CE QUI SE CONÇOIT BIEN S'ÉNONCE CLAIREMENT. ET LES MOTS POUR LE DIRE ARRIVENT AISÉMENT (BOILEAU) |
|
| le cheval: être intelligent | |
|
+4pimprenelle zabot29 Olivier fraxinus 8 participants | |
Auteur | Message |
---|
fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: le cheval: être intelligent Mar 25 Juin 2013 - 18:49 | |
| http://www.equidiawatch.fr/#/video/1469205 Sur équidiawatch: le cheval intelligent. Chouette reportage, surtout les commentaires, car parfois les illustrations sont mal choisies, à mon avis , comme le débourrage du jeune cheval. Mais la vue du cheval m'a interpellée, normal la vue interpelle toujours les bigleux. Je ne comprends pas que le champs visuel du cheval comporte un angle mort vers le haut et l'avant, donc au-dessus des yeux. Lorsque le gris me regarde avec attention: « est ce que tu viens? dis ? tu dois venir là! » à environ 6m de moi: il me fait face et il baisse la tête, nez environ à 40 cm du sol. D'après l'angle mort du reportage, il ne devrait voir que mes jambes. Quand il prend cette attitude, en particulier, lorsqu'il est de l'autre coté d'une clôture (qui a peut-être un rôle à jouer dans cette attitude) il ressemble à un bouledog, pas pour l'expression, mais le physique, il faut dire qu'il est enrobé. La petite prend exactement la même attitude, elle le copie certainement, elle a toujours préféré copier le bad boy plutôt que le grand seigneur. Le grand ne prend pas du tout cette attitude, il préfère être sollicité. Je pensais que l'angle mort se situais devant le chanfrein plutôt vers le bas et qu'à l'abord de l'obstacle le cheval avait tendance à lever la tête pour mieux voir en relief. C'est le mouvement de tête qui lui permet « d'animer » le paysage et de percevoir le relief. Comme il n'a pas de macula ou fovéa aussi précise et ciblée que la nôtre, la superposition du champ visuel des 2 yeux n'est pas suffisant à la perception du relief, le mouvement, comme toujours chez le cheval, est indispensable. Ceci explique aussi pourquoi des chevaux borgnes peuvent sauter sans se planter. Je parle bien sûr du cheval qu'on laisse sauter sans intervention, pas du crack de l'obstacle qui fait confiance et attend les directives de son crack de cavalier. Vos explications sont les bienvenues car après le reportage je me disais qu'il faudrait que je complète ou revoie mes informations. | |
| | | Olivier
Messages : 473 Date d'inscription : 05/04/2010
| Sujet: Re: le cheval: être intelligent Mar 25 Juin 2013 - 19:02 | |
| Documentaire très intéressant, effectivement ! Pour l'angle mort, il me semble qu'il s'agit d'une zone qui s'étend jusqu'à environ 1.5 à 2 m du chanfrein. Lorsque votre cheval est à 6 m, face à vous, vous n'êtes pas dans son angle mort mais dans sa zone de vue binoculaire, si j'ai bien tout compris. | |
| | | zabot29
Messages : 255 Date d'inscription : 15/12/2011
| Sujet: Re: le cheval: être intelligent Mar 25 Juin 2013 - 19:04 | |
| toujours sur équidia, il y a aussi un reportage sur l'oeil du cheval :
http://www.equidiawatch.fr/#/video/1485048
je ne l'ai pas encore regardé, mais cela t'apportera peut-être quelques explications complémentaires ! | |
| | | Olivier
Messages : 473 Date d'inscription : 05/04/2010
| Sujet: Re: le cheval: être intelligent Mar 25 Juin 2013 - 19:19 | |
| Alors, pour ma part, je ne sais plus trop quoi penser. Je cite le vétérinaire : - Citation :
- Petit bémol, un triangle qui est formé par l'angle mort des 2 yeux, avec, ce qu'on appelle le triangle aveugle, qui est juste en avant de la tête, sur environ 50 cm à 2 m en fonction de la position des yeux, suivant que le cheval va balayer plus ou moins l'espace, il y a une zone dans laquelle il ne voit rien. Quand je mets ma main, juste entre les 2 yeux du cheval,ma main n'existe pas. Et donc si je touche le cheval, je le surprends parce qu'il y a quelque chose qui le touche et qu'il n'a pas vu arriver.
