Désireux de ne pas dévier du sujet ouvert par Daffos sur l'engagement du postérieur, j'en ouvre un, essentiel, sur la remontée du garrot.
Avant que de se battre sur telle ou telle méthode la meilleure pour arriver au résultat recherché, il est bon de s'entendre sur la signification de cette expression.
Car cela permet alors de mettre à mal certaines méthodes mises en avant.
Or donc, qu'est-ce que la "remontée du garrot"?
Anatomiquement, le garrot représente l'ensemble des premières vertèbres dorsales, à l'aplomb peu ou prou des membres antérieurs. Ces vertèbres sont orientées vers l'arrière du cheval. Il est important aussi de noter que les membres antérieurs du cheval ne sont en liaison avec le squelette et la cage thoracique que par des masses musculaires (absence de clavicule).
La remontée du garrot résulte de deux choses:
* le redressement des apophyses épineuses des premières dorsales. Ce redressement s'obtient par étirement du ligament nuchal (pour faire court) vers l'avant, ce qui correspond à l'étirement de l'encolure vers l'avant . Selon la morphologie du cheval, on cherchera à ce que cette élongation se fasse plus ou moins vers le bas ou vers l'avant.
* Le deuxième stade à l'élévation de l'encolure s'obtient par un travail de gymnastique des muscles du pavé antérieur, afin de donner plus de "gainage" aux muscles qui soutiennent la cage thoracique et de permettre ainsi que le thorax remonte entre les épaules.
Il est bien évident qu'il s'agit là d'un travail d'ensemble, auquel participe évidemment l'arrière-main, travail laissé volontairement sous silence pour une meilleure compréhension de ce qu'est la remontée du garrot et des moyens pour l'obtenir............
A vos plumes!