CE QUI SE CONÇOIT BIEN S'ÉNONCE CLAIREMENT. ET LES MOTS POUR LE DIRE ARRIVENT AISÉMENT (BOILEAU) |
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| compétition | |
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+4Olivier Muriel Le Mestric yveskatz fraxinus 8 participants | |
Auteur | Message |
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fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: compétition Sam 18 Fév 2012 - 16:42 | |
| À quoi sert la compétition? Question bête peut -être, mais je me suis toujours demandée quels étaient les intérêts les enjeux avoués et surtout non avoués de la compétition. En dehors du PMU qui rapporte des sommes non négligeables à l'état qu'est ce qui fait: « sauter » « gratter » « courir » les humains de tout niveau d'équitation? Quels en sont les enjeux tant matériels qu'immatériels? Pourquoi l'apprentissage de l'équitation est sanctionné par le fameux galop 7 qui permet de sortir en compétition? Pourquoi certains ne jurent que par la compétition alors que d'autres y sont farouchement opposés? Comme un sujet provoque parfois des questions, je me demandais ailleurs: Pourquoi ne se contente -t-on pas d'écouter ce que les chevaux disent pour mener leur éducation et leur dressage? Car si c'est l'argent qui mène le monde le but n'est-il donc pas de faire durer le champion le plus longtemps possible pour qu'il puisse rapporter le plus de médailles possibles? Voilà les raisons qui me poussent à vous demander à quoi sert la compétition ou à quoi devrait-elle servir dans l'idéal? | |
| | | yveskatz
Messages : 2205 Date d'inscription : 02/02/2010 Age : 77 Localisation : seine et marne
| Sujet: Re: compétition Sam 18 Fév 2012 - 19:33 | |
| Au départ, la compétition (développée par les militaires essentiellement)avait pour but de faire se confronter amicalement différentes armes, régiments........ La compétition est ensuite devenue un moyen pour les cavaliers de montrer et de faire juger leur travail ........ .Aujourd'hui, ce désir désintéressé est bien loin. Pour beaucoup de cavaliers , c'est un moyen de se mettre en avant, d'apparaître sur les podiums...à grand renfort d'argent pour acheter les chevaux que l'on change quand ils ne vont plus, pour s'offrir les services d'un coach ou d'un cavalier qui travaille les chevaux en semaine pour vous les préparer pour le WE. .Il existe encore, heureusement, quelques personnes qui y vont pour mettre leurs chevaux en avant, sans esprit de compétition. Ce qui est amusant , et désolant, (j'ai vécu l'expérience!)c'est que , lorsque lors d'un concours, vous désirez expliquer au cavalier les problèmes du cheval, du couple, et les éventuels moyens pour y remédier, on vous répond souvent que vous ne connaissez rien.............. La compétition sert aussi aux enseignants aux horizons limités qui ne savent rien offrir d'autres aux cavaliers comme finalité (quand on connait le pourcentage de compétiteurs parmi les pratiquants, on est en droit de se demander si ces enseignants réfléchissent beaucoup!°. Il est vrai, à leur décharge, que le fonctionnement des clubs, via la FFE , les incite à sorite leurs cavaliers en compétition(monnaie quand tu nous tiens!). Le galop 7 sanctionnait , à l'origine, un niveau suffisant pour sortir honnêtement en compétition.il est vrai qu'aujourd'hui l'intérêt de ce diplôme, comme des autres, peut être remis en cause, vu la manière dont il est délivré! Pourquoi n'écoute-t-on pas ce que les chevaux nous disent pour mener leur éducation?. Fraxinus, à votre avis, combien d'enseignant expliquent à leurs élèves et leur apprennent qu'il faut comprendre les messages que transmet le cheval? Combien expliquent comment arriver à sentir, à comprendre cet échange dans le couple? Faire durer un champion le plus longtemps possible: oui, très bien dans l'absolu....Mais quid alors (attention je ne dis pas qu'il y a relation de cause à effet!) de la vente des produits de l'élevage si il n'y a pas une rotation importante des chevaux . Devenir de la compétition?: *pour l'enseignant; apporter un oeil extérieur, un jugement neuf sur ce qu'il apprend à ses élèves(on a chacun nos centres d'intérêt et parfois on passe à côté de quelque chose d'important dans notre enseignement). *Pour l'élève débutant: se faire juger sans la présence permanente de l'enseignant à ses côtés. *Pour le cavalier confirmé: faire un diagnostic sur la qualité du travail effectué et faire la relation entre ce que l'on ressent et la réalité (car on n'a pas toujours un enseignant pour vous guider). Bien sur, il faut pour sortir en compétition avoir une âme de "conquérant" et aimer se confronter à d'autres; en sachant où s'arrêter et ne pas oublier "le bien être " de son partenaire cheval................ | |
| | | Muriel Le Mestric
Messages : 819 Date d'inscription : 01/02/2010 Age : 44 Localisation : Morbihan
| Sujet: Re: compétition Dim 19 Fév 2012 - 15:48 | |
| plusieurs raisons ont contribué à développer les compétitions, parfois sur une voie déraisonnable.
La première évidemment est le fric de la FFE : l'essentiel de ses financements provient des licences et des engagements en compétition. Plus il y a de licenciés, plus le potentiel de compétiteur est grand...et plus l'argent rempli les caisses. Et comme les compétiteurs les plus nombreux sont des enfants, inférieurs au G7, la FFE a développé une foultitude de niveaux et de disciplines praticables. Ceux qui ont fait un tour au Grand Festival des Clubs à Lamotte Beuvron sauront de quoi je parle. Et comme le niveau des cavaliers tend à la baisse, le niveau des compétitions également...pour que même les plus nuls puissent en faire, toutes disciplines confondues. Tien, je me rends compte que ça répond peut-être à la question posée ailleurs sur ce forum : "pourquoi le hunter ne se développe-t-il pas plus ?". Ca exigerait peut-être d'avoir de bons cavaliers...donc une sélection moins laxiste des compétiteurs ? Encore que le niveau est en baisse aussi en dressage : il n'y aurait donc qu'à diminuer aussi le niveau en hunter...