Après, la suite du reportage sur l'obstacle semble dire autre chose. Pourtant, j'ai fait un test tout simple (Pimprenelle sait que je suis adepte des tests ). Je place ma main sur mon nez, à plat, le pouce replié, le bout des doigts touchant le front. Si je m'approche d'un objet, bien en face, il disparaît de mon champ de vision. Mais si, restant bien en face de cet objet, je m'en éloigne, il réapparaît dans mon champs de vision mais reste trouble. J'en conclus donc (peut-être trop vite ) que le vétérinaire a raison mais que la suite du reportage n'est pas fausse. | |
| | | pimprenelle
Messages : 266 Date d'inscription : 20/11/2012
| Sujet: Re: le cheval: être intelligent Mar 25 Juin 2013 - 21:10 | |
| sont pas tous d'accord celui-ci voit une zone aveugle assez grande (p 34-35 en deçà d'1,20 en frontal) : http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&ved=0CC0QFjAA&url=http%3A%2F%2Fwww2.vetagro-sup.fr%2Fbib%2Ffondoc%2Fth_sout%2Fdl.php%3Ffile%3D2001lyon066.pdf&ei=2_nJUcyrCaap0AXNgoGQBA&usg=AFQjCNGwr_mEu8N5_3n_Rgn9lSUl5N76tQ&bvm=bv.48293060,d.d2k celui-là la réduit beaucoup : http://www.omafra.gov.on.ca/french/livestock/horses/facts/info-visualworld.htm en-dehors des batailles d'experts on peut se poser la question de la vision binoculaire à l'abord d'un obstacle...bien voir le relief doit servir pour sauter mon visionnage a été interrompu aux 3/4 de la vidéo ; mais j'ai bien apprécié qu'ils insistent sur l'olfaction, sens qu'on oublie toujours au sujet des chevaux, et sur le contact...rappel de discussion au sujet du pansage | |
| | | Maryan
Messages : 291 Date d'inscription : 16/03/2011 Age : 55 Localisation : Côte d'Or
| Sujet: Re: le cheval: être intelligent Mer 26 Juin 2013 - 13:57 | |
| A un moment donné, tôt dans le reportage, je ne sais plus qui (Leblanc je crois, mais pas sûr) dit, en substance : les techniques actuelles ont apportées plus de connaissances mais il faut toujours rester dans l'hypothèse car nous ne serons jamais dans le cerveau du cheval, à sa place, pour savoir ce qui s'y passe précisément... Donc, à 50 cm près , en ce qui concerne la vision il est surtout important de retenir cet angle mort et son emplacement, la vue binoculaire qui est la seule à lui fournir une vision précise mais reste restreinte par rapport au champ de vision totale et la zone importante en vue monoculaire qui fournit des informations constantes mais imprécises que seul le mouvement du cheval va pouvoir compléter... un reportage super génial Pour ce qui concerne le débourrage, j'ai eu le même ressenti que toi Fraxinus, mais je me dis que ça manquait peut-être de plus de commentaires, car si ce poulain leur a été livré sans manipulation préalable au cours des premières années, ça explique qu'il bouge autant. Ensuite, il y a beaucoup de coupures entre les images et je suppose que le travail est sur une durée plus longue...En tout cas, il n'y a pas d'entraves, de gestes brutaux, de punitions. Pareil pour le cavalier australien qui parle de la discrétion des aides et dont on voit largement le talons remonter dans les changements de pied mais là aussi, je n'ia pas vu d'attaque d'éperons, juste un geste plus ample que ce à quoi on peut s'attendre au regard de son discours. En conclusion, tout ces gens me donnent de l'espoir. Il y a eu aussi un reprtage sur Jessica Michel qui disait avoir l'espoir qu'un jour les embouchures simples soient autorisées en concours internationaux. je deviendrais presque optimiste moi ! | |
| | | Olivier
Messages : 473 Date d'inscription : 05/04/2010
| Sujet: Re: le cheval: être intelligent Mer 26 Juin 2013 - 14:41 | |
| Moi aussi j'ai beaucoup aimé l'interview de J. Michel. Si on pouvait déjà commencer par supprimer la bride en compétition club (où elle n'est fort heureusement pas obligatoire) !
Voir aussi le travail d'A. Froment pour l'optimisme.
Dernière édition par Olivier le Mer 26 Juin 2013 - 15:43, édité 2 fois | |
| | | Maryan
Messages : 291 Date d'inscription : 16/03/2011 Age : 55 Localisation : Côte d'Or
| Sujet: Re: le cheval: être intelligent Mer 26 Juin 2013 - 14:59 | |
| Ah oui, j'ai vu. ça m'a aussi beaucoup intéressé.
J'ai beaucoup aimé sa réflexion et ses recherches. des pistes progressistes à mon sens.
| |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: le cheval: être intelligent Jeu 27 Juin 2013 - 20:26 | |
| - zabot29 a écrit:
- toujours sur équidia, il y a aussi un reportage sur l'oeil du cheval :
http://www.equidiawatch.fr/#/video/1485048
je ne l'ai pas encore regardé, mais cela t'apportera peut-être quelques explications complémentaires ! Zabot: l'oeil du cheval est très intéressant mais plus poétique qu'anatomique. J'ai beaucoup apprécié. | |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: le cheval: être intelligent Jeu 27 Juin 2013 - 20:28 | |
| - Olivier a écrit:
- Documentaire très intéressant, effectivement !
Pour l'angle mort, il me semble qu'il s'agit d'une zone qui s'étend jusqu'à environ 1.5 à 2 m du chanfrein. Lorsque votre cheval est à 6 m, face à vous, vous n'êtes pas dans son angle mort mais dans sa zone de vue binoculaire, si j'ai bien tout compris. Dans le documentaire les triangles, noir et blanc, m'ont induite en erreur. Comme ces triangles s'élargissent jusqu'au bord l'écran (5'11''-5'20''), j'ai supposé bêtement, qu'ils étaient infinis. Votre remarque m'a fait comprendre qu'à 6m de mon cheval, je suis dans son champ de vison binoculaire et que décidément je suis encore trop visuelle pour une déficiente visuelle, je suis plus marquée par l'image que par le commentaire. @Maryan, merci pour le ressenti du débourrage. Quant à l'optimisme... il me semble qu'il est moins stressant d'être optimiste que pessimiste, l'idéal étant de trouver le juste milieu selon les situations. | |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: le cheval: être intelligent Jeu 27 Juin 2013 - 20:34 | |
| - pimprenelle a écrit:
- sont pas tous d'accord
celui-ci voit une zone aveugle assez grande (p 34-35 en deçà d'1,20 en frontal) :
http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&ved=0CC0QFjAA&url=http%3A%2F%2Fwww2.vetagro-sup.fr%2Fbib%2Ffondoc%2Fth_sout%2Fdl.php%3Ffile%3D2001lyon066.pdf&ei=2_nJUcyrCaap0AXNgoGQBA&usg=AFQjCNGwr_mEu8N5_3n_Rgn9lSUl5N76tQ&bvm=bv.48293060,d.d2k
