CE QUI SE CONÇOIT BIEN S'ÉNONCE CLAIREMENT. ET LES MOTS POUR LE DIRE ARRIVENT AISÉMENT (BOILEAU) |
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| Mettre le cheval sur les épaules | |
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+4pimprenelle Olivier Ciezalel yveskatz 8 participants | |
Auteur | Message |
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Gaëlle LEPREVOST
Messages : 305 Date d'inscription : 16/05/2013 Age : 51 Localisation : Centre Bretagne
| Sujet: Re: Mettre le cheval sur les épaules Lun 24 Mar 2014 - 9:13 | |
| - Olivier a écrit:
- Yves a écrit:
- Monter un cheval "bien mis et bien mu" pour avoir les bonnes sensations, c'est évident.Mais monter des chevaux qui ne sont pas gâtés à 100% par la nature est tout aussi important pour savoir comment les améliorer.
Il me semble que toute la formation des élèves dans l'équitation classique repose sur des chevaux d'écoles "bien mis et bien mus". Je ne crois pas que cela soit un hasard. D'ailleurs, on reproche assez aujourd'hui aux clubs d'avoir des cavaleries trop médiocres et mal travaillées. Monter des chevaux "clés en mains" ne permet pas d'aborder l'éducation du cheval, et c'est un des reproches qui est fait par certain à l'enseignement actuel. Les gens sont démunis si ils doivent ensuite se retrouver seul face à leur équidé suite à un achat. Mais on sort du sujet... | |
| | | Olivier
Messages : 473 Date d'inscription : 05/04/2010
| Sujet: Re: Mettre le cheval sur les épaules Lun 24 Mar 2014 - 9:44 | |
| J'ai rarement entendu les gens se plaindre du fait que la formation des cavaliers se feraient actuellement sur des chevaux "clés en main". Si seulement vous pouviez dire vrai, l'équitation se porterait beaucoup mieux. En revanche, j'ai beaucoup lu ici et ailleurs que les enseignants n'étaient pas assez formés, qu'ils ne savaient pas travailler les chevaux où n'en avaient pas le temps, qu'on n'apprenait que le "tire-pousse" en club (chose difficile avec un cheval bien mis), etc., etc. L'argument du cheval mal fait et pas ou peu dressé comme outil de formation du cavalier, je l'ai souvent entendu de la part de gens qui n'avaient rien de mieux à proposer à leurs cavaliers. Je reste convaincu qu'on se forme sur un cheval bien mis et que, une fois correctement formé, on s'attaque à mettre des chevaux. C'est ce que disent les écuyers classiques et j'ai tendance à leur faire confiance. Et plus j'avance dans l'équitation, plus j'en suis convaincu. | |
| | | yveskatz
Messages : 2205 Date d'inscription : 02/02/2010 Age : 77 Localisation : seine et marne
| Sujet: Re: Mettre le cheval sur les épaules Lun 24 Mar 2014 - 11:39 | |
| Pour une équitation supérieure, le maître d'école, bien mu et bien mis est indispensable, ne serait-ce que pour avoir les sensations justes. Pour ce qui est du débourrage et de la basse école, qui devraient être INCONTOURNABLES pour une formation correcte, un accompagnement par quelqu'un de compétent, à l'oeil exercé et qui n'hésite pas à monter les chevaux des élèves en formation est suffisant............ Mais revenons, si besoin est au sujet de départ | |
| | | Ciezalel
Messages : 84 Date d'inscription : 04/12/2013 Age : 62 Localisation : Morvan
| Sujet: Re: Mettre le cheval sur les épaules Lun 24 Mar 2014 - 12:05 | |
| - Citation :
- On peut aussi penser que la meilleure façon de comprendre la locomotion du cheval est encore de monter un cheval qui en ait une bonne ; ainsi l'on apprend de tout son corps ce qu'est une bonne locomotion, ce qui me paraît une aide non négligeable pour travailler des chevaux moins bien dotés.
