CE QUI SE CONÇOIT BIEN S'ÉNONCE CLAIREMENT. ET LES MOTS POUR LE DIRE ARRIVENT AISÉMENT (BOILEAU) |
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| Longer ... | |
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Auteur | Message |
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Muriel Le Mestric
Messages : 819 Date d'inscription : 01/02/2010 Age : 44 Localisation : Morbihan
| Sujet: Re: Longer ... Jeu 15 Sep 2011 - 20:29 | |
| - Sheba plume a écrit:
J`ai de la difficulté parfois à comprendre, en vos mots, votre manière d èxprimer certaine chose; à concevoir même le sens des phrases. J`y travaille... encore une fois, j`étudie!!! Je finirai bien par devenir intelligente Moi ce qui me manque le plus sur les forum, c'est l'accent des québécois... Pour la descente d'encolure, ce qui compte c'est que le cheval ne s'avachisse pas sur les épaules. S'il baisse la tête en montant son garrot, c'est parfait ! Quant à la durée d'une séance : 15 à 20 minutes, c'est déjà beaucoup ! On n'a pas idée comme une séance de longe peut être comparée à une séance de gym-tonique (même si le cheval y marche beaucoup au pas), surtout si le cercle reste invariable (ça peut même vite devenir ennuyeux pour notre élève). N'ayant pas lu l'ouvrage de notre cher administrateur, je ne sais s'il traite de ce sujet...personnellement je longe dans un grand espace et mon cercle bouge beaucoup, d'ailleurs, il est rarement rond : j'aime bien faire des variantes (carré, ovale, tout à la piste, spirale en agrandissant ou en rétrécissant le cercle) et parfois vérifier que le cheval ne me trimballe pas du tout en réalisant 2 ou 3 tours consécutif du même cercle exactement au même endroit. Alors cher Yves, parlez vous de vos cercles (ou de vos non-cercles) dans votre livre ? Et quelle est votre opinion sur ce sujet ? | |
| | | yveskatz
Messages : 2205 Date d'inscription : 02/02/2010 Age : 77 Localisation : seine et marne
| Sujet: Re: Longer ... Jeu 15 Sep 2011 - 20:35 | |
| - Muriel Le Mestric a écrit:
Alors cher Yves, parlez vous de vos cercles (ou de vos non-cercles) dans votre livre ? Et quelle est votre opinion sur ce sujet ? Je réserve la surprise à ceux qui me liront...........Pas pour vendre mon livre, mais je ne pense pas que l'on puisse en parler en quelques lignes sur un forum. Le livre représente plus de 100 pages!!. Je préciserai juste deux choses: 1/ le travail à la longe doit s'effectuer dans une carrière et non dans un rond de longe.. 2/ j'envisage une rencontre informelle pour discuter de tout et de rien , de mon ouvrages et d'autres , d'équitation pratique avec ceux qui accepteront de servir de cobayes (qu'ils soient enseignants et/ ou cavaliers et qu'ils ont le désir de savoir comment travaillent leur couple, sous le regard d'autres cavaliers )... à vous de me faire savoir, si une telle rencontre vous intéresse et de m'indiquer vos dates les plus judicieuses.....................afin que ne se reproduise pas l'épisode raté de juin dernier......................... | |
| | | Sheba plume
Messages : 18 Date d'inscription : 25/06/2011 Age : 61 Localisation : Québec
| Sujet: longer.. longer et comment Ven 16 Sep 2011 - 16:26 | |
| Merci Muriel! Je ne me gênerai pas pour remettre certain "jargon" dans l`ordre de mes nouveaux registres de mots Donc, une "carrière" est un manège d`entrainement? "Plussoire" ou je ne sais pas trop... n`est pas dans le vocabulaire Québécois non plus!! Je prend note du 15 à 20 min. et baisserai la barre! Mais, combien de temps réchauffez-vous vos chevaux si 15 min. est de trop aux 2 mains total? Mr. Yves! Dans votre livre, pourrais-je trouver la réponse à mes questionnements concernant la meilleur attitude, allure et cadence relier aux particularités de chacun des chevaux (mon cheval est Arabe d`une très belle ligné l`autre un Canadien d`une tout autre conformation et aux allures diamétralement opposé) Il m`arrivait de me faire dire: "Ha voilà... maintenant il est dans sa bonne vitesse de croisière!!! et je n`ai jamais vraiment vu le pourquoi de cette phrase malgré que j`ai demandé précision. Un cheval dans ses traces est-il nécessairement dans de bonne condition de travail que l`autre avec de courte foulé rasante??? | |
| | | yveskatz
Messages : 2205 Date d'inscription : 02/02/2010 Age : 77 Localisation : seine et marne
| Sujet: Re: Longer ... Ven 16 Sep 2011 - 19:53 | |
| Sheba, plusieurs questions, plusieurs réponses................ Concernant le temps de travail à la longe, tout dépend de la façon dont on longe. Personnellement, 20 mn est un minimum et 30mn un temps raisonnable..Bien sûr, il ne s'agit pas de se contenter de tourner en rond: travailler les transitions, les variations de diamètre, les passages cercles/ lignes droites...............Tout ceci, je l'explique dans mon ouvrage. Concernant l'attitude, vous ne trouverez pas une réponse qui vous satisfera, mais des éléments qui vous orienterons. Chaque cheval, enfoncions de ses qualités et défauts devra être travaillé différemment, dans l'attitude recherchée et dans la progression à appliquer. Et cela ne peut être établi qu'en voyant le cheval au travail avec son cavalier. pour ce qui est de l'appréciation de l'engagement, j'évoque le problème dans mon livre. Ce qui importe ce n'est pas tant la place de la trace du postérieur par rapport à celle de l'antérieur, mais plutôt la comparaison des angles que forme le postérieur dans ses phases de poussée et d'engagement............ | |
| | | Muriel Le Mestric
Messages : 819 Date d'inscription : 01/02/2010 Age : 44 Localisation : Morbihan
| Sujet: Re: Longer ... Ven 16 Sep 2011 - 20:16 | |
| - Sheba plume a écrit:
- Merci Muriel! Je ne me gênerai pas pour remettre certain "jargon" dans l`ordre de mes nouveaux registres de mots
Donc, une "carrière" est un manège d`entrainement? "Plussoire" ou je ne sais pas trop... n`est pas dans le vocabulaire Québécois non plus!! Je prend note du 15 à 20 min. et baisserai la barre! Mais, combien de temps réchauffez-vous vos chevaux si 15 min. est de trop aux 2 mains total?