celui-là la réduit beaucoup : http://www.omafra.gov.on.ca/french/livestock/horses/facts/info-visualworld.htm
en-dehors des batailles d'experts on peut se poser la question de la vision binoculaire à l'abord d'un obstacle...bien voir le relief doit servir pour sauter
mon visionnage a été interrompu aux 3/4 de la vidéo ; mais j'ai bien apprécié qu'ils insistent sur l'olfaction, sens qu'on oublie toujours au sujet des chevaux, et sur le contact...rappel de discussion au sujet du pansage Pimprenelle: merci pour les docs, j'ai retenu que le cheval a une acuité visuelle d'environ 6,7 dixième en plus d'être quasiment nyctalope et de son « grand angle ». Nous sommes vraiment des handicapés par rapport à notre monture et nous osons l'accuser de voir des fantômes... Pauvres de nous. J'ai également pris conscience, il y a peu de temps, vraiment conscience dans les tripes pas seulement dans la tête de manière intellectuelle, que l'odorat le goût et le toucher du cheval sont quasi simultanés. Lorsqu'un cheval est intrigué par un objet, il le voit d'abord, le jauge par la vue, puis s'en approche: il le flaire avec son grand nez, le touche avec ses vibrisses et ses lèvres et le goûte souvent du bout de la langue. Pour faire tout cela il utilise le bout de son nez: les 3 sens s'y trouvent, alors que chez l'humain, seul les organes de l'odorat et du goût sont suffisamment proches pour pouvoir être éventuellement simultanés (voir l'enfant qui porte les objet à sa bouche)sans compter que notre éducation sociale nous interdit en grandissant d'utiliser le goût et l'odorat, autrement que pour manger. Dans le documentaire on parle de son sens du toucher et donc on pense, comme vous le faites, au pansage et la sensibilité du corps du cheval aux aides grâce à son sens du toucher passif très fin , mais on oublie le toucher actif par ses lèvres qu'il utilise comme nous pouvons utiliser nos mains pour toucher et même manipuler des objets: ouvrir des portes par exemple. Autre organe du toucher : ses pieds qui lui permettent non seulement de sentir la texture des sols mais également les vibrations, comme celles d'autres chevaux galopant au loin ou de ressentir les tremblements terre bien avant les humains. Et je ne parle pas de l'ouïe, bien plus développée que la nôtre. Donc si l'intelligence se définit par la perception du monde qui nous entoure le cheval est bien plus intelligent que l'humain. Pour devenir une monture acceptable nous lui demandons de ne plus tenir compte de sa propre perception du monde et d'adopter la nôtre, bien plus restreinte et si pauvres en informations. Et ce n'est que lorsqu'il renonce à sa propre perception que la plupart d'entre nous le considère comme intelligent...je ne peux m'empêcher de nous trouver pitoyables. | |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: le cheval: être intelligent Jeu 27 Juin 2013 - 20:39 | |
| Intelligence: Quand on parle d'intelligence on pense souvent au QI, quotient intellectuel. Or des études sur humains ont montré que ce n'était pas forcément les individus dotés d'un fort QI qui réussissaient le mieux dans la vie, mais plutôt ceux dotés d'un fort QE: quotient émotionnel. Les animaux et donc les chevaux, dont le néocortex est moins développé que le nôtre sont , à mon sens, doté d'un QE impressionnant, ce qui leur permet de s'adapter aux divers emplois que nous leur réservons. Parmi ces emplois, il en un qui passe inaperçu, sauf en équithérapie, qui est de développer l'intelligence émotionnelle des cavaliers.
Olivier, ne montez pas sur grand chevaux en lisant les termes: « intelligence émotionnelle ». Nous nous sommes déjà « frités » sur le sujet et je peux concevoir que ceci vous paraisse dénué d'intérêt voire pire. Mais voilà, comme j'en ai fait ma nouvelle profession, j'en envie d'en parler. Si le sujet vous semble inapproprié sur ce forum, je comprendrai et me tairai.
Prédateur – proie Ces termes ont été énoncés dans l'émission d'équidia. Le cheval proie me paraît un raccourci qui ne décrit pas réellement la nature du cheval. Mais ce terme de proie permet de classer facilement le mode de fonctionnement de certains animaux. Il y aurait une forme d'intelligence spécifique selon que l'animal soit prédateur, c'est à dire carnivore-chasseur, ou herbivore- proie. En tant que cavalier nous sommes aussi obligé de nous adapter à cette forme d'intelligence particulière c'est même notre sujet de conversation favori dès que nous rencontrons un problème avec un cheval, mais c'est rarement abordé explicitement. En équitation on parlera technique.
Technique et méthode. Pourquoi telle ou telle méthode marche très bien avec « le maître » qui nous la présente et parfois bien mal, lorsque nous nous retrouvons avec notre cheval à la maison, même si nous avons acheté tout le matériel, dvd, bouquins? Il nous manque vraisemblablement « un truc » que « le maître » ne nous dit pas. Ce truc c'est sa façon d'être en présence du cheval. Dans l'enseignement en général on nous apprend à faire: la technique, le « savoir faire » et on compte bien que le « savoir faire » amènera automatiquement le « savoir être ». On nous dit bien comment il faut être, en théorie, mais pas souvent comment on peut y arriver, quels sont les moyens d'y arriver, même lorsqu'on se retrouve tout seul chez soi. Question: comment enseignez vous le « savoir être »? | |
| | | Olivier
Messages : 473 Date d'inscription : 05/04/2010
| Sujet: Re: le cheval: être intelligent Jeu 27 Juin 2013 - 21:45 | |
| - fraxinus a écrit:
- Lorsqu'un cheval est intrigué par un objet, il le voit d'abord, le jauge par la vue, puis s'en approche: il le flaire avec son grand nez, le touche avec ses vibrisses et ses lèvres et le goûte souvent du bout de la langue. Pour faire tout cela il utilise le bout de son nez: les 3 sens s'y trouvent, alors que chez l'humain, seul les organes de l'odorat et du goût sont suffisamment proches pour pouvoir être éventuellement simultanés (voir l'enfant qui porte les objet à sa bouche)sans compter que notre éducation sociale nous interdit en grandissant d'utiliser le goût et l'odorat, autrement que pour manger.