C'est une évidence, et c'est bien ce que je disais: « Comme j'ai commencé avec un cheval facile, je n'ai pas compris de suite qu'elle était la finalité de cet exercice. Je ne l'ai compris qu'avec un cheval en difficulté. » Dans ce sujet nous parlons de la formation du cheval et non celle du cavalier. Merci yveskatz de recentrer le débat. | |
| | | Olivier
Messages : 473 Date d'inscription : 05/04/2010
| Sujet: Re: Mettre le cheval sur les épaules Lun 24 Mar 2014 - 12:59 | |
| Yves, penses-tu que l'on puisse aujourd'hui reprocher aux clubs de n'offrir que des chevaux "clés en mains" aux cavaliers ? Et considères-tu que ce serait la cause d'une mauvaise formation des cavaliers ? C'est à ces affirmations que je répondais et je suis vraiment curieux de savoir si tu partages cette vision de l'équitation actuelle. Le débourrage ne me semble pas entrer dans la formation du cavalier avant qu'il ait un certain niveau. Et un cheval qui possède une belle et bonne basse école me paraît déjà un cheval bien mis. Il est évident que je n'espère pas voir en club des chevaux parfaitement mis à la haute école. Ciezalel, pour former un cheval et éventuellement essayer de corriger une locomotion défaillante, encore faut-il avoir la notion et le ressenti de ce qu'est la bonne locomotion. Or, apprendre ce qu'est une bonne locomotion uniquement en longeant ou en montant des chevaux qui en sont dépourvus me paraît pour le moins curieux. Voilà pourquoi je mets en doute cette assertion : - Ciezalel a écrit:
- L'une des particularités des chevaux à problème c'est qu'ils permettent de comprendre la locomotion des chevaux en général, et de comprendre également quels bénéfices tirer de tel ou tel exercices.
Des chevaux possédant une bonne locomotion, on apprend ce qu'est la locomotion. Des autres, on apprend éventuellement, pour peu que l'on ait d'abord connu la bonne locomotion et que l'on sache donc vers quoi il faut tendre, à corriger autant que faire se peut un problème particulier dont il serait, me semble-t-il, bien hasardeux de tirer des généralités.
Dernière édition par Olivier le Lun 24 Mar 2014 - 16:02, édité 1 fois | |
| | | pimprenelle
Messages : 266 Date d'inscription : 20/11/2012
| Sujet: Re: Mettre le cheval sur les épaules Lun 24 Mar 2014 - 15:16 | |
| - Olivier a écrit:
- Il me semble que toute la formation des élèves dans l'équitation classique repose sur des chevaux d'écoles "bien mis et bien mus". Je ne crois pas que cela soit un hasard. D'ailleurs, on reproche assez aujourd'hui aux clubs d'avoir des cavaleries trop médiocres et mal travaillées.
oui et non, cela dépend de quels élèves, de leurs objectifs, de leur forme de pratique - Ciezalel a écrit:
- Dans ce sujet nous parlons de la formation du cheval et non celle du cavalier
ne sont-elles pas liées ? le sujet dérape depuis un moment mais pour y revenir c'était : "mettre le cheval sur les épaules" il parait que chaque mot d'un énoncé compte ; dans celui-ci il y a "mettre" "être" sur les épaules peut venir de la morphologie d'une race, ou d'une phase de croissance en revanche par quelles actions transforme-t-on un cheval adulte et équilibré en un cheval " en déséquilibre sur l'avant main, épaules nouées et contractées parce que le thorax et le garrot ne remontent pas, au contraire" et comment y remédier ? | |
| | | Olivier
Messages : 473 Date d'inscription : 05/04/2010
| Sujet: Re: Mettre le cheval sur les épaules Lun 24 Mar 2014 - 16:03 | |
| - pimprenelle a écrit:
- Olivier a écrit:
- Il me semble que toute la formation des élèves dans l'équitation classique repose sur des chevaux d'écoles "bien mis et bien mus". Je ne crois pas que cela soit un hasard. D'ailleurs, on reproche assez aujourd'hui aux clubs d'avoir des cavaleries trop médiocres et mal travaillées.
oui et non, cela dépend de quels élèves, de leurs objectifs, de leur forme de pratique Je ne suis pas sûr de savoir à laquelle des 2 phrases s'applique le "oui et non". | |
| | | pimprenelle
Messages : 266 Date d'inscription : 20/11/2012
| Sujet: Re: Mettre le cheval sur les épaules Lun 24 Mar 2014 - 16:51 | |
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| | | Denis.