La carrière est une aire de travail (ou de compétition) en plein air, le manège est abrité. Quant à la durée de la séance, j'ai cru comprendre que vous aviez un jeune cheval, et qu'il n'est pas très à l'aise sur le cercle. Donc, il vaut mieux des séances assez courtes. Je réserve la demie-heure de longe au cheval en pleine forme, déjà habitué à l'exercice et sur lequel il ne rencontre aucune difficultés particulière. Pour la détente, le top, c'est de partir en promenade en main (encore faut-il avoir des chemins, à défaut, je fais le tour des écuries 2 ou 3 fois à chaque main), puis je détends en longe, mais assez rapidement. Ce n'est que là que je mets les enrênements. S'il n'y en a pas, je commence directement le travail en restant progressive, bien sur. Si votre cheval n'est pas à l'aise sur le cercle, privilégiez les allures lentes au pas et au trot sur de grands cercles et avec pas mal de lignes droites, puis rétrécissez le diamètre des cercles en surveillant l'équilibre du cheval : s'il se déséquilibre c'est que vous avez trop demandé. Petit à petit, vous pourrez lui rétrécir le diamètre de plus en plus, mais sans jamais le mettre dans la difficulté. Il gardera le moral et vous aussi, à condition de savoir être patient et attentif. | |
| | | Sheba plume
Messages : 18 Date d'inscription : 25/06/2011 Age : 61 Localisation : Québec
| | | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: Longer ... Lun 31 Oct 2011 - 17:28 | |
| Enfin , la préparation en longe de Michel Robert est arrivé. Un livre et 1 DVD inclus yes! 1er de couverture la belle Catapulte au plané sur un obstacle fixe 4eme de couverture Michel Robert , on ne le présente plus: vainqueur, vainqueur , vainqueur! Le travail en longe est une composante essentielle de la préparation des chevaux de Michel Robert....... Comment travailler.......attitude juste, on s'en doute vu les fromages qu'ils sautent, sans enrênement, bien, avec un simple licol de corde?!?!?! Ah , non! Pas lui! Pas ça! C'est pas vrai mais qu'est ce qu'ils ont tous avec leur corde à scier les barreaux d'Alkatraz. Quoi pas de barreaux à Alkatraz, un rocher en pleine mer, c'est pas le problème, vous m'avez compris, enfin j'espère. Petites photos trop petites. Beau papier, photos couleurs: le luxe pour un champion , il faut ce qu'il faut. Bibliographie: Robert, Robert, et...les secrets de l'abord parfait ….......lois spirituelles, ...yoga,...tibétains, ...accords tolquèdes?!...lâcher prise....hommes vrais au monde mutant?!?! Ah! L'équitation par la méthode Alexander (inspiratrice de Sally Swift) Que ce passe t-il? On nous les a changés, les « hippiques », ceux que j'ai connus sentaient plutôt l'adrénaline et la testostérone (si, même les femmes) Entreraient-ils dans le « new-age », se bobo-iseraient-ils? Je plaisante,!Non pas l'abreuvoir! D'accord c'est moi qui paierai la tournée, toutes les tournée? Si vous voulez! Sommaire succinct: le langage du cheval , traduit par un pro: intéressant. L'extension d'encolure: un chapitre complet: bien! Beaucoup de photos, même pleine page. 102Pages en tout , des encadrés comme des post-it. Je feuillette: page brune : Exercice de respiration yogique: yo!mon frère , c'est quoi ce binz? Pleine page bleue pour changer de chapitre. Voilà un ouvrage nettement plus aéré que le précédent sur la longe que j'ai décortiqué, donc moins dense. Normal les « hippiques » choisissent toujours le parcours le plus court. Surprise! Une seule double page sans illustration p28 p29 : le regard, décidément les longeurs sont obsédés par le regard, mais les « bigleux »longent aussi, même dans le flou « artistique » et sans relief! Non mais! La voix: sous la phrase en gras je lis : « Je me souviens qu'à l'école, on m'avais conseillé d'apprendre l'allemand, car c'est une langue que les chevaux comprennent plus facilement que les autres. » Ach ja! Und Franzozen können nur springen! Ça aussi c'est bien connu , Outre Rhin! Photo pleine page d'une tête de cheval en licol en corde! Super fin! Je ne reviendrais pas sur le problème de nuque, mais imaginons que le cheval tire brusquement, selon les réflexes du longeur il a de grande chance que que le cheval subisse des brûlures de frottement. Mais enfin qu'est ce qu'ils ont tous à mettre des licol en corde. Après Henriquet voilà que Robert si met. La mode donc a un tel impact sur le monde du cheval? Des hommes de leur classe ont-ils vraiment besoin de la suivre pour être crédibles ou craignent-ils de ne plus être assez vendeur s'ils ne s'insèrent pas dans le courant « éthologique »? Bref , ça me f... en pétard, vous l'aurez compris. Zen , restons zen Frax, yoga, tibétains ect.. qu'il a dit m'sieur Robert. J'arrête là pour ce soir. Si un décorticage plus complet vous intéresse , je suis partante, mais où dois je le poster? | |
| | | yveskatz
Messages : 2205 Date d'inscription : 02/02/2010 Age : 77 Localisation : seine et marne
| Sujet: Re: Longer ... Lun 31 Oct 2011 - 18:28 | |
| Réflexions sur un ouvrage...suite.............. | |
| | | Sheba plume
Messages : 18 Date d'inscription : 25/06/2011 Age : 61 Localisation : Québec
| Sujet: la longe et la respiration Lun 31 Oct 2011 - 18:42 | |
| Faxinus...
