation du cavalier)

sujet plus qu'intéressant et qui pour moi est l'une des bases essentielle de l'équitation .

comme beaucoup je préfère parler de descente de talon plutôt que d'appuis .cependant l'appui doit être "important" sur l'étrier afin de donner une base solide a l'équilibre du cavalier .la descente de l'articulation du talon va dépendre ensuite de la souplesse de chacun .
la chose importante est surtout de garder une articulation souple et décontracter ,ceci est valable pour toutes articulations d'ailleurs notamment celle du genou .
la descente des talons est primordiale pour que la jambe descende a la verticale et ainsi pourvoir ouvrir l'articulation coxo-femorale .

la position des jambes conditionne énormément de choses :

l'équilibre du cavalier
l'équilibre du cheval
la position et le fonctionnement du haut du corps
le fonctionnement correcte du dos du cheval
le bon emploi des jambes
......

dans pratiquement 100% des cas des élevés (quelque soit leur niveau ) que j'ai pu avoir il a fallu avant toute chose corriger ce problème de position de jambes et de descente de talons . ce qui m'a le plus surpris c'est que pas un de ces cavaliers ne savaient pourquoi c'était important ,on leur avait tous dit qu'il fallait mais pas un de leurs enseignants ne leur a expliquer pourquoi

Sans doute qu'ils ne le savent pas eux-mêmes.

Quant à se tenir avec les mollets, ça m'a toujours gèné sur le principe.
Et pourtant, vous êtes le premier à dire le contraire et aller dans mon sens. Je pensais être une originale anti-classique, réfractaire aux méthodes équestres traditionnelles. Vous me rassurez, merci bcp.

Pourtant parmi ceux qui m'ont rabaché de serrer mes mollets pour trotter enlevé sans pédale, il y a au moins 2 "instructeurs de l'ancienne école" et 1 BEES I.

Muriel Le Mestric a écrit:

Sans doute qu'ils ne le savent pas eux-mêmes.

Quant à se tenir avec les mollets, ça m'a toujours gèné sur le principe.
Et pourtant, vous êtes le premier à dire le contraire et aller dans mon sens. Je pensais être une originale anti-classique, réfractaire aux méthodes équestres traditionnelles. Vous me rassurez, merci bcp.

Pourtant parmi ceux qui m'ont rabaché de serrer mes mollets pour trotter enlevé sans pédale, il y a au moins 2 "instructeurs de l'ancienne école" et 1 BEES I.

les jambes ne sont et doivent pas être un moyen de tenu ,leur positionnement oui .

si la jambe sert a tenir le cavalier ,elle fait comment pour agir ,résister et céder.

le mollet doit être au contact tout comme le genou mais en aucun cas serrer .

sur une jambe descendu l'action première de la jambe par de la cuisse et du talon !!!

quand j'ai appris a monter a cheval on me disait souvent "il faut envelopper le cheval avec ses jambes "
ça veux tout dire comme rien dire .