Messages : 22 Date d'inscription : 03/03/2014
| Sujet: Re: Mettre le cheval sur les épaules Lun 24 Mar 2014 - 17:45 | |
| - Pimprenelle a écrit:
- en revanche par quelles actions transforme-t-on un cheval adulte et équilibré en un cheval "en déséquilibre sur l'avant main, épaules nouées et contractées parce que le thorax et le garrot ne remontent pas, au contraire"
en acceptant ses résistances à la main, ses déséquilibres, ses fuites en avant, en lui demandant plus que ses capacités du moment ne lui permettent. | |
| | | yveskatz
Messages : 2205 Date d'inscription : 02/02/2010 Age : 77 Localisation : seine et marne
| Sujet: Re: Mettre le cheval sur les épaules Lun 24 Mar 2014 - 18:27 | |
| Olivier, mes réflexions concernant le niveau des chevaux s'adressaient aux formations professionnelles.Il est évident (tant du point de vue de la progression de l'enseignement que du niveau des chevaux d'école) qu'un enseignant doit avoir éduqué un ou quelques chevaux du débourrage à la basse école (trois allures, déplacements latéraux, mise sur la main, approche de la mise en main). Cela est amplement suffisant pour une initiation en club. Par contre, il est tout aussi évident qu'il serait bon que ces mêmes enseignants aient ressenti ce qu'est un cheval bien mis et bien mû, pour leur culture personnelle dans un premier temps. Et je ne crois pas qu'il soit nécessaire de leur offrir des chevaux à la locomotion extraordinaire, car ils auront, en tant qu'enseignants, peu de possibilités d'en côtoyer tous les jours. Sortir le meilleur de chaque cheval , en fondant sa progression sur la manière dont chacun perçoit l'enseignement de son cavalier, me semble un premier pas essentiel. Pour celui qui veut être coach de dressage, le problème est totalement différent et sort du sujet............... PS: ma remarque de départ tenait au fait que j'entends trop souvent affirmer que l'extension de l'encolure à l'horizontale ou vers le bas met sans conteste le cheval sur les épaules............. | |
| | | Maryan
Messages : 291 Date d'inscription : 16/03/2011 Age : 55 Localisation : Côte d'Or
| Sujet: Re: Mettre le cheval sur les épaules Mar 25 Mar 2014 - 14:33 | |
| - Ciezalel a écrit:
- Maryan a écrit:
- Quel intérêt donc d’aborder les antérieurs avant les postérieurs, les épaules avant l’encolure, l’encolure avant les hanches … ?
« débloquer les antérieurs » d’ un animal qui a le rein bloqué, ou une faiblesse particulière sur un postérieur, par exemple, Aucun intérêt en effet, mais dans le ce cas, on va s'intéresser au rein ou au postérieur faible, donc commencer, après une approche globale, à cibler plus précisément les « parties défectueuses » et les soigner avant toutes choses. Nous sommes d’accord, d’où l’importance de considérer le cheval dans son ensemble, en ayant à peu près identifié ses forces et ses faiblesses, pour pouvoir exploiter les forces pour soigner les faiblesses. - Ciezalel a écrit:
- Maryan a écrit:
- Ensuite, je m’interroge sur le frein des antérieurs. Les chevaux bien armés en arrière main ont, il me semble, bien plus de capacités à travailler l’arrêt et la transition descendante que ceux qui ont de faibles popotins.
Oui, parce que lorsqu'ils « freinent » l'arrière main est plus à même de remplir son rôle si elle est assez souple pour se fléchir. C’est bien ce que je dis - Ciezalel a écrit:
- Mais une arrière main trop forte peut aussi gêner les transitions descendantes.