Le yoga de base s`intéresse à l`équilibre et la respiration. Je vois une grande similitude dans la pratique de l`équitation et cette si belle discipline qu`est le yoga pas vous??... n`êtes vous pas d`accord avec ces propos? Faites-vous de l`esprit "Européenne" ici?? Le licol de corde n`est qu`un outil qui comme le reste si mal utilisé n`est pas merveilleux... Rien de différent d`une longe en corde passé sur le dessus de la tête du cheval à bien y réfléchir! Bref, le licol de corde est utilisé de +en+ en l`idée de légèreté... Sévère à souhait à la base, donc utilisé savamment, elle devient intéressante dans son ensemble car le cheval, vu sa légèreté, l`oublie et pour reprendre une éventuelle "indiscipline" devient efficace d`elle même... Pire que le simple licol de corde, le licol de nylon, par son manque de discrétion et surtout de "douceur" passe 2e dans l`idée de dire que"Qui aime bien châtie bien" donc, le licol de nylon par son manque de dissuasion devient en lui-même un objet de torture. NON?? L`ouverture vers de nouvelles données sont d`un intérêt capital pour grandir dans la discipline équestre. | |
| | | yveskatz
Messages : 2205 Date d'inscription : 02/02/2010 Age : 77 Localisation : seine et marne
| Sujet: Re: Longer ... Lun 31 Oct 2011 - 19:01 | |
| La forme est importante, mais le fond l'est encore plus....Et c'est ce qui intéresse et que doivent retenir les lecteurs....Certains auteurs font transparaître leur caractère et leur philosophie au travers de leurs ouvrages, d'autres s'en tiennent aux données techniques................. | |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: Longer ... Lun 31 Oct 2011 - 19:37 | |
| sheba plume Mes remarques sur l'équitation "éthologique" sont à prendre aux second degré, je ne l'ai pas encore dit mais je connais (presque) toutes les méthodes"éthologiques" pour les avoir pratiquées et j'ai appris beaucoup aux cours de stages où j'ai vu de très belles choses et des horreurs. Suite à ce parcours j'en suis revenue aux classiques. Donc toutes ces remarques sont de pures provocations, dont l'unique but est de vous faire réagir. Ceci dit quand dans une bibliographie 7 références sur 12 n'ont rien à voir avec le cheval, je m'ennuie , au sens propre, profondément et pire : ça m'endort. Ce doit être l'effet zen recherché | |
| | | Sheba plume
Messages : 18 Date d'inscription : 25/06/2011 Age : 61 Localisation : Québec
| Sujet: longe Mar 1 Nov 2011 - 1:15 | |
| Hahah!!! Désolé... je commençais à me poser des questions! J`imagine que je ne comprend pas tous vos mots d`esprits!!! J`étudie vaillamment!! Définitivement j`aurai de la difficulté à saisir le sens "vrai" du "faux". C èst ce que l`on appel être peu "loquasse" | |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: Longer ... Mar 1 Nov 2011 - 18:16 | |
| Sheba Plume. J'ignore tout du français parlé au Québec. C'est à moi de me mettre à votre portée. Surtout n'hésitez pas à me reprendre si je ne suis pas claire ou si mon humour vous paraît « bizarre ». Et pour ceux qui n'aurait pas compris mon allemand: « Franzozen können nur springen » « les français ne savent que sauter » est une remarque que j'ai entendue lors de la présentation des haras fédéraux allemand et des haras nationaux français à Offenburg. Remarque appuyée de regards salaces évidemment, la prestation française étant nettement en dessous de de celle de leurs homologues allemands qui sont réputés pour leur travail consciencieux mais trop enfermé dans des règles rigides à mon sens. Donc d'avance pardon à ceux que j'aurai offusqués et à Mr Robert bien évidemment. Je continue le décorticage du livre de Michel Robert dans techniques équestres , réflexions sur un ouvrage...suite | |
| | | Florie D
Messages : 386 Date d'inscription : 11/06/2010 Age : 38 Localisation : Finistère
| Sujet: Re: Longer ... Mar 17 Avr 2012 - 13:41 | |
| Bon alors moi je n'ai toujours pas lu le livre de Yves, un achat est prévu mais pas de suite. En attendant j'ai des questions peut-être naïves, mais je me risque à les poser. Ce sont surtout des histoires de codes et de précision. J'ai du mal à déterminer des codes clairs pour certaines demandes, tant par ma posture que par ma voix, et à m'y tenir, ce qui bloque notre progression. D'abord l'arrêt: quand je veux que mon cheval s'arrête et se tourne vers moi (pour changer de main ou faire une pause, je siffle, détend mes épaules, regarde par terre. C'est complètement acquis. J'aimerais maintenant pouvoir lui demander un arrêt sur le cercle, près à repartir, en utilisant le terme ar-rêt (que modifier sur ma posture?), mais il se tourne toujours vers moi, voir avance alors parfois. Je le remet droit, caresse et repart, mais ça n'a pas l'air d'être suffisament clair. Je voudrais également aborder les départs au galop à partir du pas, y arrive parfois en mettant énormément d'énergie dans ma demande, et après plusieurs transitions galop-trot-galop, mais ça n'est pas assez clair pour que je puisse l'obtenir sur demande au cours de ma scéance. Seule ma voix (ton et sonorité) diffère d'un départ au trot, je l'accompagne aussi avec ma main qui tient la longe comme pour le "tirer" vers l'avant, mais peut-être devrais-je modifier quelque chose à ma place, à ma posture également? A moyen terme je voudrais aussi obtenir la transition galop-pas mais ça me semble encore plus complexe, donc des explications théoriques sont bienvenues mais je ne vais sûrement pas les mettre en application avant d'avoir progressé et acquis les points précédents. Voilà sinon je longe en filet avec alliance, je sais que ce n'est pas top mais en licol je n'ai pas encore assez de précision et je n'ai ni n'ai jamais utilisé de caveçon | |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: Longer ... Mar 17 Avr 2012 - 19:53 | |
| En longe tout est effectivement une question de code. Chaque longeur peut choisir les siens et rendre son cheval inlongeable par un tiers. Je plaisante! Pour instaurer ces codes il vaut mieux (à mon humble avis) partir de ce que le cheval connait et donc du langage du corps isopraxie car il y est très sensible. Si vous avez du mal à vous tenir à vos codes c'est tout simplement qu'ils ne sont pas acquis pour le cheval comme il n'y répond pas parfaitement et instantanément, vous doutez et vous hésitez et il le ressent. Rouge a l'air suffisamment sensible pour traduire vos états d'âmes en langage cheval. (frax ça suffit l'exotisme un peu de sérieux , il s'agit de longe ) Arrêt sur le cercle. Au cours des premières séances de longe d'un poulain, j'ai remarqué que dès que le longeur arrête de solliciter le mouvement en avant, le poulain s'arrête et lui fait face. Il me semble que c'est un comportement réflexe utilisé dans le join up. « laisse-moi revenir près de toi, c'est moins fatiguant d'être à coté de toi surtout qu'il vaut mieux être près l'un de l'autre pour se faire des grattouilles. » C'est la raison qui me pousse à ne demander l'arrêt retour vers le longeur que lorsque l'arrêt sur le cercle ou plutôt en bout de longe est acquis. Mais ce n'est pas le propos. Pour apprendre au cheval à s'arrêter droit il vaut mieux commencer