Bien que ne faisant plus paraitre de feuillet sur FB, je continue (quel vilain défaut!) à regarder ce qui s'y écrit.
Je viens de participer à un échange riche en commentaires, avec deux enseignantes qui se plaignent d'avoir des chevaux dangereux dans leur piquet et pour lesquels les employeurs ne veulent pas décider quoi que ce soit.
L'une travaille 15h dont 14h de cours, la seconde écrit être enseignante, palefrenière, secrétaire, femme de ménage.......(une perle pour tout employeur!).
La majorité des BPJEPS a une durée de vie de 3/5 ans (soyons généreux). De nombreux, dégoutés par le salariat, se mettent en auto entrepreneur et crèvent la fin ou font du salariat déguisé.
Cette situation est le fondement de la perte de valeur de l'équitation, reléguée au simple rang de distraction (merci Serge Lecomte).
Mais surtout, elle explique le mal être des enseignants, mal formés aux réalités du métier et peu au courant de ce que doivent être leurs fonctions (merci les centres de formation qui éduquent à être une main d’œuvre corvéable à merci).
Un enseignant DOIT transmettre ce qu'il a de connaissances. C'est là son rôle dans une structure équestre!
Il doit donc être en permanence à la recherche de nouvelles compétences.
Il doit préparer ses cours pour qu'ils débouchent sur une progression logique et créent plaisir et fidélisation des élèves.
La cavalerie est la courroie de transmission qui lui permet de faire comprendre ses conseils. IL se doit donc de la faire progresser au même titre que ses cavaliers et doit , pour le moins , entretenir son potentiel.
C'est lui qui doit catégoriser ses élèves; c'est lui qui doit affecter les chevaux; c'est lui et lui seul qui est maitre de la manière de conduire son enseignement (il peut écouter son employeur lui prodiguer des conseils, si ce dernier a lui même des compétences pédagogiques)
Il doit savoir entretenir un box, faire du pansage, donner les soins vétérinaires de base, veiller au bon état physique et mental de sa cavalerie.
Il peut donner, so nécessité est là, un coup de main ponctuel à ses taches, mais ses priorités ne sont pas là!
Certains me répondront qu'il vaut mieux avoir un travail qu'être en recherche d'emploi (quitte à se "bousiller" le moral et le physique). Je ne crois pas que ce soit la bonne solution.. Et du travail , il y en a pour qui n’est pas fainéant!
Mais surtout cette attitude, et le fait qu'il y ait pléthore, d'enseignements (sic) sur le marché, a conduit les employeurs à demander aux salariés des travaux pour lesquels il s ne sont pas embauchés ou qui ne correspondent pas à leur statut.
Ne me sortez pas la convention collective; elle est faite par les employeurs!
Soyez conscients qiue cette situation, c’est vous, c'est nous qui l'avons créée! ET CE N’EST QUE PAR NOTRE ACTION que nous pourrons changer la donne!
Je ne suis pas syndicaliste, mais j'accorde une grande valeur au statut d’enseignant; je n'accepte pas cette dévalorisation, cette décrédibilisation qu'il subit aujourd'hui.
Enseignants, soyez convaincus de vos devoirs et droits; sachez vous battre pour ce pour quoi vous vous êtes formés; faites que vous puissiez vous réaliser dans ce que vous offrez à vous élèves, qu'ils soient chevaux ou cavaliers.
J'aimerais que ce discours, les enseignants l'entendent durant leur formation. Il y aurait alors peut être moins de désillusions , moins d"abandons sur le terrain et un eplus grande sérénité au travail, pour le bien êtrede tous, chevaux, cavaliers, enseignants...................