Si Yves parle de la mise en avant...du cavalier ("j'ai gagné", au détriment du cheval "il est c**, ce cheval, il m'a fait perdre !"), il y a aussi la mise en avant de l'enseignant. Et certains n'ont vraiment pas honte (car sans doute pas conscience) du niveau de leurs clients... C'est la vitrine de leur club. Mais parfois, au secour, hein ! Et comme bcp sont dans le même courant, personne ne remarque le pitoyable spectacle qu'ils offrent. Les cavaliers qui montent propre et bien sont souvent désavantagé sur des circuits de CSO où ce qui compte, c'est le chrono ! J'ai connu des cavaliers de hunter qui n'étaient jamais classés en CSO malgré de très beau parcours : "trop perfectionniste" leur disait-on. En CSO, il ne sert donc à rien de vouloir "bien monter". Et voilà encore pourquoi le CSO a-t-il un tel succès.
Concernant les poulains, le but est d'avoir le plus médailles possible, mais le plus vite possible. Car le temps, c'est de l'argent ! Parce qu'un cheval qui grandit sans travailler, il "consomme sans produire". Un cheval gentiment à l'entrainement, sans sortie en concours ne rapporte rien, alors que son entrainement coûte une fortune à l'éleveur ! Et je suis sure que bcp d'éleveurs sont convaincus que passer 10 ans, un cheval voit naturellement sa forme baisser, et donc ses résultats aussi...puisqu'actuellement la grosse majorité des chevaux sont ainsi. C'est donc en toute logique avant qu'il faut le mener au top niveau (sans se demander si leur forme ne baisse pas à cause d'une sur-exploitation précoce généralisée à tous les bons chevaux). Et une jument ou un étalon cassé ou planté à 8 ans, pourra toujours être mis(e) à la reproduction s'il/elle a réussi à convaincre durant sa courte carrière sportive. Sa carrière reproductrice sera d'autant plus longue et rentable.
Quand je me relis, j'ai l'impression que tous ces passionnés des chevaux que sont les cavaliers de club et professionnels, les éleveurs et les moniteurs n'ont qu'un compte en banque à la place du cœur ! Et pourtant c'est faux, n'est-ce pas ? Mais malgré eux, l'argent est le nerf de la guerre et ils ont tellement envie d'être dans le système...
Tien justement, j'allais finir trop tôt. J'ai oublié une catégorie : les cavaliers de club. Pourquoi font-ils de la compétition ? Voici pèle-mèle une série de réponses (liste non exhaustive) : - pour faire comme les autres cavaliers sinon on est traité de "bouffon" ; en plus, ils disent tous que c'est "trop génial" - parce que les parents poussent à la compétition (resterait à déterminer "pourquoi ?") - pour gagner et frimer, montrer notre nouvelle panoplie Equith*** toute assortie, même pour le cheval - pour faire une sortie, voir d'autres beaux chevaux, des cavaliers trop bien habillés, passer toute une journée avec son cheval préféré et les copines de l'équipe - pour se prouver qu'on est cap', techniquement, mais aussi émotionnellement (peur, regard d'autrui, etc...) - parce que le moniteur le veut (mais "pourquoi" ?)
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: compétition Lun 20 Fév 2012 - 10:34 | |
| Hé ben. Je n'ai jamais fait un seul concours de ma vie, justement parce que j'imaginais tout ça a priori. Je m'aperçois que j'avais gardé dans mon ignorance un brin d'espoir qu'il y avait du faux dans mes préjugés. Mais si vous, qui êtes dans le métier et connaissez le milieu, vous dites en connaissance de cause la même chose... Le pire, c'est que même à tout petit niveau, où il n'y a rien à gagner ni à perdre, et où on ne devrait pas avoir d'autre ambition que de s'amuser et d'apprendre, on voit déjà tout ça: on prend un nouveau cheval dès que celui qu'on a ne plaît plus / ne saute plus assez haut, on lui rentre dedans pour gagner, on voit des parents enragés à voir gagner leur bambin, des 4x4 flambant neufs, des selles à 4000€, des vestes assorties aux licols moumoute du dadou, etc... L'impression de voir ces pauvres chevaux paumés là par hasard au milieu de ce grand simulacre social. Rassurez-moi, Yves, on est loin de l'esprit militaire, non? Pour moi, l'esprit de compétition militaire, c'est par exemple cette démonstration du Cadre Noir, où ils s'amusent à sauter par-dessus des chaises et des tables, sans étriers ou tout en levant un verre. Ou à la rigueur la même chose en concours officiel, sans verre à la main mais avec une équitation rigoureusement propre. - yveskatz a écrit:
- Faire durer un champion le plus longtemps possible: oui, très bien dans l'absolu....Mais quid alors (attention je ne dis pas qu'il y a relation de cause à effet!) de la vente des produits de l'élevage si il n'y a pas une rotation importante des chevaux .