en main sur la ligne de droite près de la lice de la carrière, du manège, du pré. Comme il a tendance à tourner l'ensemble de son corps, les épaules vers l'intérieur, la croupe vers l'extérieur, cela lui permettra de comprendre que ce n'est pas la peine qu'il se fatigue à tourner. Le cheval apprend à marcher avec le cavalier à hauteur de son épaule, puis derrière le garrot et apprend à répondre au signal d'arrêt que vous avez choisi, les deux syllabes ar-rêt permettent pour « ar » de le préparer à s'arrêter et le sur le « rêt » il est immobile. Vous pouvez aussi faire précéder la demande de son nom pour lui signifier qu'il doit recentrer son attention sur vous car vous allez le solliciter. Lorsqu'il est arrêté, immobile et seulement à ce moment là: récompense de votre choix. Au fur et à mesure de sa compréhension vous laisserez passer plus de temps entre l'arrêt et la récompense: cela lui apprend à tenir son immobilité. Vous allez également soutenir les deux syllabes par l'attitude de votre corps. Vous êtes parallèle au cheval et marchez normalement, « ar » vous posez un pied en fléchissant le genoux, « rêt » votre deuxième pied se range à côté du premier et votre buste se redresse, vers l'arrière comme si vous vouliez mettre du poids sur vos postérieurs, pas facile à expliquer l'isopraxie . Mais tout ceci permet de faire comprendre au cheval qu'il doit s'arrêter en fléchissant son bassin et en remontant son avant main. Comme le cheval est en main vous pouvez lever la main qui tient la longe,, (30cm au grand maximum, il ne s'agit pas de lui faire peur) et si vous avez une badine vous pouvez lui fermer la « porte » devant le nez, mais surtout bien en avant du nez, pour qu'il la voit. Si elle est trop près donc dans son angle mort , il ne la voit pas et risque de se cogner contre elle, ce qui lui fera peur et un cheval qui a peur fuit en avant et la leçon d'arrêt risque de se transformer en leçon de fuite. Si vous craignez de commettre un impair avec la badine oubliez là! En voltige, il était indispensable que les chevaux s'arrêtent à la chambrière devant, d'où cet apprentissage, mais il était commencé avec un longeur qui marchait devant le cheval et que celui ne devait pas dépasser, sous peine de venir se cogner de lui-même dans la badine. J'en reviens à l'isopraxie, au début on exagère le mouvement pour bien clarifier les choses puis bien sûr le longeur se fait de plus en plus discret. Lorsque tout ceci est acquis , le cheval tient son immobilité sans chercher à se tourner, ni à réclamer de récompense, ne pas la donner s'il la réclame, simplement le reprendre la marche en avant et recommencer, pour éviter les mouvements d'impatience. Le longeur peut commencer à s'éloigner du cheval en se plaçant de plus en plus perpendiculairement au cheval . Il pourra au fur et à mesure des leçons gagner du terrain et commencer à demander l'arrêt sur le cercle. Pour l'arrêt sur le cercle: commencer par le demander sur un petit cercle au pas et au moment ou le cheval est près de la lice, cela lui rappellera la position qu'il doit prendre. Ces leçons d'arrêt sont à réserver pour les fins de séances. Il ne faut pas qu'il ait envie de se défouler, ni qu'il soit « fatigué » les deux nuisent à la concentration et à la compréhension. Vous remarquerez certainement une « distance critique » à laquelle le cheval voudra revenir vers vous. Dites lui « Non » en levant la chambrière vers la base de son encolure et faites un pas ou plusieurs en avant pour vous replacer à la distance à laquelle il accepte de s'arrêter droit. Dans les premières leçons de longe d'un poulain, je suis en permanence en train d'adapter ma distance et ma position par rapport au cheval pour clarifier mes demandes. Un observateur extérieur ne saurait pas vraiment qui longe qui. Ces quelques éléments de réponse ne sont certainement pas suffisamment clairs tout en étant ni précis ni concis, mais je réclame votre indulgence, je ne suis pas enseignante. Ils sont donc à prendre avec toutes les réserves d'usage. | |
| | | Florie D
Messages : 386 Date d'inscription : 11/06/2010 Age : 38 Localisation : Finistère
| Sujet: Re: Longer ... Mar 17 Avr 2012 - 23:34 | |
| Merci pour ces explications Fraxinus N'ayant pas eu l'occasion de faire l'apprentissage d'un jeune cheval je découvre avec Rouge, même s'il n'est plus un poulain, et le temps "perdu" avec lui sera gagné pour les prochains! J'essayerai d'aborder l'arrêt de cette façon à la fin de ma prochaine séance de travail à pied. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Longer ... Mer 18 Avr 2012 - 8:17 | |
| - Florie D a écrit:
- J'aimerais maintenant pouvoir lui demander un arrêt sur le cercle, près à repartir, en utilisant le terme ar-rêt (que modifier sur ma posture?), mais il se tourne toujours vers moi, voir avance alors parfois. Je le remet droit, caresse et repart, mais ça n'a pas l'air d'être suffisament clair.
Tout comme Fraxinus, je demande l'arrêt le long de la paroi, cela incite naturellement le cheval à ne pas tourner ses hanches, et à s'arrêter droit. Et hors de la paroi, travailler les arrêts en main puis en longe à une distance assez rapprochée. - Citation :
- Seule ma voix (ton et sonorité) diffère d'un départ au trot, je l'accompagne aussi avec ma main qui tient la longe comme pour le "tirer" vers l'avant, mais peut-être devrais-je modifier quelque chose à ma place, à ma posture également?
Votre cheval est-il prêt à donner cet exercice? Quelle est votre position par rapport à ses hanches? - Citation :
- Voilà sinon je longe en filet avec alliance, je sais que ce n'est pas top mais en licol je n'ai pas encore assez de précision et je n'ai ni n'ai jamais utilisé de caveçon
A mon avis, les gros et lourds caveçons articulés qu'on trouve dans le commerce ne valent pas grand chose pour travailler. L'idéal étant un caveçon ibérique, mais c'est un outil puissant et précis qui nécessite du doigté pour être ajusté et utilisé correctement. Pour ma part, je longe soit en licol (plat) soit avec une alliance sur mon hackamore (pas sur les branches! mais doublant la gourmette => équivalent au licol plat), tous mes chevaux sont mis au licol et répondent surtout à la position du longeur et aux indications gestuelles (ainsi qu'à la voix). En cas de perte de contrôle, je récupère les hanches, et ramène alors très facilement la tête vers moi, aucun besoin d'un outil puissant pour cela. |
| | | Muriel Le Mestric
Messages : 819 Date d'inscription : 01/02/2010 Age : 44 Localisation : Morbihan
| Sujet: Re: Longer ... Mer 18 Avr 2012 - 8:24 | |
| Je m'essaie à longer les miens en cordéo : le lien matériel est plus léger et surtout plus fragile...ça permet de voir la solidité de notre lien invisible. J'ai une amie qui longe...sans rien ! Les miens n'en sont pas encore là. | |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: Longer ... Mer 18 Avr 2012 - 17:50 | |
| - Florie D a écrit:
- Merci pour ces explications Fraxinus N'ayant pas eu l'occasion de faire l'apprentissage d'un jeune cheval je découvre avec Rouge, même s'il n'est plus un poulain, et le temps "perdu" avec lui sera gagné pour les prochains!