Lorsqu'un humain est intrigué par un objet, il le voit d'abord, le jauge par la vue, puis s'en approche: il l'examine plus en détail, le touche avec ses mains, parfois d'abord avec ses pieds, s'en saisit, peut éventuellement le sentir et le goûter. Lorsqu'il le goûte, il utilise 3 sens presque simultanément : toucher, sentir, goûter. L'éducation sociale de l'être humain lui autorise en grandissant d'utiliser le goût et l'odorat autrement que pour manger. Mais le plus souvent il le fait en petit comité. - fraxinus a écrit:
- Olivier, ne montez pas sur grand chevaux en lisant les termes: « intelligence émotionnelle ». Nous nous sommes déjà « frités » sur le sujet ...
Je ne me souviens pas de ça. Mais si vous le dites... Il faudrait retrouver cette conversation ; je doute que ce soit l'idée d'intelligence émotionnelle qui m'ait fait bondir mais plutôt très probablement l'une de ces petites agressions mesquines balancées l'air de ne pas y toucher et dont vous avez le secret... comme celle-ci par exemple : - fraxinus a écrit:
- Si le sujet vous semble inapproprié sur ce forum, je comprendrai et me tairai.
Ne vous inquiétez pas, je n'en dirai pas plus. Vous pourrez vous offusquer avec toute votre mauvaise foi habituelle et causer tranquillement sur ce sujet sans risquer de contradiction de ma part. | |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: le cheval: être intelligent Ven 28 Juin 2013 - 10:08 | |
| - Olivier a écrit:
- Lorsqu'un humain est intrigué par un objet, il le voit d'abord, le jauge par la vue, puis s'en approche: il l'examine plus en détail, le touche avec ses mains, parfois d'abord avec ses pieds, s'en saisit, peut éventuellement le sentir et le goûter. Lorsqu'il le goûte, il utilise 3 sens presque simultanément : toucher, sentir, goûter. L'éducation sociale de l'être humain lui autorise en grandissant d'utiliser le goût et l'odorat autrement que pour manger. Mais le plus souvent il le fait en petit comité.
Olivier, j'apprécie la contradiction lorsqu'elle porte sur les arguments exposés comme dans ce qui précède. - Olivier a écrit:
- fraxinus a écrit:
- Olivier, ne montez pas sur grand chevaux en lisant les termes: « intelligence émotionnelle ». Nous nous sommes déjà « frités » sur le sujet ...
Je ne me souviens pas de ça. Mais si vous le dites... Il faudrait retrouver cette conversation ; je doute que ce soit l'idée d'intelligence émotionnelle qui m'ait fait bondir mais plutôt très probablement l'une de ces petites agressions mesquines balancées l'air de ne pas y toucher et dont vous avez le secret... comme celle-ci par exemple :
- fraxinus a écrit:
- Si le sujet vous semble inapproprié sur ce forum, je comprendrai et me tairai.
Ne vous inquiétez pas, je n'en dirai pas plus. Vous pourrez vous offusquer avec toute votre mauvaise foi habituelle et causer tranquillement sur ce sujet sans risquer de contradiction de ma part. - fraxinus a écrit:
- Olivier, ne montez pas sur grand chevaux en lisant les termes: « intelligence émotionnelle ». Nous nous sommes déjà « frités » sur le sujet ...
Ceci était un appel à la clémence, à l'indulgence, apparemment je me suis mal exprimée car vous ne l'avez pas compris ainsi. Il n'y avait vraiment aucune intention d'agression mesquine. Lorsque vous utilisez les termes « d'agression mesquine » et de « mauvaise foi » c'est moi qui me sens agressée dans ma personne, mon mode de fonctionnement, et non plus dans mes écrits. Et lorsque je me sens agressée, je fuis. Donc je choisi de me taire. | |
| | | Gaëlle LEPREVOST
Messages : 305 Date d'inscription : 16/05/2013 Age : 51 Localisation : Centre Bretagne
| Sujet: Re: le cheval: être intelligent Ven 28 Juin 2013 - 12:11 | |
| - fraxinus a écrit:
- Technique et méthode.
