De par la volonté du ministère de la Jeunesse et des sports, avec l'aval de la FFE, la formation professionnelle des encadrants de l'équitation a évoluée (sic!) vres un BPJEPS.
Soucieux de redonner une dimension ludique à l’enseignement sportif, ne prenant à aucun moment en compte les spécificités de l'équitation (présence d'un tiers), il a volontairement été fait impasse sur les données techniques, INDISPENSABLES à une transmission juste et sécuritaire.
Il a été bien précisé ( mais cela a été contourné par la communication fédérale) que ce diplôme débouchait sur une formation d'animateur et nullement d'enseignant!
Décision lourde conséquences! car qui dit absence de connaissances techniques, dit non formation de la cavalerie , relais indispensable de l'enseignement.
Qui dit perte de technicité dit difficulté à apprécier la progression a proposer aux élèves et les points à travailler.
Parallèlement à cela, les conditions de recrutement à l'entrée de formation ont été simplifiées et, comme depuis toujours, à aucun moment, la volonté de transmettre, et le désir de faire partager des connaissances n'ont été pris en compte pour sélectionner.
Et, que ce soit en début de formation comme en sortie, la valeur technique s'apprécie sur des critères sportifs (CSO, dressage, ...) alors que cette équitation, héritée des militaires , n'est plus d'actualité, remplacée bien heureusement, par la recherche d'une meilleure relation au cheval, sans esprit de compétition.. Seul 10à 15% des équitants ambitionnent de devenir champion de France (à la portée de tous aujourd'hui!).
Par ailleurs, le nombre de récipiendaires qui se trouvent sur le marché, contrairement à ce que l'on pourrait croire, est une preuve supplémentaire de l'échec de la formation professionnelle.
Autres preuves: la diminution du nombre de licenciés, résultat d'un choix orienté uniquement vers les enfants, dont on a oublié qu'ils deviendraient un jour adolescents, puis adultes et que leurs attentes évolueraient! Ceci étant en rapport direct avec l'enseignement proposé"!
La durée de vie de l'enseignant d'aujourd'hui se réduit comme peau de chagrin: conscients (il faut l'espérer!) de leurs lacunes, peu préparés aux conditions physiques et psychologiques de ce métier , qui demande passion et force de caractère, nombreux sont ceux qui abandonnent après quelques années.
Il n'est que temps, si l'on veut garder à l'équitation sa place dans le paysage des loisirs sportifs, de remettre les choses à plat et de réfléchir aux conditions d'une formation qui répionde aux attentes de la filière, des cavaliers et des enseignants...........