Des champions, capables d'atteindre le top niveau et d'y être encore à vingt ans, il n'y en a pas beaucoup. Et puis ils engendrent tellement de rêves dans l'esprit des cavaliers que finalement ça fait plutôt une bonne pub à l'élevage, non? Un peu comme le loto: un qui gagne, ça fait des millions qui tentent leur chance. Comme vous, cette consommation de chevaux m'écoeure. On prend, on use, on jette. On fabrique des "produits standard" en masse, au détriment de la qualité: des chevaux qui sautent, certes, mais bonjour les allures et l'agrément sous la selle. A l'image de l'équitation "efficace" des cavaliers de CSO qui les utilisent. |
| | | Olivier
Messages : 473 Date d'inscription : 05/04/2010
| Sujet: Re: compétition Dim 4 Mar 2012 - 17:07 | |
| Pourquoi je fais un peu de compétition.
Je suis cavalier de club titulaire du G7 depuis moins d'un an (dressage et obstacle, le cross se fera en juin). Je monte quasiment toujours le même cheval avec lequel j'ambitionne de passer mon G8 Dressage et Obstacle au plus tôt en juin 2013 si nous sommes prêts (on a du boulot tous les deux). Le G8 ne se passe pas au club. Il faut donc que j'apprenne comment "mon" cheval se comporte à l'extérieur et comment moi-même je réagis. D'autre part, particulièrement en Dressage, si je veux avoir d'autres regards que celui des enseignantes du club sur nos progrès, les concours sont un bon moyen. J'ajoute qu'en dressage, mon enseignante elle-même est très intéressée par l'opinion des juges et demandent toujours à ses cavaliers(ères) de lui laisser les protocoles quelques jours afin de pouvoir les analyser.
J'ai bien conscience de n'être pas vraiment le compétiteur de club type mais, particulièrement en Dressage et chez les adultes, pour ce que j'ai pu en voir, beaucoup de cavaliers sortent en concours sans autre but que le plaisir de la sortie (ça change du club), l’intérêt de travailler sur du moyen terme avec un cheval (quand on sort en concours, on monte plus régulièrement le même cheval), l'envie d'avoir des regards nouveaux sur leur progrès, et la convivialité (oui, en dressage, les concours clubs sont plutôt conviviaux en général. À part quelques péteux(ses), les gens ne se prennent pas trop au sérieux). Dans mon club, sur les 10 ou 15 cavaliers qui participent assez régulièrement aux concours de Dressage, une bonne moitié n'envisagent pas une participation aux Championnats de France.
Je crois qu'il ne faut pas confondre les motivations des gamin(e)s en CSO et celles des adultes en Dressage. | |
| | | yveskatz
Messages : 2205 Date d'inscription : 02/02/2010 Age : 77 Localisation : seine et marne
| Sujet: Re: compétition Dim 4 Mar 2012 - 18:26 | |
| La participation d'Olivier est intéressante. C'est celle du petit groupe de cavaliers sur lesquels je n'ai dit que quelques mots lors de ma précédente intervention.... C'est effectivement sous cet angle que doit être considérée la compétition et plus encore la compétition de niveau club. Car elle seule est source de progrès. Je tiens donc , ici, à féliciter les enseignantes de Olivier, qui ont su semer la graine et développer cet état d'esprit;;; sur un terrain certainement propice, mais tous les enseignants ne prennent pas le temps ou la peine de pousser suffisamment loin l'éducation de leurs élèves..............Donc, à elles, merci....................... PS: qu'il s'agisse d'adulte ou d'adolescent, c'est à l'enseignant d'éduquer correctement. Et si c'est plus difficile avec les jeunes, ce n'est pas une excuse pour ne pas s'y attacher..................... | |
| | | Olivier
Messages : 473 Date d'inscription : 05/04/2010
| Sujet: Re: compétition Lun 5 Mar 2012 - 14:14 | |
| Pour compléter et montrer aussi l'autre face de la compétition en Dressage qui me plaît nettement moins Le règlement autorise des reprises GP effectuées avec des gogues. Ça me semble aberrant. Du coup, dans la même épreuve, on voit des chevaux en bride, d'autre en filet, et d'autres encore en filet + gogue. Certains cavaliers de mon club déroulent en gogue, soit que le cheval soit difficile, soit que le cavalier manque de savoir faire. Je ne suis pas trop d'accord. Si le cheval n'est pas encore capable de se tenir un minimum, surtout à un certain âge, je ne vois pas trop l'intérêt de le sortir en concours. Si le cavalier n'est pas capable d'un minimum de dialogue avec la bouche du cheval, autant qu'il travaille "à la maison". Je sais que ce n'est pas simple à gérer pour le club car il faut rentabiliser les déplacements, amortir le camion (12 chevaux), ce qui demande un certain nombre de participants. | |
| | | yveskatz
Messages : 2205 Date d'inscription : 02/02/2010 Age : 77 Localisation : seine et marne
| Sujet: Re: compétition Lun 5 Mar 2012 - 17:23 | |
| Témoignage qui confirme que souvent l'argent prend le pas sur les compétences.................... | |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: compétition Mer 7 Mar 2012 - 12:57 | |
| Enfin , je peux revenir vers vous après quelques problèmes techniques d'accès internet. Oui je sais , ça vous a fait des vacances. Mais c'est fini et revoilà les bavardages exotiques et confus! Merci pour ce témoignage positif et réaliste. Le règlement me semble également aberrant. La rentabilité sert de nos jours à tout justifier et on sait à quelles dérives cela mène. Un grand nombres de cavaliers respectueux du cheval se plaignent de ces dérives. N'y aurait-il pas un moyen d'agir concrètement pour tenter de remédier à ces aberrations. Les cavaliers pratiquants pourraient refuser de sortir en compétition avec enrênement même si les règlements les autorisent. Les clubs, enseignants , responsables, pourraient refuser de sortir des cavaliers en compétition, refuser de recevoir dans leur murs des cavaliers dans certaines conditions qui ne respectent pas le cheval. La rentabilité du camion