Pourquoi telle ou telle méthode marche très bien avec « le maître » qui nous la présente et parfois bien mal, lorsque nous nous retrouvons avec notre cheval à la maison, même si nous avons acheté tout le matériel, dvd, bouquins? Il nous manque vraisemblablement « un truc » que « le maître » ne nous dit pas. Ce truc c'est sa façon d'être en présence du cheval. Dans l'enseignement en général on nous apprend à faire: la technique, le « savoir faire » et on compte bien que le « savoir faire » amènera automatiquement le « savoir être ». On nous dit bien comment il faut être, en théorie, mais pas souvent comment on peut y arriver, quels sont les moyens d'y arriver, même lorsqu'on se retrouve tout seul chez soi. Question: comment enseignez vous le « savoir être »? Je n'ai pas encore fini de répondre à cette question fraxinus... J'expérimente la piste des chinoiserie parce c'est ce qui me parle le Qi qong a la côte chez moi... Une amie travaille sur la présence par de l'auto massage et on a eu des résultats spectaculaires avec des ados (après la séance on les "pose" sur des chevaux "tous nus" (les chevaux, pas les enfants) et on leur demande de se déplacer par l'intention... Les résultats sont spectaculaires pas dans le sens où le cheval a fait ce que l'enfant pensait lui demander, mais par ce que je cheval nous a montré des blocages de chaque enfant. Après on a de nouvelles pistes de travail. Je ne sais pas si ce travail peut être "industrialisé" et étendu à tout un centre équestre. Plus simplement dans les cours hebdo qui ressemblent un peu à un fonctionnement CE (plus haut je parlais d'un stage où on a plus de temps pour les expériences), ce sont les poneys (ou les chevaux) qui se chargent de cette éducation au "savoir être". Un poney ici ne se sent pas obligé de tourner quand on fait une rêne d'ouverture, si l'enfant est dissipé et agît "mécaniquement" le poney n'obéit pas. L'enfant est alors obligé de se centrer pour obtenir un résultat. En fait je ne fais pas grand chose... Je laisse faire.... Pour votre intelligence émotionnelle, ça me parle beaucoup. Les jeunes enfants l'ont encore ! Je suis à la recherche d'un modèle pour ne pas les couper de ça... Je crois fraxinus qui vous sauriez apprécier la lecture de Maria Montessori, elle ne parle certes pas de cheval, mais je ne désespère pas d'adapter sa "vision" à l'enseignement de l'équitation. | |
| | | Maryan
Messages : 291 Date d'inscription : 16/03/2011 Age : 55 Localisation : Côte d'Or
| Sujet: Re: le cheval: être intelligent Ven 28 Juin 2013 - 12:27 | |
| - fraxinus a écrit:
- ... Ce truc c'est sa façon d'être en présence du cheval. Dans l'enseignement en général on nous apprend à faire: la technique, le « savoir faire » et on compte bien que le « savoir faire » amènera automatiquement le « savoir être ». On nous dit bien comment il faut être, en théorie, mais pas souvent comment on peut y arriver, quels sont les moyens d'y arriver, même lorsqu'on se retrouve tout seul chez soi.
Question: comment enseignez vous le « savoir être »? Je ne pense pas qu'il s'agit d'un truc. Les Maîtres ont en général à leur compteur un nombre d'heures de pratique, d'expérience et de recherche que la plupart des élèves à qui ils s'adressent sont loin d'avoir. Et toutes ces heures ne préjugent pas obligatoirement que leurs conclusions, analyses, méthodes soient exemplaires. Je crois qu'on peut indéniablement leur reconnaitre une implication d'envergure, la participation à l'élaboration d'une oeuvre commune de savoirs équestres (car même les pires égarements et erreurs y participent) mais tous n'ont pas forcément du génie. A ceci s'ajoute une notion de compétences, intuitives, acquises et travaillées, qui constituent chacun d'entre nous. Que nous soyons "Maîtres" ou "Elèves". La relation à l'autre est intimement liée à l'environnement familiale où l'on grandit, aux règles de vie en communauté à laquelle on est sensibilisé (ou pas), à la capacité d'empathie, aux expériences sociales, la morale personnelle,... Le savoir-être c'est aussi une démarche personnel, un travail sur soi, non ? Bien au-delà d'un enseignement prescrit par un tiers... Il me semble. | |
| | | zabot29
Messages : 255 Date d'inscription : 15/12/2011
| Sujet: Re: le cheval: être intelligent Ven 28 Juin 2013 - 20:11 | |
| Le savoir-être est clairement une notion beaucoup plus complexe à enseigner qu'un simple savoir-faire . Déjà parce qu'il est subjectif , difficile à définir, personnel , dépendant du vécu de chacun ...On peut peut-être faire progresser ce savoir-être en proposant des expériences relationnelles variées et en demandant au sujet d'exprimer son ressenti , car je pense que le fait de verbaliser ses émotions peut contribuer à faire prendre conscience des ses difficultés à entrer en communication avec l'autre et, par ricochet, de progresser dans sa relation à l'autre . Pour parler de ce que je connais, par exemple, suite à un travail en groupe réalisé en classe qui a demandé aux enfants un effort de collaboration et de mise en commun des savoirs, je peux proposer un temps d'échange pour faire exprimer les difficultés à se mettre d'accord, à écouter et à tenir compte des autres. C'est enrichissant et permet à chacun de constater que si la collaboration n'est pas toujours spontanée ni facile, elle peut être améliorée en ayant une attitude positive et ouverte , et qu'elle apporte d'autant plus au groupe qu'elle est riche et sincère . Mais c'est un travail de longue haleine car cela demande une remise en question individuelle . Il y a un travail sur soi à faire effectivement, et le chemin est plus facile à parcourir si déjà, on a une certaine confiance en soi , car j'ai l'impression que si on doute beaucoup de soi, le chemin vers les autres est plus dur à faire .. vaste sujet .. | |
| | | zabot29
Messages : 255 Date d'inscription : 15/12/2011
| Sujet: Re: le cheval: être intelligent Ven 28 Juin 2013 - 21:11 | |
| @fraxinus : effectivement, le reportage sur l'oeil du cheval n'est pas très scientifique..mais amusant et poétique, j'ai bien aimé aussi ..
"Semblable à une belle coquette qui louche à travers son voile, son regard tourné vers le coin de l'oeil perce à travers la crinière, qui comme un voile, lui couvre le front" (Abd El Kader) | |
| | | Mon Quidam
Messages : 403 Date d'inscription : 08/03/2011 Age : 56 Localisation : pas de calais
| Sujet: Re: le cheval: être intelligent Sam 29 Juin 2013 - 9:16 | |
| Technique et méthode. Pourquoi telle ou telle méthode marche très bien avec « le maître » qui nous la présente et parfois bien mal, lorsque nous nous retrouvons avec notre cheval à la maison, même si nous avons acheté tout le matériel, dvd, bouquins? Il nous manque vraisemblablement « un truc » que « le maître » ne nous dit pas. Ce truc c'est sa façon d'être en présence du cheval. Dans l'enseignement en général on nous apprend à faire: la technique, le « savoir faire » et on compte bien que le « savoir faire » amènera automatiquement le « savoir être ». On nous dit bien comment il faut être, en théorie, mais pas souvent comment on peut y arriver, quels sont les moyens d'y arriver, même lorsqu'on se retrouve tout seul chez soi. Question: comment enseignez vous le « savoir être »?