Remerciement inutile, c'est trop de plaisir pour moi de « causer » longe! Alors je m'emballe et j'oublie que Rouge n'est pas un poulain mais un cheval monté. Donc autre solution. Partir de ce qu'il connait! Monté , il connait l'arrêt et l'immobilité. Finalement L'arrêt en longe n'est rien d'autre que: « arrête toi là, maintenant et ne bouge plus ». Monté, vous lui demandez l'arrêt en y joignant l'ordre vocal et en choisissant des endroits déterminés le long de la paroi. Ces endroits lui permettront d'anticiper la demande. L'anticipation de la demande est un défaut qui peut s'avérer utile à exploiter dans l'apprentissage. Lorsqu'il ne s'arrête plus qu'à la voix et sans aucune autre aide, d'assiette ou de jambes ou de mains et s'il tient son immobilité jusqu'à l'ordre suivant, il comprendra bien plus facilement ce que vous lui demanderez en longe. Dernière recommandation, pour bien vous faire comprendre, cesser le travail dès que le cheval comprend ce que voulez même si l'exécution n'est pas parfaite. Cela vous sera très utile pour la distance critique. En règle générale l'arrêt doit avoir une utilité. Certains chevaux ne comprennent pas pourquoi ils doivent s'arrêter s' il faut repartir ensuite, tant qu'à faire autant continuer dans l'allure précédente , c'est moins fatiguant. Pour le galop. Puisqu'il ne s'agit pas d'un poulain et qu'il effectue des transitions pas-galop sans problème, le plus simple est encore et toujours de partir de ses acquis. À cheval, vous commencerez par ajouter la voix aux aides du départ au galop, puis la voix avant les aides, leur rôle sera de soutenir la voix, enfin la voix seule. Demandez ces transitions sur l'exercice suivant monté. Cercle dans un coin du manège que vous agrandissez en quittant la piste et demandez le galop quelques foulées avant de rejoindre la piste. Le postérieur interne avance plus sur le cercle, ce qui favorisera l'avancée du latéral interne au galop. En agrandissant le cercle, il reporte du poids à l'extérieur, ce qui le met aussi dans l'équilibre du galop. Je ne vous apprends rien, ce n'est pas le but du jeu. En longe vous reprendrez le même exercice au même endroit. Comme il l'a déjà effectué monté et que par l'agrandissement du cercle il est placé dans un équilibre propice au galop, il fera le lien plus rapidement. Il connait l'ordre vocal, la chambrière va remplacer votre jambe intérieure impulsive au moment du lever du postérieur interne. Votre main s'avance vers le cheval: cela permet de laisser passer le mouvement en avant et lui permet dans les premières leçons en longe de mettre légèrement la tête vers l'extérieur ce qui favorisera l'avancée de l'épaule interne. Vous pouvez bien-sûr vous rapprocher des hanches (garder une distance de sécurité au cas ou il prendrait le galop un peu trop joyeusement) du cheval pour favoriser l'impulsion et envoyer le cheval devant vous. Tout est une question de dosage , il va falloir trouver la dose d'aide exacte qui permet le passage du pas au galop, en tâtonnant et en réajustant au fur et à mesure de la compréhension de Rouge. Au début, la longe c'est nouveau, il effectuera certainement une ou deux foulées de trot avant de prendre le galop, c'est normal et acceptable. Félicitez le abondamment de la voix dès qu'il est au galop, en descente complète d'aide, et laissez le repasser au pas. Le but est de prendre le galop à partir du pas en longe et non pas de galoper. S'il ne comprend pas, s'affole part au grand trot désordonné, calmez le, rassurez le et recommencez en mettant moins de pression et en utilisant l'isopraxie, c'est à dire que vous accompagnez votre demande en galopant vous même, plus ou moins énergiquement à petites foulées bondissantes, dans un état d'esprit: « allez on joue! » Et si on vous demande ce que vous faites , comme ça m'est arrivé, ben... répondez que vous apprenez à danser avec les chevaux! Quand j'aborde les départs au galop du pas, je cesse complètement de demander des départs à partir du trot. Ce qui n'empêche pas de travailler au trot avant et de demander des départs de l' arrêt au trot pour habituer le cheval à mettre plus d'énergie dans les transitions. L'emplacement du longeur par rapport au cheval. À hauteur des hanches vous libérer l'espace devant le cheval. À hauteur des épaules de l'encolure, de la tête vous fermez l'espace devant le cheval. Au niveau du corps vous êtes neutre. Mais ce sont aussi des codes à mettre en place. Certains chevaux peuvent accélérer quand on tente de se placer à hauteur du garrot par crainte de se trouver enfermés. Pour d'autres le cavalier derrière signifie qu'il le suit et le laisse décider de l'allure et de la direction. Il faut donc en partant de ce que votre cheval comprend de votre position, vous mettre d'accord tous les deux sur les codes que vous mettrez en place. Une cavalière avait dressé son cheval à prendre le galop si elle faisait mine de ramasser quelque chose par terre. Pour la position, il faut arriver à être conscient de l'endroit où on se trouve par rapport au cheval dans l'espace qui nous est imparti. En psychomotricité, il me semble qu'il s'agit de la structuration de l'espace. Quand a l'attitude corporelle, la même qu'à cheval convient parfaitement. L'intention et la détermination de la demande compte beaucoup. Certains cavaliers ou longeur ont une telle « congruence » (adéquation de l'attitude et de l'intention) qu'on a l'impression que leur cheval est télépathe: le cavalier pense et le cheval fait. C'est fabuleux et décourageant pour les autres. Pour la transition galop- pas, je cultive la loi du moindre effort comme me l'a appris « le Gris » et dès l'apprentissage du galop en longe. En toute fin de séance de travail: 2 tours de galop à une seule main et on s'arrête: fin du travail. Il était très fainéant et avait d'excellentes raisons pour cela, donc pour lui une bonne séance de travail était une séance terminée. Quand je demandais passer au trot au bout de son deuxième tour, petit hennissement de bonheur, arrêt carré . Bien sûr j'ai félicité et ramener le cheval à 'écurie. Donc c' est devenu un acquis et j'ai eu du mal à travailler les transitions descendantes. Mais j'ai pu tester la méthode galop arrêt retour à l'écurie avec d'autres chevaux, ça marche! La transition galop pas s'obtient pour moi en rapprochant les transition galop-arrêt-pas. Mais ce n'est peut-être pas une méthode à suivre! Matériel: licol plat, longe de voltige (qui a une attache en cuir comme une rêne ou une longue rêne)et que je fixe au dessus de l'anneau de la muserolle pour les premières bases du poulain et ensuite ( j'ai appris à me servir d'un caveçon portugais léger) caveçon qui permet par la fixation de la longe sur le chanfrein, une plus grande précision et de changer de main sans être obligé d'arrêter le cheval. Pour le caveçon il faut une longe à mousqueton. Pour le cheval mis, longe sur la muserolle du filet ou sur le mors qui seul permet une action fine et précise de main avec une longe de voltige(voltige encore). J'ai banni les alliances, la fixation de la longe sur l'anneau de la sous barbe du licol, les longe dont le mousquetons tourne. Aucune précision dans les demandes de main. Ce qui suit n'est qu'un avis personnel et n'engage que son auteur, je ne cherche ni ne veux entretenir de polémique. Pour moi, longer est équivalent au travail monté avec mors pour la cession de la mâchoire et permet de le préparer. Longer permet de préparer aux longues rênes qui prépare aussi au travail monté. Donc longer sans possibilité de contact est une approche du travail en longe, mais pas longer. Longer sans longe, avec un cheval en liberté est du travail en liberté. Ces deux façons de faire sont utiles et louables et même nécessaires, mais, et c'est une simple question de vocabulaire ce n'est pas longer. Vos commentaires sont les bienvenus, j'ouvre mon parapluie blindé. Mais ne tapez pas trop fort sur le groom de service | |