est un argument , mais le chiffre d'affaires des écoles d'équitations ne dépends pas des sorties en concours, je ne parle pas des établissements qui s'en font la spécialité. Les associations de cavaliers chargées d'organiser et de gérer les manifestations au sein des clubs permettent l'acquisition de ce type de « matériel », le camion sert autant aux compétiteurs qu'aux randonneurs dans ces cas là, et les cavaliers acceptent facilement le supplément financier demandé qui dépend du nombre d'utilisateurs. Il y a tant de cavaliers demandeurs et en recherche d'une équitation juste, respectueuse, en partenariat avec le cheval de nos jours , quelle que soit la discipline et le niveau et qui n'arrivent pas ou n'osent pas se faire entendre. Il y a aussi des enseignants qui sont prêts à répondre à ces attentes, c'est le cas ici. L'équitation de tradition française est reconnue par l'UNESCO en tant qu'équitation respectueuse du cheval. Alors il devrait être possible dans la pratique de voir évoluer les faits et de retrouver dans les compétitions ce qu'elles devraient être, c'est à dire des vitrines de la bonne équitation. Si la FFE a créé des compétitions d'un niveaux inférieurs au galop 7 ce n'est pas forcément une mauvaise chose, passer un bon week end entre amis a voir ce qui se fait ailleurs que dans son club peut être positif à tous les niveaux. C'est bien le but d'un loisir, n'est ce pas? Les parents ou cavaliers pédants et friqués ne sont pas la majorité bien qu'on entende et ne voit qu'eux. Ils ne représentent jamais qu'un tiers des cavaliers, que fait -on pour les deux tiers restants? Que faudrait -il faire? Créer des circuits parallèles? Avec hunter à la place du CSO, des reprises libres en musique à la place du dressage? Changer le système d'évaluation, de notation? Un label pour club à équitation respectueuse de l'intégrité du cheval? Une association qui permettrait aux enseignants d'approfondir leur formation à moindre frais, d'adopter des systèmes de pédagogie à la Freinet, Montessori, ou Steiner, de dénoncer les pratiques abusives? Des médias, presse ou internet de vulgarisation pour permettre l'information et l'éducation des jeunes cavaliers de base et les initier au respect ? Si les choses bougeait par la base la FFE serait bien obligée de suivre, ne serait ce que pour des raisons financières. | |
| | | Olivier
Messages : 473 Date d'inscription : 05/04/2010
| Sujet: Re: compétition Mer 7 Mar 2012 - 17:50 | |
| - Citation :
- Les cavaliers pratiquants pourraient refuser de sortir en compétition avec enrênement même si les règlements les autorisent.
Encore faudrait-il qu'ils soient conscients de l'enjeu, ce qui et loin d'être le cas pour la majorité d'entre eux que ce fait n'interpelle pas. - Citation :
- Les clubs, enseignants , responsables, pourraient refuser de sortir des cavaliers en compétition...
On en revient au problème de rentabilité. Justement parce que le concours n'est pas la spécialité d'un club comme le mien (tout au plus 10% de compétiteurs occasionnels ou réguliers), une sélection sévère compromettrait l'amortissement du camion ou ferait exploser le prix des participations. Et à voir le nombre de cavaliers utilisant le gogue en concours, on en déduit facilement que le problème est général. Seul une restriction réglementaire ferait bouger les choses. Mais je ne crois pas que cela soit la préoccupation principale de la FFE qui pense d'abord à son intérêt financier et veut avant tout beaucoup de concours avec beaucoup de participants. - Citation :
- Les clubs, enseignants , responsables, pourraient refuser de recevoir dans leur murs des cavaliers dans certaines conditions qui ne respectent pas le cheval.
Tout le monde vous dira que le gogue préserve le dos du cheval. Et puisque les gogues sont acceptés par le règlement de la fédération à laquelle ils adhèrent, pourquoi les refuseraient-ils ? Pour le reste. Le Hunter se développe petit à petit. Mon club sortait autrefois exclusivement en CSO où il était performant. Aujourd'hui, il sort en Dressage et en Hunter (+ 1 ou 2 CSO par an pour le plaisir). De plus en plus de clubs se mettent au Hunter (pour des raisons économiques : moins de concours pour être qualifiés = championnats plus accessibles aux revenus modestes, ou par souci de préserver la cavalerie et d'éduquer les cavaliers). Dans certains pays, le Hunter est une étape obligatoire pour accéder au CSO. Il faudrait avoir le courage et l'intelligence de s'en inspirer. Les circuits parallèles ? Je n'y crois pas un seul instant. Trop compliqué à mettre en place. | |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: compétition Jeu 8 Mar 2012 - 18:42 | |
| Vos arguments sont imparables et me « cloue le bec ». mais je ne peux m'empêcher de trouver tout cela décourageant. Les cavaliers auraient donc si peu d'influence sur la façon dont il aimeraient pratiquer leur passion? Ou sont ils simplement persuadés que leur voix sont inaudibles? - Olivier a écrit:
- Seul une restriction réglementaire ferait bouger les choses. Mais je ne crois pas que cela soit la préoccupation principale de la FFE qui pense d'abord à son intérêt financier et veut avant tout beaucoup de concours avec beaucoup de participants.
La réglementation pourraient être une solution, mais cette réglementation n'est elle pas contradictoire car que fait-on alors de l'article 410? Comment un cheval peut se mouvoir par lui même, décontracté, confiant, attentif si le cavalier utilise un enrênement? - Nathalie G a écrit:
- La qualité de la communication entre en compte, dans la mesure où un cheval confiant fait parfois tomber moins de barres qu'un cheval en défense... Les juges peuvent sanctionner des comportements inappropriés, mais hormis cela, je n'imagine pas trop comment ils pourraient noter plus favorablement les couples qui s'entendent bien?