Pour la même raison qu'il ne suffit pas de savoir écrire les mots sans faute, connaître la grammaire et même la rhétorique pour etre d'office capable d'écrire aussi bien que Molière. Il y a encore un long chemin technique et beaucoup d'expérience à avoir pour y arriver. Mais si on ne commence pas par le début, on a AUCUNE chance de pouvoir accéder à la suite. | |
| | | Gaëlle LEPREVOST
Messages : 305 Date d'inscription : 16/05/2013 Age : 51 Localisation : Centre Bretagne
| Sujet: Re: le cheval: être intelligent Sam 29 Juin 2013 - 11:36 | |
| - Maryan a écrit:
La relation à l'autre est intimement liée à l'environnement familiale où l'on grandit, aux règles de vie en communauté à laquelle on est sensibilisé (ou pas), à la capacité d'empathie, aux expériences sociales, la morale personnelle,... Le savoir-être c'est aussi une démarche personnel, un travail sur soi, non ? Bien au-delà d'un enseignement prescrit par un tiers... Il me semble.
Je suis d'accord avec Maryan, sous réserve que l'éducation (celle en famille ou à l'école) n'est pas réduit en bouillie la "capacité d'empathie", la confiance en soi... La démarche personnelle n'est possible que si on a conscience qu'elle est nécessaire. La société ne nous y pousse pas, je pense qu'elle préfère des moutons qui consomment et qui ne réfléchisse pas... Dans ces cas là il faut croiser le chemin du "tiers" qui déclenchera la prise de conscience et la reflexion. Le réseau Accueil Paysan qui se revendique du mouvement de l'éducation populaire est un véritable vivier de "tiers déclencheurs"... C'est aussi ce que j'aime dans la philosphie de Steiner : il parle d'enseignant jardinier qui sème des graines et ne rempli pas la tête de savoirs. | |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: le cheval: être intelligent Sam 29 Juin 2013 - 15:06 | |
| - Mon Quidam a écrit:
- Pour la même raison qu'il ne suffit pas de savoir écrire les mots sans faute, connaître la grammaire et même la rhétorique pour etre d'office capable d'écrire aussi bien que Molière. Il y a encore un long chemin technique et beaucoup d'expérience à avoir pour y arriver.
Mais si on ne commence pas par le début, on a AUCUNE chance de pouvoir accéder à la suite. Oui En parlant de Molière, ne faites vous pas référence au talent? Si c'est le cas, le talent peut -il s'apprendre ou est-ce un don? Le long chemin technique et l'expérience sont indispensables, c'est indéniable. Mais j'ai remarqué que certaines personnes ou chevaux apprennent plus vite que d'autres et qu'à parcours égal, ils semblent avoir accumulé plus d'expérience, tiré plus d'enseignement de leur expérience que d'autres. Ces individus aurait plus de capacités à apprendre? D'où ma question sur le « savoir être » qui en début d'apprentissage serait: savoir être capable de recevoir cet apprentissage. Si on se réfère aux chevaux, « Calme, en avant, droit » on a déjà un début de réponse: le calme, la décontraction, la zenitude avant toute chose, l'élément clé pour être capable d'assimiler un apprentissage et donc d'apprendre à apprendre. Rien de neuf , les écuyers l'ont toujours dit. C'est aussi l'un des éléments de l'intelligence émotionnelle (mais pas le premier): la gestion de ses émotions. - Mon Quidam a écrit:
- Mais si on ne commence pas par le début, on a AUCUNE chance de pouvoir accéder à la suite.
Cela paraît une Lapalissade, mais le début n'est pas toujours facile à identifier. L'une de mes propriétaires qui avait peur en extérieur et ne faisait que du manège, voulait commencer par la piste de galop pour apprendre à gérer son cheval au galop en extérieur. Elle fut très étonnée quand je lui suggérais de commencer d'abord par la carrière au pas puis aux 3 allures, puis le terrain en herbe (toujours dans l'enceinte du club) et enfin la piste de galop à l'extérieur du centre équestre. Savoir identifier son but et son point de départ, se fixer les étapes et leur objectif pour l'atteindre, à long et court terme, identifier ses émotions et les gérer pour se fixer les objectifs intermédiaires, voilà qui relève encore de l'intelligence émotionnelle. Vous l'aurez compris ce terme d'intelligence émotionnelle regroupe un tas de chose que nous connaissons tous et que nous n'utilisons pas forcément à bon escient. (moi la première, c'est pour cela que je m'y intéresse d'ailleurs ) | |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: le cheval: être intelligent Sam 29 Juin 2013 - 15:11 | |
| - Zabot29 a écrit:
- Le savoir-être est clairement une notion beaucoup plus complexe à enseigner qu'un simple savoir-faire . Déjà parce qu'il est subjectif , difficile à définir, personnel , dépendant du vécu de chacun ...On peut peut-être faire progresser ce savoir-être en proposant des expériences relationnelles variées et en demandant au sujet d'exprimer son ressenti , car je pense que le fait de verbaliser ses émotions peut contribuer à faire prendre conscience des ses difficultés à entrer en communication avec l'autre et, par ricochet, de progresser dans sa relation à l'autre .