| | | Muriel Le Mestric
Messages : 819 Date d'inscription : 01/02/2010 Age : 44 Localisation : Morbihan
| Sujet: Re: Longer ... Mer 18 Avr 2012 - 19:20 | |
| Longer sans longe, du travail en liberté ? Mais bien sur ! J'ajouetrai que je connais bcp de chevaux qui considèrent qu'un écuyer en "position neutre" (selon votre définition, qui est celle habituellement donnée) est en fait en position "devant". Vous en avez parlé dans votre intervention, c'est donc que vous avez rencontré le pb. Comme je pars du principe que "les chevaux ont tjs raison", et j'ai donc pris l'habitude de me placer un peu plus vers les hanches afin de maintenir la mise en avant de par ma position, sans conserve la chambrière dirigée vers elles : ainsi, je trouve qu'elle peut plus facilement venir en renfort si besoin, ou intervenir où j'en est envie plus facilement (par exemple, pour éloigner le cheval...sans perdre en impulsion parce que la chambrière n'est plus dirigée vers les hanches. J'ai aussi connu bcp de stressés qui accéléraient si on plaçaient la chambrière devant eux pour demander un arrêt...je reconnais avoir plus de difficultés avec eux. Il est inutile d'agir plus fortement puisque c'est la peur qui les fait réagir ainsi. Un travail de mise en confiance envers l'outil est à approfondir. Ces chevaux réagissent de même lorsque la chambrière est dirigée vers leur épaule pour demander un agrandissement du cercle : ils fuient vers l'avant. | |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: Longer ... Jeu 19 Avr 2012 - 16:54 | |
| - Muriel le Mestric a écrit:
- J'ajouetrai que je connais bcp de chevaux qui considèrent qu'un écuyer en "position neutre" (selon votre définition, qui est celle habituellement donnée) est en fait en position "devant".
Vous en avez parlé dans votre intervention, c'est donc que vous avez rencontré le pb. Comme je pars du principe que "les chevaux ont tjs raison", et j'ai donc pris l'habitude de me placer un peu plus vers les hanches afin de maintenir la mise en avant de par ma position, sans conserve la chambrière dirigée vers elles : ainsi, je trouve qu'elle peut plus facilement venir en renfort si besoin, ou intervenir où j'en est envie plus facilement (par exemple, pour éloigner le cheval...sans perdre en impulsion parce que la chambrière n'est plus dirigée vers les hanches. La position neutre que je cite, n'est pas forcément celle que le cheval admet ,dès le début de l'apprentissage, comme neutre, mais celle que je vais lui apprendre à considérer comme telle . L'aboutissement du travail en longe a longtemps été pour moi la voltige en cercle. Les voltigeurs étant les « vedettes », le cheval et donc le longeur sont à leur service. Pour le cheval la voltige est une fonction à part entière avec ses règles, ses codes et nécessite un apprentissage poussé, dont la finalité est de favoriser les évolutions de +ou – 4 voltigeurs simultanément ou alternativement sur son dos. Le longeur doit donc être placé au sommet du triangle isocèle(2 cotés égaux) que forme le cheval (base du triangle) la longe (1 coté du triangle) la chambrière (2 eme coté du triangle). En déformant ce triangle le longeur bénéficie d'aides supplémentaires qui précéderont, remplaceront, ou renforceront ses demandes.(tout ceci selon le cheval: sa personnalité, son tempérament, sa compréhension, sa réactivité, son action). Un longeur qui se déplacerait en longeant son cheval, risque de gêner et distraire les voltigeurs qui montent et descendent seuls à plusieurs, plusieurs fois de suite, au cours de leur présentation. Le cheval et le longeur apprennent donc également à longer et être longer avec un longeur qui reste au centre du cercle d'évolution du cheval dans son nid de poule ou son cratère . Mais ceci découle d'un apprentissage ou cours duquel un code postural, verbal, gestuel est mis en place petit à petit sur temps plus ou moins long selon les individus chevaux et humains. Pour mettre ces codes en place, le longeur part des réactions naturelles du jeune cheval et s'efforce de lui expliquer patiemment ce qu'il attend de lui, afin de le convaincre d'adopter ces fameux codes. Dès qu'un cheval et un humain sont en présence, il y a échange d'informations volontaires et involontaires, adaptation à ces informations donc apprentissage de part et d'autre. En dehors de la voltige, la position du longeur dans son nid de poule face au corps du cheval n'est absolument pas nécessaire. Chacun trouvera la position qui lui paraîtra la plus adaptée et les raisons de la défendre. Il en va de même pour la chambrière. Là encore je longe avec une chambrière de voltige (j'ai du mal à me défaire de mon dressage ). C'est une chambrière en fibre de verre de taille moyenne qui fait 8,5m mèche comprise. La longueur de la mèche est aussi une bonne raison pour le voltigeur de rester dans son « trou » et éviter de se prendre les pieds dedans . Donc en raison de son poids, pas question de la laisser pointée en permanence vers les hanches du cheval. Elle repose la plupart du temps sur mon bras, poignée vers l'avant qui passe sur la jonction du pouce et de l'index, manche sur l'avant bras en position basse vers l'arrière. (Un soulagement par rapport à la position moyennement haute pour laisser passer les voltigeurs dessous). Le cheval la voit, et le simple fait de la faire pivoter vers l'avant, sans même la ramener complètement suffit à soutenir la voix. Si elle doit toucher, elle arrive par le bas pour que la mèche effleure les membres, jamais plus haut que le jarret ou le genou, jamais le corps du cheval, il ne faudrait pas risquer de toucher un voltigeur même virtuel maintenant . Mais c'est encore un code mis en place par un apprentissage. - Muriel le Mestric a écrit:
- J'ai aussi connu bcp de stressés qui accéléraient si on plaçaient la chambrière devant eux pour demander un arrêt...je reconnais avoir plus de difficultés avec eux. Il est inutile d'agir plus fortement puisque c'est la peur qui les fait réagir ainsi. Un travail de mise en confiance envers l'outil est à approfondir.