Le respect de l'article 416 2.1. en plus du 410? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: compétition Ven 9 Mar 2012 - 10:21 | |
| - fraxinus a écrit:
- Les cavaliers auraient donc si peu d'influence sur la façon dont il aimeraient pratiquer leur passion? Ou sont ils simplement persuadés que leur voix sont inaudibles?
Le cavalier c'est celui qui détient le chéquier. Le reste n'est qu'une affaire de courage et d'honnêteté. |
| | | Olivier
Messages : 473 Date d'inscription : 05/04/2010
| Sujet: Re: compétition Ven 9 Mar 2012 - 12:43 | |
| Un peu facile.... Inutile de sortir les grands principes. La réaction de l'élève n'a rien à voir avec une histoire de courage ou d'honnêteté. Vous montez en club ? L'immense majorité des cavaliers de club pratique un loisir. Si le club ou l'enseignant met un gogue, l'élève pense que c'est pour le bien du cheval. Il ne faut pas chercher plus loin.
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| | | yveskatz
Messages : 2205 Date d'inscription : 02/02/2010 Age : 77 Localisation : seine et marne
| Sujet: Re: compétition Ven 9 Mar 2012 - 17:52 | |
| On en revient à la qualité de l'enseignement...........Et à voir le nombre d'enseignants qui participent à Educaval(ou à d'autres forums de la même veine), on peut se demander combien d'enseignant cherchent vraiment à améliorer leurs compétences, en posant des questions de fond...................... | |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: compétition Ven 9 Mar 2012 - 18:56 | |
| De nombreux cavaliers ne sont pas affiliés à la FFE , j'en fais partie. Il y a tout un réservoir de cavaliers auxquels la FFE n'offre rien d'attirant, peut être qu'elle pourrait ce pencher sur le problème, rien que se remplir les caisses. Effectivement les cavaliers de club se plient volontiers aux désidératas des clubs sans chercher plus loin et parfois en dépit du bon sens. Les cavaliers font parfois preuve d'une extraordinaire soumission à ceux qui détiennent un niveau et donc un savoir supérieur. Le savoir comme l'argent sont les attributs du pouvoir. Il me semble que c'est cette addiction au pouvoir qui pourrit la compétition. Être le meilleur dans sa discipline, compétiteur éleveur, entraineur entraine la reconnaissance des foules et donc un certain pouvoir. C'est pourquoi on produit toujours plus de poulains qu'on exploite et qu'on casse par des entrainements trop durs trop rapides pour gagner plus d'argent ce qui permet de s'élever dans la hiérarchie du monde du cheval, d'être reconnu internationalement et donc de détenir plus de pouvoir dans les instances supérieures qu'on peut mieux influencer , encore du pouvoir. L'argent est plus facile pour certains à acquérir que le savoir qui de toute façon à notre époque est passé de mode. Notre actuel président de la république l'avait parfaitement compris puisqu'en accédant à la fonction suprême de l'état il avait éprouvé le besoin d'augmenter ses émoluments. Désolée pour la digression . J'en reviens à ma question première comment donner au cavalier lamba l'envie de progresser, car la compétition peut être une bonne motivation, tout en respectant son partenaire cheval. Les règles existent mais elles sont détournées, donc une sur règlementation n'empêchera pas les abus. Donc on en revient à l'éducation du cavalier, mais, yveskatz,les enseignants ne bénéficient même pas de formation suffisante et sont eux aussi obligés de se plier et d'accepter des abus. C'est pire que la quadrature du cercle.
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| | | yveskatz
Messages : 2205 Date d'inscription : 02/02/2010 Age : 77 Localisation : seine et marne
| Sujet: Re: compétition Sam 10 Mar 2012 - 11:39 | |
| - fraxinus a écrit:
Donc on en revient à l'éducation du cavalier, mais, yveskatz,les enseignants ne bénéficient même pas de formation suffisante et sont eux aussi obligés de se plier et d'accepter des abus. C'est pire que la quadrature du cercle.
Les cavaliers qui n'adhèrent pas à la FFE, ne peuvent participer au circuit de compétitions....puisque toutes les compétitions sont aujourd'hui phagocytées par la FFE (sauf les concours internes, mais pour combien de temps encore?). De ce fait, ils ne sont pas intéressés à priori à la compétition................. Quant au problème des enseignants, la majorité fait le même constat que vous.....................Sont-ils pour autant obligés de tout accepter? N'ont-ils pas un minimum d'estime pour eux même et leur profession, pour ruer dans les brancards, faire valoir leurs droits et chercher à se former de manière un peu plus performante?.. Ce métier demande du caractère; il faut savoir le mettre en avant!.................... | |
| | | Olivier
Messages : 473 Date d'inscription : 05/04/2010
| Sujet: Re: compétition Sam 10 Mar 2012 - 16:55 | |
| Comment les dirigeants de la FFE sont-ils désignés ? Y a-t-il des élections ?