Pour moi, une arrière main n’est jamais « trop forte ». Dans le vieillissement, c’est souvent par ce bout là que les chevaux au travail souffrent le plus s’ils sont mal dotés ou mal travaillés, si le popotin ne prend pas en charge le poids du cavalier, le dos souffre directement. Donc, je ne vois pas très bien l’aspect négatif d’avoir un bon popotin bien efficace. Si tu veux bien développer un peu que je comprenne ce à quoi tu penses. - Ciezalel a écrit:
- Maryan a écrit:
- Les chevaux aux jarrets faibles souffrent vite d’être poussés dans les exercices d’arrêt, de transitions descendantes nettes, etc…
Voici qui correspond tout à fait à mon cheval monté s'arrêtant dans la pente descendante. En choisissant cet exemple j'ai voulu montré que même en cas d'arrière main défaillante, le frein des antérieurs est plus puissant que la poussée des postérieurs. Ça me parait une évidence, nous sommes ici aussi d’accord il me semble : un cheval sans arrière main n’a aucun autre choix que de bloquer ses épaules, et tout miser dessus pour ralentir, s’arrêter et même avancer (son poids charge devant, il court pour rattraper son équilibre, c’est moins sollicitant que de pousser). Au revoir le dos là encore. Il me parait donc cohérent, qu’il faut aborder l’ensemble, pour équilibrer les forces et les faiblesses identifiées de l’avant main et l’arrière main dans l’unique but final de conduire le cheval à bien utiliser son dos. J’aurais donc envie de dire que finalement, le frein des antérieurs n’opère que pour compenser les déficits d’une arrière main faible ou mal employée. Et que dans une équilibre juste (ou proche de ce qui est juste) nous ne devrions pas ressentir un blocage par l’avant main supplantant une force « rétropulsive » de l’arrière main. Dans les sliding stop, expression extrême du freinage, on observe bien le jeu de l’arrière main qui vient se planter sous la masse pour contrer également le mouvement en avant. Un vrai rétropédalage ! Il s’agit donc bien d’une combinaison équilibrée du travail de l’arrière main et de l’avant main dans le rôle du frein. Un cheval sur les épaules est donc logiquement en déséquilibre et pour y parer, la combinaison du rassemblement justement dosé et proportionnel au déplacement souhaité doit ramener le centre de gravité là où l’avant main est mobile et réactive tout autant que l’arrière main. | |
| | | yveskatz
Messages : 2205 Date d'inscription : 02/02/2010 Age : 77 Localisation : seine et marne
| Sujet: Re: Mettre le cheval sur les épaules Mar 25 Mar 2014 - 14:46 | |
| si le popotin ne prend pas en charge le poids du cavalier, le dos souffre directement. énonce Maryan Attention ce n'est ni aux postérieurs (popotin), ni au dos de porter le cavalier. La prise en charge du poids du cavalier est dévolue à la tige vertébrale du cheval, qu'un travail correct de la musculature supérieure du cheval va orienter correctement, pour cette tâche!............ | |
| | | Maryan
Messages : 291 Date d'inscription : 16/03/2011 Age : 55 Localisation : Côte d'Or
| Sujet: Re: Mettre le cheval sur les épaules Mar 25 Mar 2014 - 15:11 | |
| Yves, le cavalier est bien assis sur le dos du cheval ? (une partie de la tige vertébrale donc)
Donc, une mise en oeuvre musculaire globale est nécessaire pour que cette charge à cet endroit placée, ne soit pas préjudiciable physiquement ?
Donc, la masse cheval +cavalier nécessite une ré-organisation fonctionnelle du popotin et du dos, et de fait de toute "la tige vertébrale" c'est à dire de l'ensemble du cheval en situation monté ? Donc une approche globale, dans cet objectif ... Isn't it ?
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| | | yveskatz
Messages : 2205 Date d'inscription : 02/02/2010 Age : 77 Localisation : seine et marne
| Sujet: Re: Mettre le cheval sur les épaules Mar 25 Mar 2014 - 15:13 | |
| Bien sûr! mais souvenons nous toujours que nos écrits peuvent être lus par des néophytes et que la moindre imprécision dans les commentaires peut être source de mauvaise compréhension et d'erreur.................. CE QUI SE CONÇOIT BIEN S'ÉNONCE CLAIREMENT. ET LES MOTS POUR LE DIRE ARRIVENT AISÉMENT (BOILEAU) | |
| | | Maryan
Messages : 291 Date d'inscription : 16/03/2011 Age : 55 Localisation : Côte d'Or
| Sujet: Re: Mettre le cheval sur les épaules Mar 25 Mar 2014 - 16:10 | |
| Ok | |
| | | Ciezalel
Messages : 84 Date d'inscription : 04/12/2013 Age : 62 Localisation : Morvan
| Sujet: Re: Mettre le cheval sur les épaules Mar 25 Mar 2014 - 19:13 | |