Ces chevaux réagissent de même lorsque la chambrière est dirigée vers leur épaule pour demander un agrandissement du cercle : ils fuient vers l'avant. La chambrière pour arrêter est encore un code, un élément de langage, et nécessite un apprentissage du même ordre que l'arrêt d'urgence monté. On peut apprendre à un cheval à venir sur la badine ou la chambrière, on peut lui apprendre l'inverse. C'est ce qu'il a de passionnant et dérangeant en même temps, c'est qu'on peut tout leur apprendre même ce qu'on ne voudrait pas! Pour apprendre au cheval à s'arrêter lorsque la chambrière est devant lui, je commence à pied à lui apprendre à marcher derrière moi, à 2m derrière moi sans tendre sa longe et en me suivant qu'elle que soit la direction prise, arrêts compris. . J'utilise une badine à laquelle il a été préalablement désensibilisée, tenue par la poignée, coude plié, poignet souple,pointe en haut, que je manipule comme un métronome lent qui passe de la position horizontale à droite, à la verticale, position horizontale gauche, verticale ect. À 2m devant lui le cheval me voit , je ne suis plus dans son angle mort, il voit la badine qui se balance. S'il veut me dépasser il viendra de son plein gré se cogner dans la badine , je n'ai aucunement l'intention de le frapper, il se « cognera tout seul ». Il fera facilement le rapprochement entre la badine et le coup involontaire qu'il s'est pris sur le nez et qui provoque chez lui la même réaction que s'il touche une clôture électrique, en moins pire quand même , un sursaut. Ensuite en main, je lui apprends à tolérer ma présence à coté de sa tête et lui demande l'arrêt avec la badine devant lui puis, en s'éloignant, de lui avec une petite chambrière. Le but du travail est de longer et de mettre en place les préalables . Si au cours de la toute première phase, il ne devait pas venir se cogner contre la badine, je m'arrange pour que ce soit quand même le cas, pour qu'il sache à quoi s'attendre s'il devait franchir la chambrière, il suffit pour cela de relâcher mon attention, très rares sont ceux qui résistent alors à la tentation de « tester ». Précision inutile: ne jamais toucher le nez du cheval ou sa tête avec la chambrière s'il devait la franchir en longe, c'est le plus sûr moyen de perdre sa confiance. Pour la chambrière à l'épaule, la découverte commence également en main. Apprendre au cheval à céder à une pression sur les épaules exercée d'abord par la main, puis la badine, puis en levant simplement la badine vers la partie qui doit se pousser, en s'éloignant de plus en plus du cheval on finit par remplacer la badine par la chambrière (même celle de voltige ). C'est le travail à pied conception « naturiste » pardon éthologique qui m'a appris tout cela, il fallait bien que cela servent à quelque chose. Mais là encore ce ne sont que des procédés de groom à prendre pour ce qu'ils sont, rien de plus! - Nathalie G a écrit:
- En cas de perte de contrôle, je récupère les hanches, et ramène alors très facilement la tête vers moi, aucun besoin d'un outil puissant pour cela.
Je ne connais pas l'expression « récupérer les hanches ». Qu'est ce que vous entendez par là? Pourriez- vous développer et expliquer comment vous faites et quels sont les « outils » que vous utilisez? | |
| | | yveskatz
Messages : 2205 Date d'inscription : 02/02/2010 Age : 77 Localisation : seine et marne
| Sujet: Re: Longer ... Jeu 19 Avr 2012 - 17:13 | |
| Ce qui est bien, c'est que je n'ai pas à intervenir sur un sujet qui me tient à coeur... Les expériences des unes et des autres sont personnelles, mais toutes sont logiques, tiennent compte du cheval.. L'essentiel est effectivement de fixer des codes simples qui ne risquent nullement de créer de la confusion chez le cheval... Et l'isopraxie est une aide très précieuse pour la longe comme pour le travail sous la selle................... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Longer ... Ven 20 Avr 2012 - 8:53 | |
| - Muriel Le Mestric a écrit:
- J'ai aussi connu bcp de stressés qui accéléraient si on plaçaient la chambrière devant eux pour demander un arrêt...je reconnais avoir plus de difficultés avec eux. Il est inutile d'agir plus fortement puisque c'est la peur qui les fait réagir ainsi. Un travail de mise en confiance envers l'outil est à approfondir.
Ces chevaux réagissent de même lorsque la chambrière est dirigée vers leur épaule pour demander un agrandissement du cercle : ils fuient vers l'avant. Dans ces cas-là, il me semble que le cheval nous signifie de manière très claire qu'on est allé trop vite, trop brusquement, trop équivoque... Problème de mise en confiance, d'attitude du longeur, d'ambiance de travail, ou de compréhension des codes.... Donc il est important de comprendre pourquoi et de reprendre dans le calme. Le cheval peut avoir peur de l'outil ... ou du longeur, ou être simplement stressé par l'ambiance de travail instaurée par le longeur, de ses demandes mal comprises ou équivoques, des exercices trop difficiles. - fraxinus a écrit:
- Le cheval et le longeur apprennent donc également à longer et être longer avec un longeur qui reste au centre du cercle d'évolution du cheval dans son nid de poule ou son cratère .
J'aurais sûrement du mal à longer des voltigeurs. J'aime marcher avec mon cheval, le voir évoluer par rapport à moi et réciproquement. C'est bien trop triste, la danse à deux, quand l'un reste sans bouger au milieu de la piste. (cela dit, je comprends évidemment cet impératif en voltige ) Quelle est la particularité d'une chambrière de voltige, par rapport à une chambrière de longe classique? - Citation :
- Pour apprendre au cheval à s'arrêter lorsque la chambrière est devant lui, je commence à pied (...)