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| | | yveskatz
Messages : 2205 Date d'inscription : 02/02/2010 Age : 77 Localisation : seine et marne
| Sujet: Re: compétition Sam 10 Mar 2012 - 17:42 | |
| Il y a des élections......mais seuls votent les dirigeants de club; les cavaliers lambda n'ont jamais la parole..................et c'est ainsi que la fédération voit toujours les mêmes aux commandes............c'est ce que l'on appelle le verrouillage de la FFE...................... | |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: compétition Dim 11 Mar 2012 - 18:10 | |
| Une oligarchie au pouvoir! N'y a-t-il pas un moyen de démocratiser cela en faisant voter les cavaliers usagers sur des programmes présentés par d'éventuels candidats de courants , conceptions de l'équitation, différents? À quoi sert l'argent engrangé par la FFE? Quelles sont les différences entre une fédération et une association de type 1901? (administration , gestion, comptabilité ne sont pas mon fort) Un club est-il obligé d'adhérer à la FFE? Un particulier n'est pas obligé d'adhérer pour prendre des cours particuliers avec un enseignant itinérant, n'est ce pas? - yveskatz a écrit:
- Quant au problème des enseignants, la majorité fait le même constat que vous.....................Sont-ils pour autant obligés de tout accepter? N'ont-ils pas un minimum d'estime pour eux même et leur profession, pour ruer dans les brancards, faire valoir leurs droits et chercher à se former de manière un peu plus performante?..
Ce métier demande du caractère; il faut savoir le mettre en avant!.. Je vais me faire l'avocat du diable, ou plutôt des enseignants silencieux. D'après ce que j'ai pu comprendre de la profession de nombreux enseignants quittent les clubs en devenant itinérants, en développant leur propres structures s'ils en ont les moyens ou quittent même la profession. Je pense que c'est parmi eux que se trouvent ceux qui ont « rué dans les brancards ». Le développement de l'estime de soi ne semble pas être un objectif de la formation. Cette formation s'adresse essentiellement à des jeunes qui acceptent de rentrer dans un moule. Cette formation ressemble plus à un formatage qu'à une véritable formation. Moins on en sait plus on accepte de se laisser exploiter. Donc l'estime de soi est laissée pour compte et même cassée. Quant à chercher à se former de façon plus performante, en ont-ils les moyens financiers et le temps? La paye d'un moniteur diplômé d'état était déjà bien inférieure à celle d'un « instit » il y a plus de 10 ans et les vacances bien plus réduites. D'ailleurs : question: quels sont les diplômes actuels, à quoi correspondent les différents brevets techniques d'aujourd'hui et quels sont les équivalent des anciens « instructeurs », « moniteurs », « accompagnateur », « guide » d'autrefois? J'en profite pour lancer une petite annonce. Recherche enseignants qui en ont marre du système actuel: FFE, compétition, formation ect.... Manifestez vous, faites vous entendre, dites nous qu'elle est votre conception de l'enseignement, ce que vous aimeriez changer, qu'elles sont vos attentes dans votre métier et sa formation! Faites nous part de vos revendications! Nous autres cavaliers pratiquants qui représentons la clientèle, nous pourrions vous appuyer dans vos revendications. Mais nous autres pratiquants : qu'attendons nous des enseignants, qu'aimerions nous changer dans le système actuel, comment aimerions nous apprendre l'équitation (pour nous et nos enfants)? Comment aimerions-nous pratiquer la « compétition » ( je mets des guillemets car pour certains je sens une connotation négative dans le terme même de compétition) et comment la définir? Olivier nous a fait part de son expérience positive en dressage et des cotés négatifs qu'il aimerait voir changer. Nathalie G nous dit ne jamais avoir participé à des compétitions parce qu'elle en soupçonnait les cotés négatifs. Il serait intéressant de savoir ce qu'elle aimerait y trouver et ce qu'elle aimerait trouver dans l'enseignement de l'équitation. Je vous cite tous les deux, simplement parce que vous participez déjà au sujet et que vous avez des avis différents mais pas du tout incompatibles, car je suis sûre que vous rejoignez sur les « grands principes. » Je vous ferai part de ma petite expérience en compétition de voltige, pas ce soir car je suis déjà bien trop bavarde. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: compétition Lun 12 Mar 2012 - 10:48 | |
| - Olivier a écrit:
- Vous montez en club ?
J'ai monté en club 5-6 ans étant ado, et 4 ans plus récemment en tant qu'adulte. Vis à vis d'un club, je me considère comme une cliente, pas comme "la nana bien gentille qui paie". Donc je regarde la qualité du service qu'on me propose. - Citation :
- L'immense majorité des cavaliers de club pratique un loisir. Si le club ou l'enseignant met un gogue, l'élève pense que c'est pour le bien du cheval. Il ne faut pas chercher plus loin.
Tant que le cheval est traité normalement, pas de problème. Mais à partir du moment où le cavalier voit un cheval en souffrance physique, ou contraint par des enrênements sévères, il n'est pas obligé de croire qu'à chaud le cheval n'a plus mal au dos, ou qu'il est contraint et muselé pour son bien. Ca m'est arrivé quelques fois de demander un autre cheval que ceux qu'on m'avait attribués en reprise, parce qu'au box, je les avais vus raides et ayant mal au dos. (du coup, ils ont été refilés à d'autres cavaliers... ) Je pense seulement avoir réagi normalement. Donc soit le client dit au club que la prestation ne lui convient pas, soit il se dit qu'il vient là pour se distraire pendant une heure, et il ferme les yeux sur tout le reste. Ca dépend de ce qu'on veut. Ma foi, grands principes, ou rien que de bêtement normal? - fraxinus a écrit:
- Un club est-il obligé d'adhérer à la FFE? Un particulier n'est pas obligé d'adhérer pour prendre des cours particuliers avec un enseignant itinérant, n'est ce pas?