| Que le cheval et son équitation, son travail, doivent s'appréhender dans leur ensemble, nous sommes bien d'accord. Comme d'habitude, nous n'avons que des divergences de termes utilisés, de vocabulaire. L'avantage de cette « divergence » c'est qu'elle nous permet de pousser les explications. Cette histoire de frein des antérieurs sur laquelle tout le monde s'accorde, finalement, permet simplement de préciser que si l'équitation doit venir de derrière, il faut parfois revoir l'ensemble du cheval et s'assurer que l'avant main est suffisamment déliée, pour que les postérieurs puissent travailler correctement. Parce que, sur certains chevaux, se focaliser sur le travail des postérieurs ne suffit pas à délier les épaules, il faut parfois un travail plus spécifique de l'avant main. Les antérieurs ne peuvent se contenter de suivre les postérieurs, puisqu'ils les précèdent, donc si les postérieurs peine à s'engager, leur demander plus d'activité ne suffira pas, pour certains chevaux dont la conformation n'est pas tout à fait adaptée au travail monté. Pourquoi vouloir les monter alors? C'est une autre question. - Maryan a écrit:
- Pour moi, une arrière main n’est jamais « trop forte ». Dans le vieillissement, c’est souvent par ce bout là que les chevaux au travail souffrent le plus s’ils sont mal dotés ou mal travaillés, si le popotin ne prend pas en charge le poids du cavalier, le dos souffre directement. Donc, je ne vois pas très bien l’aspect négatif d’avoir un bon popotin bien efficace. Si tu veux bien développer un peu que je comprenne ce à quoi tu penses.
Lorsque je lis arrière main « trop forte », je pense à un cheval naturellement doté d'une arrière main forte, puissante. Les articulations les plus puissantes sont dans l'arrière main, bassin: sacro-illiaque; coxo-fémorale, jarret -grasset; se sont donc les plus difficiles à assouplir, c'est à dire à plier à la demande du cavalier. C'est aussi pour cette raison qu'on s'efforce de travailler en priorité les postérieurs. Les transitions descendantes abordées trop tôt, sans mobilisation des hanches, et travail sur le cercle assez poussé, peuvent aussi causer des dégâts. Le cheval freine bien des antérieurs, mais le report de poids sur l'arrière main, nécessaire à la transition, s'arrête au niveau des reins. L'arrière main se rigidifie au lieu de s'assouplir, et à terme, ses chevaux présentent des problèmes de reins et de jarrets « flingués ». C'était le cas du cheval que je montais dans cette fameuse pente descendante. Évidemment, les transitions descendantes (et montantes) font partie du travail de base du jeune cheval et celui-ci donne un indice très clair si jamais on le pousse au-delà de ses possibilités du moment, il urine après le travail ou même pendant. Ces problèmes de reins et de jarrets se rencontrent beaucoup sur des chevaux d'obstacles pour qui une arrière forte est un avantage dans la discipline, mais dont le travail de base a été écourté. Autres chevaux à arrière main forte: les traits. Chez eux l'arrière main est vraiment très forte, le frein des antérieurs également très puissants (de plus ils sont très courts et très compacts) et céder à la pression, va à l'encontre de leur nature (encore plus qu'un cheval de selle) et de leur fonction (ils ont été sélectionnés pour pouvoir s'arquebouter dans les traits). Bref, les transformer en chevaux de selles demande vraiment un travail de longue haleine et d'une progressivité certaine. Je ne sais si je suis plus claire, mais peut-être suffisamment pour pouvoir en discuter. - Maryan a écrit:
- J’aurais donc envie de dire que finalement, le frein des antérieurs n’opère que pour compenser les déficits d’une arrière main faible ou mal employée. Et que dans une équilibre juste (ou proche de ce qui est juste) nous ne devrions pas ressentir un blocage par l’avant main supplantant une force « rétropulsive » de l’arrière main.
Entièrement d'accord, le cheval correctement travaillé se sert de l'ensemble de son corps pour s'arrêter tout en portant son cavalier. Dans le cas du cheval de balade qui freine pour éviter la ruade de celui qui le précède, s'il se servait aussi de son arrière main dans l'arrêt, en pliant ses articulations, il ne propulserait pas son cavalier vers l'avant quitte à lui casser les dents. Il emploie bien mal son arrière main ou le fait comme s'il n'était pas monté, ni travaillé. - Maryan a écrit:
- Dans les sliding stop, expression extrême du freinage, on observe bien le jeu de l’arrière main qui vient se planter sous la masse pour contrer également le mouvement en avant. Un vrai rétropédalage ! Il s’agit donc bien d’une combinaison équilibrée du travail de l’arrière main et de l’avant main dans le rôle du frein.
