croiser les papattes demande souplesse, concentration et coordination pour le cheval : des efforts physiques et mentaux.
C'est compliqué pour eux les premières fois, et tous tentent d'échapper à ces contraintes nouvelles, parfois difficiles à exécuter, voire à comprendre.
Un exercice préalable salutaire consiste à mettre le cheval au pas compté, ralenti à l'extrême. Cette allure où le cheval avance plus ou moins par diagonaux (comme un cheval qui broute, observez les) est lui-même très exigeant physiquement et mentalement, et demande d'être travaillé à part entière, à pied durant les premières séances (car tout exercice nouveau sera plus facilement exécutable sans le poids du cavalier, c'est évident, mais je préfère le rappeler). Se contenter de qq pas les premières fois...puis augmenter progressivement pour en faire plusieurs dizaines de mètres.
Le pas doit être très ralenti, mais le cheval ne doit pas dormir pour autant (le remettre en avant souvent, au pas énergique, voire au trot pour l'éviter).
Le pas compté aide le cheval à se coordonner et à se concentrer : il sent chaque partie de son corps. D'ailleurs, ça devrait avoir le même effet sur le cavalier : s'il y a ici des gens pratiquent le taï chi ou le ki gong...ils comprendront de quoi je parle. Le cavalier doit lui-même faire l'exercice à coté du cheval, comme pour lui montrer l'exemple (isopraxie, quand tu nous tiens)
Le pas compté apprend à prendre son temps et à ne pas fuire les difficultés en accélérant ou en se tortillant (tant pour le cheval que pour le cavalier).
Le cheval est disponible et ouvert au travail, tant physiquement que mentalement.
Pour les déplacements latéraux, commencer par mettre le cheval au pas compté à pied et demander le déplacement latéral (par isopraxie, évidemment, ça aidera) : un seul pas de coté suffira et récompenser bcp immédiatement.
Le cheval comprendra nettement plus vite ce qu'il doit faire. Et il progressera plus vite dans la qualité de son allure. Lorsque l'exercice est acquis, on pourra le demander à une allure normale de travail (encore que pour moi, l'allure de travail de référence, c'est devenu le pas compté...)