Pour parler de ce que je connais, par exemple, suite à un travail en groupe réalisé en classe qui a demandé aux enfants un effort de collaboration et de mise en commun des savoirs, je peux proposer un temps d'échange pour faire exprimer les difficultés à se mettre d'accord, à écouter et à tenir compte des autres. C'est enrichissant et permet à chacun de constater que si la collaboration n'est pas toujours spontanée ni facile, elle peut être améliorée en ayant une attitude positive et ouverte , et qu'elle apporte d'autant plus au groupe qu'elle est riche et sincère . Mais c'est un travail de longue haleine car cela demande une remise en question individuelle . Il y a un travail sur soi à faire effectivement, et le chemin est plus facile à parcourir si déjà, on a une certaine confiance en soi , car j'ai l'impression que si on doute beaucoup de soi, le chemin vers les autres est plus dur à faire .. vaste sujet .. Zabot, en plein dans le mille! Je savais bien qu'en tant qu'instit vous donniez des « cours » d'intelligence émotionnelle à vos élèves sans la nommer et tout au long des activités que vous leur proposez. Les américains, suite au 11 septembre, ont développé (dans certaines écoles) des cours d'intelligence émotionnelle, l'ont érigé en matière au même titre que l'anglais et les maths. C'est un travail de longue haleine, mais le français et les maths aussi, n'est-ce pas? C'est aussi un travail à faire sur soi, j'y travaille intensément car je vous jure que j'en besoin, mais vous, vous avez de sacrées bonnes bases puisque vous l'enseignez! Une enseignante a fait un petit bouquin à l'usage des parents et des enseignants qui regroupe des exercices pratiques classés par tranches d'âge des enfants. « Développer l'intelligence émotionnelle des enfants » de Linda Lantieri, éditions d'angles, avec un CD inclus. " Déjà parce qu'il est subjectif , difficile à définir, personnel , dépendant du vécu de chacun" . C'est vrai. Prenons l'exemple de l'apprentissage de la lecture. Il est aussi subjectif dans le sens où il dépend du sujet, l'enseignant qui l'enseigne et qui choisit la méthode, il est également subjectif car il dépend de l'enfant qui reçoit la méthode, certains enfants comprendront mieux une méthode syllabique et d'autres une méthode globale (je schématise), pas évident de définir au départ quelle méthode choisir. Personnel, dans le sens où il faut tenir compte de la personne qui apprend: entend-elle correctement les sons, voit-elle correctement les lettres associées à ces sons, « l'histoire » lue, les personnages plaisent-ils à l'enfant? Est-il dans de bonne disposition pour intégrer la leçon du jour? Zut, me revoilà dans l'intelligence émotionnelle. - Zabot29 a écrit:
- "Semblable à une belle coquette qui louche à travers son voile, son regard tourné vers le coin de l'oeil perce à travers la crinière, qui comme un voile, lui couvre le front" (Abd El Kader)
Celle-là je la retiens. | |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: le cheval: être intelligent Sam 29 Juin 2013 - 15:14 | |
| - Maryan a écrit:
- Je ne pense pas qu'il s'agit d'un truc. Les Maîtres ont en général à leur compteur un nombre d'heures de pratique, d'expérience et de recherche que la plupart des élèves à qui ils s'adressent sont loin d'avoir. Et toutes ces heures ne préjugent pas obligatoirement que leurs conclusions, analyses, méthodes soient exemplaires. Je crois qu'on peut indéniablement leur reconnaitre une implication d'envergure, la participation à l'élaboration d'une oeuvre commune de savoirs équestres (car même les pires égarements et erreurs y participent) mais tous n'ont pas forcément du génie.
A ceci s'ajoute une notion de compétences, intuitives, acquises et travaillées, qui constituent chacun d'entre nous. Que nous soyons "Maîtres" ou "Elèves". « Ces compétences intuitives, acquises et travaillées » correspondent à ce que j'entendais en parlant de « truc ». Ces compétences s'acquièrent et se travaillent, donc on peut les apprendre. Alors ne pourrait-on les enseigner? - Maryan a écrit:
- La relation à l'autre est intimement liée à l'environnement familiale où l'on grandit, aux règles de vie en communauté à laquelle on est sensibilisé (ou pas), à la capacité d'empathie, aux expériences sociales, la morale personnelle,... Le savoir-être c'est aussi une démarche personnel, un travail sur soi, non ? Bien au-delà d'un enseignement prescrit par un tiers... Il me semble.
Tout ce que vous décrivez là influence, développe ou non, façonne notre l'intelligence émotionnelle. Bien sûr que le savoir être est un travail sur soi, une démarche personnelle comme tout ce que nous décidons d'apprendre. Lorsque nous apprenons à lire ou à monter à cheval, il s'agit bien d'une démarche personnelle (si nous sommes d'accord sur le terme démarche personnelle) ? Un enseignement sert de guide et chacun utilise cet enseignement de façon très personnelle, l'adapte, le transforme, le modifie, comme de nombreux écuyers l'ont fait. Alors pourquoi pas un enseignement dispensé par un tiers pour nous guider au départ, nous mettre sur les rails, nous expliquer comment faire, libre à nous de nous en démarquer pour suivre notre propre chemin. | |
| | | yveskatz
Messages : 2205 Date d'inscription : 02/02/2010 Age : 77 Localisation : seine et marne
| Sujet: Re: le cheval: être intelligent Sam 29 Juin 2013 - 15:18 | |
| Amusant:on part de l'intelligence du cheval pour arriver à l'intelligence de l'humain. L'un miroir de l'autre? pour répondre à une réflexion que s'est faite Fraxinus,certaine personnes qui apprennent plus vite n'ont pas , je crois, plus de capacités à apprendre. Tout du moins , je ne crois pas que ce soit l'élément essentiel de leur progression. Je pense que ces gens là sont plus doués, ont naturellement, dans leurs gènes, une fibre artistique , une sensibilité plus développée qui leur permet de comprendre intuitivement le cheval et d'en comprendre plus facilement le fonctionnement. CE sont aussi des gens qui réfléchissent plus et mieux et qui oint la chance d'être dès leur première approche du cheval, mis dans les bons rails. Un exemple:Philippe Karl qui en trois ans , pas plus, est passé du stade débutant intégral au titre d'instructeur avec toutes les compétences qui vont avec, développées à leur maximum........... | |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: le cheval: être intelligent Sam 29 Juin 2013 - 15:21 | |
| Merci beaucoup pour ces pistes de réflexions sur le développement du « savoir être » - Gaëlle Leprevost a écrit:
- J'expérimente la piste des chinoiserie parce c'est ce qui me parle le Qi qong a la côte chez moi... Une amie travaille sur la présence par de l'auto massage et on a eu des résultats spectaculaires avec des ados (après la séance on les "pose" sur des chevaux "tous nus" (les chevaux, pas les enfants) et on leur demande de se déplacer par l'intention... Les résultats sont spectaculaires pas dans le sens où le cheval a fait ce que l'enfant pensait lui demander, mais par ce que je cheval nous a montré des blocages de chaque enfant. Après on a de nouvelles pistes de travail.