Ces chevaux sont très travaillés, c'est certain. Mais , à mon tour de ne pas comprendre le rétropédalage de l'arrière main. Je vois une arrière main qui glisse vers l'avant le plus longtemps possible et des antérieurs qui « anté pédalent » , pour faire durer le sliding. Je vois mal? - Maryan a écrit:
- Un cheval sur les épaules est donc logiquement en déséquilibre et pour y parer, la combinaison du rassemblement justement dosé et proportionnel au déplacement souhaité doit ramener le centre de gravité là où l’avant main est mobile et réactive tout autant que l’arrière main.
Entièrement d'accord avec ceci! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Mettre le cheval sur les épaules Mar 25 Mar 2014 - 20:02 | |
| Nous parlions de déblocage des antérieurs pour développer la locomotion et les seuls exemples sont sur le cheval qui " plante" en situation d' urgence..........nous sommes avec ces exemples me semble t il complètement à côté du sujet, dans une espèce d' extrapolation qui ne tient pas, désolé d' être un peu rugueux. |
| | | Denis.
Messages : 22 Date d'inscription : 03/03/2014
| Sujet: Re: Mettre le cheval sur les épaules Mer 26 Mar 2014 - 6:59 | |
| peut on revenir sur ce que signifie un cheval qui urine après la séance ? quel est le mécanisme ? travaillé à l'envers ? travaillé dans le bon sens ? dans le bon sens mais trop intensément ? | |
| | | yveskatz
Messages : 2205 Date d'inscription : 02/02/2010 Age : 77 Localisation : seine et marne
| Sujet: Re: Mettre le cheval sur les épaules Mer 26 Mar 2014 - 8:16 | |
| Denis, le rapport avec le sujet????............ | |
| | | yveskatz
Messages : 2205 Date d'inscription : 02/02/2010 Age : 77 Localisation : seine et marne
| Sujet: Re: Mettre le cheval sur les épaules Mer 26 Mar 2014 - 8:19 | |
| Pierre, les exemples donnés ont pour but d'appuyer la thèse de frein des antérieurs............... D'autres(cheval refusant à l'abord d 'un obstacle, cheval refusant d'avancer, piqué sur ses antérieurs.......)auraient été aussi parlants! | |
| | | Maryan
Messages : 291 Date d'inscription : 16/03/2011 Age : 55 Localisation : Côte d'Or
| Sujet: Re: Mettre le cheval sur les épaules Mer 26 Mar 2014 - 10:35 | |
| Rétropédalage était très inapproprié, je l’avoue, c’est pour ça que je l’avais mis entre guillemets. C’est dans le sens d’un emploi des forces dans le sens contraire de ce qu’ils sont sensés produire… Au lieu de pousser/soulever, ça plante des bulbes ! Pas sûre d’être plus claire !
Pierre, il me semble plutôt que nous nous accordons surtout à dire que le déblocage passe par une gestion globale du cheval. La libération de l’avant main passant aussi par un rééquilibrage du poids sur l’ensemble des appuis au sol. No extrapolation Sir Les chevaux que l’on « pousse » prématurément sur des épaules nouées, bloquées, indisponibles, ces chevaux trébuchent, précipitent,… tirent, pèsent… Donc, effectivement , ne s’adresser qu’aux postérieurs est une erreur.
Lorsque tu dis que le relèvement de l’encolure est le meilleur moyen, je crois que ça dépend surtout du cheval. Pour décontracter les épaules, à mon sens, il faut mobiliser tout ce qu’il y a autour. Mobiliser. Et en fonction de la conformation de chaque cheval et de ses disponibilités, on doit pouvoir déterminer comment et par où commencer (relever, baisser, ployer, plier, etc…).
Pour ma part, j’aime bien revenir dans une zone de confort pour préparer minutieusement l’échauffement. Concrètement, je mets mon cheval dans une foulée en deçà de ce qu’il propose de couvrir et je le manipule longuement et par tous les bouts dans tous les exercices de 2 pistes existants mais avec des angles très légers, d’abord dans l’intention puis au fur et à mesure qu’il se délie, je vais vers plus de précision mais toujours avec des angles très légers, peu de répétition, beaucoup de variations, lentement. On prend le temps. Non seulement ça délie l’ensemble mais ça décontracte et ça génère même l’impulsion. J’attends de sentir que le cheval en veut plus pour rouvrir la foulée, passer au trot ou augmenter les angles. Le choix de l’ordre des exercices, de leur enchainement et même de l’allure sont déterminés par la problématique du cheval à qui je m’adresse et donc variable d’un cas à l’autre.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Mettre le cheval sur les épaules Mer 26 Mar 2014 - 15:59 | |
| Un petit retour d' expérience....