Le cavalier n'est pas obligé, à domicile ou dans une écurie privée, mais l'enseignant exige en principe que le cavalier soit correctement assuré pour la pratique de l'équitation ... ce qui est inclus automatiquement dans la licence FFE. Le cavalier peut très bien ne pas être licencié et se faire assurer ailleurs par ses propres moyens. (ce que je fais depuis des années boycottant pour ma part la FFE, pour toutes ces mêmes raisons que vous évoquez) Un club aussi doit être assuré... je suppose qu'en s'affiliant à la FFE, il bénéficie lui aussi de la couverture réglementaire sans plus de tracas. (plutôt une bonne chose en soi) C'est aussi une sécurité pour le cavalier, qui lorsqu'il voit le logo FFE, se dit qu'il n'est pas chez des manouches mais dans une structure correctement assurée. |
| | | Olivier
Messages : 473 Date d'inscription : 05/04/2010
| Sujet: Re: compétition Lun 12 Mar 2012 - 12:56 | |
| - Nathalie G. a écrit:
- Citation :
- L'immense majorité des cavaliers de club pratique un loisir. Si le club ou l'enseignant met un gogue, l'élève pense que c'est pour le bien du cheval. Il ne faut pas chercher plus loin.
Tant que le cheval est traité normalement, pas de problème. Mais à partir du moment où le cavalier voit un cheval en souffrance physique, ou contraint par des enrênements sévères, il n'est pas obligé de croire qu'à chaud le cheval n'a plus mal au dos, ou qu'il est contraint et muselé pour son bien. Mais qui parle de souffrance ? Je parle de l'utilisation du gogue en compétition qui ne choque pas les cavaliers de club tout simplement parce qu'ils sont habitués à voir et monter des chevaux en gogue. - Nathalie G. a écrit:
- Ma foi, grands principes, ou rien que de bêtement normal?
Avant tout question d'éducation. Celui qui ne cherche pas autre chose qu'un peu de détente fera confiance à son club ou enseignant qui représente le savoir. Votre réaction est celle de quelqu'un qui porte un réel intérêt à l'équitation et aux chevaux, ce qui est loin d'être le cas de la majorité des cavaliers de club. Et quand, après quelques années, ils commencent à s'y intéresser un peu plus, ils sont souvent déjà formatés ou quittent les clubs. Après, quels que soient nos griefs justifiés envers la FFE, il faut quand même bien se rendre compte que, hors la FFE, tout n'est pas rose non plus. Et pour avoir vu des clubs et écuries dans des pays européens où l'équitation est moins structurée (je pense par exemple à l'Espagne), je peux vous dire que la situation des chevaux et l'éducation des cavaliers n'y est pas plus reluisante et que les quelques cavaliers avec qui j'ai pu discuter nous envient notre fédération. Comme quoi... nous avons un bel outil mal utilisé... et bien malin celui qui peut dire comment faire évoluer tout ça. | |
| | | Muriel Le Mestric
Messages : 819 Date d'inscription : 01/02/2010 Age : 44 Localisation : Morbihan
| Sujet: Re: compétition Lun 12 Mar 2012 - 18:20 | |
| - fraxinus a écrit:
Le développement de l'estime de soi ne semble pas être un objectif de la formation. Cette formation s'adresse essentiellement à des jeunes qui acceptent de rentrer dans un moule. Cette formation ressemble plus à un formatage qu'à une véritable formation. Moins on en sait plus on accepte de se laisser exploiter. Donc l'estime de soi est laissée pour compte et même cassée.
J'approuve à 200% ! Je l'avais déjà compris avant de passer mon monitorat. J'ai mis un couvercle sur mes valeurs juste le temps d'avoir ce précieux sésame qui me permettra d'enseigner à mon compte. Car sans BPJEPS (donc sans passage forcé dans ce moule), l'enseignement de l'équitation est illégal ! (Vive la France, quand même, hein ! ) Pour l'idéal de l'enseignement vise avant tout la relation avec soi-même et avec le cheval, ainsi que l'environnement qui nous entoure (et qui influe sur soi et le cheval). Donc rien de très technique ! Cela se fait à pied dans un premier temps. Puis on monte, mais d'abord tenu en longe par l'enseignant. Puis arrive une phase se mise en selle très progressive (quitte à ne faire que du pas durant plusieurs séances : on ne s'ennuie pas, puisqu'on travaille aussi la relation à soi, au cheval et à l'environnement en permanence). Lorsque cette phase relationnelle est acquise (ce qui peut prendre plusieurs mois, voire plusieurs années), on peut commencer à aborder vraiment le travail technique, d'abord à pied, aux longues rênes. Puis monté. Cette évolution n'est évidemment pas possible dans des cours à 12 cavaliers ! L'idéal est d'avoir des séances particulières pour les novices, ou à très faible effectif avec des cavaliers qui commencent à se débrouiller (2 ou 3, éventuellement 4). Evidemment, la clientèle doit comprendre que cette qualité d'enseignement ne vaut pas 15€ de l'heure ! L'avantage d'avoir de telles séances, c'est qu'il est inutile d'avoir un piquet de 40 chevaux/poneys de club. Du coup, on peut faire un vrai travail de groom, avec des cuirs bien entretenus, des crottins relevés toutes les heures dans les box et le manège, des écuries faites à fond tous les matins... J'ai toujours été choquée de voir des box plein de fumier au bout de 6 jours, lorsqu'on les cure une fois par semaine. Dans les clubs ordinaire, cette situation est pourtant plus que banale. Pourtant, dans un pré, les chevaux ne se couchent pas sur leurs excréments. J'ai toujours eu pour habitude de me dire "voudrais-je m'assoire là ?", de même que pour les abreuvoirs de pré, je me demande : "voudrais me baigner dans cette eau ?" (à défaut de