Les chinoiseries me plaisent beaucoup et ce que vous décrivez me rappelle les écrits de FlorieD: équitation centrée et taï chi et de Muriel Le Mestric (les jardins d'Akita approche Streiner)pour les chevaux nus et se déplacer à l'intention. Le cheval montre les blocages: chaque année un breton revient prendre une séance de « gris ». Je le longe sur le cheval au pas pour l'aider à prendre conscience de ses blocages ostéopathiques récurrents (qui deviennent évident en selle), avant d'aller voir son ostéopathe. Il trouve que cela lui fait autant de bien qu'une séance d'énergétique. Le cheval participe activement, car lorsqu'il estime que son « cavalier » est suffisamment détendu et commence à se réaligner, il le réajuste en selle et va jusqu'à s'ébrouer, ce qui , étrangement, semble convenir tant physiquement que psychiquement à son cavalier dixit l'ostéopathe du cavalier. La seule chose que le cheval n'ait pas apprécié c'est lorsque son cavalier l'a appelé « chaton », là il a franchement fait la gueule. " Une amie travaille sur la présence par de l'auto massage"... en quoi consiste l'auto massage? - Gaëlle Leprevost a écrit:
- Plus simplement dans les cours hebdo qui ressemblent un peu à un fonctionnement CE (plus haut je parlais d'un stage où on a plus de temps pour les expériences), ce sont les poneys (ou les chevaux) qui se chargent de cette éducation au "savoir être". Un poney ici ne se sent pas obligé de tourner quand on fait une rêne d'ouverture, si l'enfant est dissipé et agît "mécaniquement" le poney n'obéit pas. L'enfant est alors obligé de se centrer pour obtenir un résultat. En fait je ne fais pas grand chose... Je laisse faire....
Apprendre à laisser faire, lâcher prise... pas évident. Les chevaux, poneys sont très fort pour l'apprentissage au « savoir être » si on arrive à les laisser faire. - Gaëlle Leprevost a écrit:
- Je crois fraxinus qui vous sauriez apprécier la lecture de Maria Montessori, elle ne parle certes pas de cheval, mais je ne désespère pas d'adapter sa "vision" à l'enseignement de l'équitation.
Montessori, Steiner, Freinet, on fait partie de ma formation il y a bien longtemps. Vous avez raison il est grand temps que je les revoie. - Gaëlle Leprevost a écrit:
- Pour votre intelligence émotionnelle, ça me parle beaucoup. Les jeunes enfants l'ont encore ! Je suis à la recherche d'un modèle pour ne pas les couper de ça...
Je pense que vous avez toutes les données et que ce n'est que le terme d'intelligence émotionnelle qui vous interpelle. Les jeunes enfants ne sont pas coupés de leur émotions et s'ils grandissent dans le milieu adéquat avec des adultes qui les aident à verbaliser se qu'il ressentent et savent leur expliquer pourquoi, cette intelligence à toute les chance de se développer. Il me semble que le plus important est de ne jamais « couper la tête du corps ». Le calme étant nécessaire à tout apprentissage, apprendre à se calmer pour pouvoir être pleinement conscient de ce que l'on ressent et prendre les bonnes décisions en fonction de ce ressenti est primordial. Aider l'enfant à prendre conscience de ses tensions et à se détendre par des exercice de respiration, de relaxation active et de pleine conscience, lui permettra en situation de stress d'avoir des « outils »pour gérer cette situation. La CNV fait partie intégrante du processus. Les composantes de l'intelligence émotionnelle: La connaissance de soi: identifier ses pensées, ses sentiments et ses forces, et comprendre de quelle manière ils influencent nos choix et nos actions. La conscience sociale: percevoir et comprendre les pensées et les sentiments des autres, développer l'empathie et la capacité de voir les choses selon leur point de vue. L'autogestion: Fixer des objectifs à cours et à long terme, et gérer ses émotions de manière à transformer les obstacles qui peuvent se présenter en levier pour mener à bien ses projet. La prise de décision responsable: imaginer, mettre en œuvre des décisions positives et réfléchies aux problèmes, et évaluer les conséquences de ses actions à long terme pour soi-même et pour les autres. La gestion des relations: savoir dire non à la pression négative d'autrui et travailler à résoudre les conflits de manière à conserver des relations saines et enrichissantes. Il va de soi que tout cela peut se développer tout au long de la vie de l'individu. Les chevaux sont d'excellents accompagnants de cet apprentissage. Et ils possèdent toutes ces facultés, s'ils ont été élevés et sont logés conformément à leur besoins, les interactions qu'ils ont entre eux nécessitent de telles facultés. Nuls ne sait dire exactement quel est leur niveau de conscience, mais j'ai tendance à croire qu'elle est plus grande qu'on veut bien le croire. | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: le cheval: être intelligent | |
| |
| | | | le cheval: être intelligent | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|