Globalement, je rencontre tout de même beaucoup plus de chevaux qui pour trouver leur première souplesse nécessitent du trot hardi, que du travail au pas en les pliant dans tous les sens. Mais la hauteur de l' encolure ( ligne du dessus montante) et l' acceptation de l' appui que donne le cheval ont dans ce procédé d' acquisition de la souplesse une importance considérable. Si vous parvenez à mettre votre cheval dans un trot hardi , dans l' attitude que montre le dessin " le trot" chez LG, et en acceptant la tension de rênes que suggère le dessin, je ne sens guère de chevaux qui trébuchent, tirent ou je ne sais quoi, ils prennent plutôt au bout de quelques tours de carrière un joli trot bien ample et souple........
Evidemment je ne choisis pas de dresser des trotteurs ni des chevaux de trait......c 'est déjà pas simple avec ceux qui ont trois allures correctes au départ et du sang, pourquoi chercher encore plus difficile
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| | | Ciezalel
Messages : 84 Date d'inscription : 04/12/2013 Age : 62 Localisation : Morvan
| Sujet: Re: Mettre le cheval sur les épaules Mer 26 Mar 2014 - 16:58 | |
| - Maryan a écrit:
- Rétropédalage était très inapproprié, je l’avoue, c’est pour ça que je l’avais mis entre guillemets.
C’est dans le sens d’un emploi des forces dans le sens contraire de ce qu’ils sont sensés produire… Au lieu de pousser/soulever, ça plante des bulbes ! Pas sûre d’être plus claire ! Oui, le jardinage ça me parle! - Maryan a écrit:
- il me semble plutôt que nous nous accordons surtout à dire que le déblocage passe par une gestion globale du cheval. La libération de l’avant main passant aussi par un rééquilibrage du poids sur l’ensemble des appuis au sol. No extrapolation Sir
Les chevaux que l’on « pousse » prématurément sur des épaules nouées, bloquées, indisponibles, ces chevaux trébuchent, précipitent,… tirent, pèsent… Donc, effectivement , ne s’adresser qu’aux postérieurs est une erreur.
Lorsque tu dis que le relèvement de l’encolure est le meilleur moyen, je crois que ça dépend surtout du cheval. Pour décontracter les épaules, à mon sens, il faut mobiliser tout ce qu’il y a autour. Mobiliser. Et en fonction de la conformation de chaque cheval et de ses disponibilités, on doit pouvoir déterminer comment et par où commencer (relever, baisser, ployer, plier, etc…). Entièrement d'accord avec ceci. - Maryan a écrit:
- Pour ma part, j’aime bien revenir dans une zone de confort pour préparer minutieusement l’échauffement. Concrètement, je mets mon cheval dans une foulée en deçà de ce qu’il propose de couvrir et je le manipule longuement et par tous les bouts dans tous les exercices de 2 pistes existants mais avec des angles très légers, d’abord dans l’intention puis au fur et à mesure qu’il se délie, je vais vers plus de précision mais toujours avec des angles très légers, peu de répétition, beaucoup de variations, lentement. On prend le temps. Non seulement ça délie l’ensemble mais ça décontracte et ça génère même l’impulsion. J’attends de sentir que le cheval en veut plus pour rouvrir la foulée, passer au trot ou augmenter les angles.
Le choix de l’ordre des exercices, de leur enchainement et même de l’allure sont déterminés par la problématique du cheval à qui je m’adresse et donc variable d’un cas à l’autre. Il me semble que ce travail, monté, s'adresse plutôt à un cheval qui a déjà un peu d'expérience. Mais ceci -dit , je pratique ce que vous décrivez à pied en préparation au travail monté qui est toujours plus simple, basique, par rapport au travail à pied, enfin, dans ma progression. - PierreG a écrit:
- Mais la hauteur de l' encolure ( ligne du dessus montante) et l' acceptation de l' appui que donne le cheval ont dans ce procédé d' acquisition de la souplesse une importance considérable.