Même procédé sur toute la ligne. A distance proche pour expliquer au début, et je laisse aussi le cheval "se cogner" dans la badine: le but n'est pas de taper en effet, mais que le cheval comprenne de lui-même que la badine est comme un "mur" qu'il ne peut pas franchir. Au début, il ne le sait pas. Pour la chambrière à l'épaule, je début en main comme vous, mais comme je travaille aussi pas mal mes chevaux à pied (exercices de Corbigny), ils apprennent déjà à donner leur tête et les hanches, et l'épaule vient d'elle-même dans la progression. Je rajoute le code "badine levée vers le garrot" pour demander l'épaule, puis on continue avec la chambrière et à une distance croissante. Avec un cheval qui n'a pas d'abord appris à fléchir l'encolure et à céder des hanches, les épaules seront bien plus difficiles à obtenir. Alors que s'il sait le faire dans l'impulsion et en toute décontraction, ça tombe dans la main quand c'est prêt. C'est une approche très "mécanique" par rapport à d'autres méthodes étho comme Parelli (celle dont vous vous inspirez?), mais on décompose davantage. - Citation :
- Je ne connais pas l'expression « récupérer les hanches ». Qu'est ce que vous entendez par là?
Pourriez- vous développer et expliquer comment vous faites et quels sont les « outils » que vous utilisez? Nullement une expression ni un terme technique, juste du langage de cuisine. En fait, je récupère le contrôle des hanches. Concrètement, niveau langage du corps: je regarde les hanches comme si je voulais aller voir la hanche externe par derrière la croupe (signal étonnamment bien compris par quasiment n'importe quel cheval!), et si cela ne suffit pas, aide progressive de la badine. Il s'agit de demander au cheval de désengager ses hanches. Là encore, cela se met en place d'abord à pied, puis en longe à faible distance, puis de plus en plus loin au fur et à mesure que le cheval répond bien. Quand on fait ça avec un cheval qui fuit (ou part en désordre) => il ne peut plus fuir (ni se livrer à n'importe quoi), on reprend le contrôle du mouvement et on ramène sa tête (et son attention) vers soi. Donc immédiatement ou au bout d'un moment, le cheval s'arrête et nous regarde. Mon premier réflexe en cas de fuite ou de perte de contrôle, ce n'est donc pas d'agir sur la tête du cheval, mais tout de suite sur ses hanches. Quand on récupère ses hanches, on récupère sa tête, au sens propre comme au sens figuré. Moi aussi, je dois quelques sains réflexes à l'étho. |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: Longer ... Dim 22 Avr 2012 - 16:11 | |
| Corbigny c'est bien sûr, j'aime bien ses livres, mais comme j'ai assisté à des stages Parelli, c'est vrai que c'est de lui que je m'inspire. Mais comme je suis très tactile avec les chevaux, les premières bases se font au pansage massage. Le mélange des genres a du bon quand même. Si nous, pauvres cavaliers lambdas, réussissons à nous dépatouiller à pied, en lisant , regardant des DVD, en assistant à des stages (pas donnés les tarifs spectateurs) nul doute que les enseignants pourraient faire bien mieux. Donc au lieu de récupérer des « éthologistes » pour leur coller l'étiquette FFE, ne pourrait -t-on pas inclure dans la formation des enseignants, les fondamentaux « éthologiques »communs à toutes ces méthodes, pour qu'ils puissent mettre à portée de leurs élèves, clients, le travail à pied dont ils sont si demandeurs actuellement? - Nathalie G a écrit:
- Quelle est la particularité d'une chambrière de voltige, par rapport à une chambrière de longe classique?
particularités: Chambrière télescopique composée d'une hampe blanche de 2 éléments et d'une mèche de 4,00 m à5,00m selon le modèle. Poignée en caoutchouc ou en cuir selon les modèles. hampe: longueur repliée : 168 cm, longueur dépliée : 290 cm. Poids (mèche sèche) : 240 g environ Un accessoire cher et fragile. Léger en apparence, mais à l'usage, à cause de la longueur de la hampe, il muscle le poignet . Le cheval de voltige évolue sur un cercle de 14 à 16 m en compétition, c'est ce que j'ai constaté, et plus à l'entrainement. Le cheval doit impérativement respecter la chambrière, donc il y « goûte » lors de sa formation. Le fait de s'en servir pour arrêter ou ralentir le cheval permet aussi aux juges de noter l'obéissance du cheval au longeur. La voix du longeur est discrète et de toute façon couverte par la musique ce qui n'empêche pas le cheval de l'entendre. Les actions de main en dehors d'éventuelles réactions du cheval passent inaperçues, reste la chambrière blanche qui sert de sémaphore. Les chevaux sont extraordinaires, car ils font très bien la différence entre une chambrière qui se lève pour indiquer un ralentissement, (elle passe devant le longeur pour l'arrêt: car elle ne vient pas à l'horizontale pour couper la route la route, mais passe simplement levée un peu penchée devant le longeur) et la chambrière qui se lève pour laisser passer le voltigeur. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Longer ... Lun 23 Avr 2012 - 7:32 | |
| - fraxinus a écrit:
- Le mélange des genres a du bon quand même.
Ca dépend... On a plein de moyens aujourd'hui de voir différentes méthodes, comment les uns et les autres font, de s'élargir l'esprit et d'enrichir sa culture équestre. Mais le travers, à tout "piocher" chez les uns ou les autres, c'est de finir par n'avoir plus aucune cohérence d'ensemble, plus aucune méthode, et par déboussoler le cheval plus qu'autre chose... Et puis, quelle que soit la méthode, ça s'étudie, ça se travaille, les progrès se méritent. Ca n'avance pas à grand chose de consommer de la méthode à tout va, et à changer de méthode dès qu'on bute sur une difficulté: c'est pourtant ce que le mélange des genres invite à faire aussi. Donc dans une certaine mesure, c'est bien aussi de choisir la méthode qui nous convient le mieux, et de nous y tenir: ça nous fait des repères et un cadre, ainsi que pour le cheval. - Citation :
- Donc au lieu de récupérer des « éthologistes » pour leur coller l'étiquette FFE, ne pourrait -t-on pas inclure dans la formation des enseignants, les fondamentaux « éthologiques »communs à toutes ces méthodes, pour qu'ils puissent mettre à portée de leurs élèves, clients, le travail à pied dont ils sont si demandeurs actuellement?
Il me semble que tout dernièrement, le programme des galops a été modifié pour inclure quelques notions d'éthologie! Cela dit, le travail à pied, classique ou méthode "étho", encore faudrait-il des enseignants qui sachent eux-mêmes le pratiquer, pour pouvoir le transmettre. Y'a déjà un paquet de moniteurs qui ne savent même pas longer, alors travailler en main.... Les "étholos" sont malheureusement presque les seules personnes orientées grand public, à savoir travailler à pied & l'enseigner. Merci pour vos explications instructives concernant la chambrière de voltige. |
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