la boire... ). Dans bien des club, je me répondais régulièrement "non" : je ne veux plus de ça... Tout comme je ne veux plus de séance à 20 cavaliers dans un manège de 20X60m. Je ne veux plus de patrons qui ne dit ni "bonjour", ni "s'il te plait", ni "merci", mais qui sait se montrer désagréable dans ces ordres les plus ordinaires, et qui rechigne régulièrement à payer toutes mes heures. Je ne veux plus de chevaux équipé d'une selle lambda (sans avoir demandé à quelqu'un de vraiment compétent si cette selle lui va ou pas : même les instructeurs de Saumur n'apprennent pas celà. C'est l'objet d'un nouveau métier venu d'Angleterre, Ô combien utile et prometteur : saddle fitter), avec des muserolle pour pas qu'ils ouvrent la bouche s'ils ont mal à la bouche, et des ficelles pour pas qu'ils creusent le dos sous la douleur, des cravaches pour les faire avancer, etc... Rien de tout ça. Reste à savoir si des cavaliers seraient intéressés...et quelle somme seraient-ils prèts à mettre pour avoir ces prestations (surtout en ces temps de crise). | |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: compétition Lun 12 Mar 2012 - 18:34 | |
| Le Gogue en dressage! Comment est -il utilisé? En indépendant? En canter? Le cavalier n'a en main que les rênes de filet. Commandé? Le cavalier a 4 rênes en main, les rêne de Gogue sous le petit doigt, les rênes de filet entre annulaire et l'auriculaire? Mais dans ce cas quand le cavalier passera en bride, les rênes de filet sous le petit doigts , cela ne risque-il pas de créer de confusion? S'il est utilisé en remplacement de la bride, c'est à dire les rênes de filet sous l'auriculaire, les rênes de Gogue entre l'auriculaire et l'annulaire, l'effet bénéfique du Gogue n'est -il pas annulé? En commandé est-il utilisé avec ou sans butées? Question subsidiaire: en commandé les ficelles qui viennent de la nuque entrent dans les anneaux de filet par l'extérieur ou par l'intérieur? Je vous demande tout cela car j'ai vu tous les cas de figure et leur effet sont très différents et comme tous les enrênements le gogue peut être très efficace ou causer de gros dégats. - Olivier a écrit:
- Après, quels que soient nos griefs justifiés envers la FFE, il faut quand même bien se rendre compte que, hors la FFE, tout n'est pas rose non plus. Et pour avoir vu des clubs et écuries dans des pays européens où l'équitation est moins structurée (je pense par exemple à l'Espagne), je peux vous dire que la situation des chevaux et l'éducation des cavaliers n'y est pas plus reluisante et que les quelques cavaliers avec qui j'ai pu discuter nous envient notre fédération. Comme quoi... nous avons un bel outil mal utilisé... et bien malin celui qui peut dire comment faire évoluer tout ça.
Très juste. Bien malin , je ne sais, mais ça ne « mange pas de pain » que de tenter d'en discuter. Merci Muriel Le Mestric pour votre intervention, votre conception de l'apprentissage de l'équitation est plus que plaisante. Reste la question du coût, car cette équitation n'est pas à la portée de toutes les bourses. Mais en équithérapie on ne tourne pas à vingt cavalier dans un manège de 20x60m, il y a peut être des pistes à explorer de ce coté là. | |
| | | yveskatz
Messages : 2205 Date d'inscription : 02/02/2010 Age : 77 Localisation : seine et marne
| Sujet: Re: compétition Lun 12 Mar 2012 - 19:25 | |
| Merci, Muriel... enfin quelqu'un qui partage ma conception de l'apprentissage équestre.............et il est temps que les gens sachent qu'une équitation au rabais ne peut être, dans les conditions actuelles qu'offre la société, une équitation de qualité, formatrice de talents ou pour le moins d cavaliers à l'écoute de leur cheval et avec une mentalité d'homme de cheval........................... Pour ce qui est de la rentabilité, cette approche de l'équitation est rentable: les cavaliers sont intéressés, fidélisés, montent plus volontiers plus souvent..................un bénéfice donc pour le club..... mais encore faut-il 1/ savoir voir plus loin que le bout de son nez 2/ accepter de s'investir................. | |
| | | Muriel Le Mestric
Messages : 819 Date d'inscription : 01/02/2010 Age : 44 Localisation : Morbihan
| Sujet: Re: compétition Lun 12 Mar 2012 - 20:18 | |
| J'essaie de voir pour me mettre à mon compte. J'ai fait plusieurs sondages sur des forums et j'obtiens invariablement la même réponse : très intéressant, mais...c'est la crise. Et les gens n'envisagent pas de ne prendre qu'un cour toutes les 2 ou 3 semaines ou même une fois par mois. Entre quantité et qualité, il faut choisir. Et visiblement, leur choix est fait (mais pas dans le même sens que moi, hélas... ) Je n'ai aucune idée de la facturation de séances d'équithérapie. Ce que je sais, c'est que je ne suis pas une équithérapeute : je n'ai aucune formation médicale ou paramédicale. Et pour moi thérapie = soin. Je ne suis pas une thérapeute, je suis une enseignante. Je me sens totalement incompétente en matière thérapeutique. Mon enseignement ne s'adresse qu'à des gens "normaux" (en tout cas officiellement considérés comme tels par les cases de notre société !). Eventuellement de "l'équitation adaptée au handicap"...mais pas d'équithérapie. Les vraies séances d'équithérapie auxquelles j'ai pu assister, voire participer, étaient menées par des spécialistes (un super pédo-kiné, 2 très bons psychologues, et un encadrant de l'APF : Association des paralysés de France), dans 3 écuries différentes. | |
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