Si vous parvenez à mettre votre cheval dans un trot hardi , dans l' attitude que montre le dessin " le trot" chez LG, et en acceptant la tension de rênes que suggère le dessin, je ne sens guère de chevaux qui trébuchent, tirent ou je ne sais quoi, ils prennent plutôt au bout de quelques tours de carrière un joli trot bien ample et souple........ Vous décrivez le travail du jeune cheval monté dans son attitude naturelle. Et personnellement je l'ai beaucoup pratiqué. Comme maintenant, je longe beaucoup, avant de monter un jeune cheval, je lui préfère une attitude d'encolure plus horizontale préparée par la longe. J'y vois deux avantages principaux, le cheval est mieux préparé à porter le cavalier et la réduction de la dissymétrie, ceci rend le travail monté plus facile pour le cheval et plus confortable pour le cavalier. - PierreG a écrit:
- Evidemment je ne choisis pas de dresser des trotteurs ni des chevaux de trait......c 'est déjà pas simple avec ceux qui ont trois allures correctes au départ et du sang, pourquoi chercher encore plus difficile
Eh! « Votre Rugosité » S'avez bien bientôt fini de me titiller? Je ne choisis rien du tout , je prends ce qui se présente. Les fans de dressage ou obstacle ne viennent pas me voir, d'ailleurs si c'était le cas je vous les enverrai, promis. Et puis, tous les goût sont dans la nature, d'ailleurs j'ai sous le coude un mélange qui ne devrait pas vous déplaire: trotteur X Pur Sang Anglais qui trotte comme un trotteur et galope comme un pur. Ce n'est pas pour rien que je disais que nous ne jouons pas dans la même cour. | |
| | | Maryan
Messages : 291 Date d'inscription : 16/03/2011 Age : 55 Localisation : Côte d'Or
| Sujet: Re: Mettre le cheval sur les épaules Mer 26 Mar 2014 - 17:10 | |
| Parce que c'est ce qui m'intéresse moi, Pierre Ma trotteuse a travaillé très correctement jusqu'à ses 26 ans. Et crois moi, la démarrer direct au trot dans ces 8 dernières années, c'était l'envoyer à la casse. Ma SF a été brutalisé à la main, alors au début le trot hardi oui, mais en vrac et pas la peine de songer à entrer en contact avec la bouche sans faire naître de grosses réactions C'est un cheval de 14 ans. j'ai pas envie de la faire courir à froid maintenant que nous sommes réconcilié avec le contact, je démarre cool. J'espère aussi pouvoir l'amener jusqu'à 26 ans en grande forme. D'ailleurs ostéo et véto approuvent mon entrée en la matière et la recommande même. ça tombe bien. L'état de souplesse et de régularité de ma petite vieille remporte souvent quelques compliments de ces professionnels. je me glorifie de rien en équitation sauf de ça Pierre, ceci n'est pas une approche systématique, avec d'autres chevaux je pratique différemment et certains ont effectivement nécessité de commencer par une bonne phase de trot énergique, voire de galop, pour se mettre en oeuvre. Ce que je voulais proposer à travers ma façon actuelle de faire, c'est une façon parmi d'autres, rien de plus. Il y a bien longtemps que je ne tire plus de règle unique dans l'entreprise des chevaux. Et les bêbêtes auxquels j'ai à faire sont de petites bêtes sans prétention, celles qui remplissent en majorité des écuries de propriétaires de base. Il faut bien aussi savoir les aborder ces canards là et leur proposer des séances adaptées. | |
| | | Maryan
Messages : 291 Date d'inscription : 16/03/2011 Age : 55 Localisation : Côte d'Or
| Sujet: Re: Mettre le cheval sur les épaules Mer 26 Mar 2014 - 17:14 | |
| Message croisé Ciezalel. Le travail que je décris c'est celui que je pratique avec ma SF de 14 ans qui ne sait pas grand chose à ce jour. Une débutante sur le tard On est passé par des phases de mise en oeuvre très différentes de celles ci. mais actuellement, c'est avec ce programme qu'elle produit la meilleure progression. c'est d'ailleurs une jument qui, une fois bien décontractée produit un joli geste des antérieurs | |
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| Sujet: Re: Mettre le cheval sur les épaules | |
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