CE QUI SE CONÇOIT BIEN S'ÉNONCE CLAIREMENT. ET LES MOTS POUR LE DIRE ARRIVENT AISÉMENT (BOILEAU) |
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| Ce que les chevaux nous disent | |
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+17Gaëlle LEPREVOST Mon Quidam pimprenelle DiegoMulot Le Goff labretonne Maryan Olivier Céline Legaz Florie D zabot29 mawawa Nemo-envy Virginie DEVAUX Muriel Le Mestric yveskatz fraxinus 21 participants | |
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fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Sam 14 Jan 2012 - 18:37 | |
| [quote=Nemo-envy"] On offre la possibilité au cheval de revenir vers nous avec le rappel. Si on peut reconnecté son cheval, on le caresse. Par contre si il ignore le rappel, là on le chasse, pour qu'il trouve de l'inconfort dans sa fuite.[/quote] Vous définissez très exactement le principe du rapprochement ou join-up . Donc Pignon le pratique sans utiliser le mot qui comme le dit Muriel le Mestric est une marque déposée. - Céline Legaz a écrit:
- je suis soulagée qu'il y soit rentré,
Alors vous avez les mêmes expressions que vos chevaux. Ne serait-ce pas ce qu'on appelle du mimétisme? Vous remarques à toutes sur le travail du cheval me semblent vraiment très importantes. À force de voir des DVD et démonstrations on a tendance à oublier qu'il faut laisser du temps au temps et que chaque cheval ne réagira pas à la même vitesse. Il me semble que c'est un aspect de la pédagogie qui est oublié ou plutôt passé sous silence, en tout cas rarement exprimé aussi clairement. | |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Sam 14 Jan 2012 - 18:44 | |
| - mawawa a écrit:
- je vais évoquer le cas d'un autre cheval, que j'appellerai "vieux singe" tant il est filou et intelligent, avec l'expérience en plus (bref, la perfection faite cheval).
vieux singe, je l'ai fait monter par une amie parfaitement débutante. il a été super sauf à un moment où il a refusé d'aller plus loin. je vous précise qu'il n'a .... peur de rien! ou presque. j'ai demandé à mon amie d'insister, et il a fini par céder et aller ds la direction souhaitée. j'étais pour ma part sur "sur l'oeil" qui (accompagné par son copain) était parfait. n'y a t il pas une petite part de test ?
avec ce vieux singe, si le cavalier n'est pas décidé, il ne veut pas. il me connait encore mieux que je le connais dc il ne tente plus grand chose avec moi. mais si je le fais monter par qlqn qui n'a pas un peu de volonté, il dit "non". ah pas violemment, mais "non" quand même!!
qu'en penser? C'est effectivement ce qu'on appelle abusivement un test. J'ai été confrontée au même genre de comportement pour chaque cheval de propriétaire que j'ai monté. Comme il est habitué à vos demandes qui lui sont devenues limpides depuis que vous êtes ensemble, c'est à dire que vous vous êtes mis d'accord tous les deux sur des codes précis bien établis, quand une autre personne le monte, elle n'a pas très exactement les mêmes codes, pas exactement la même intensité de fermeture de jambes, ni le même emplacement à 1cm près, ni la même direction: perpendiculaire ou vers l'avant, ni la même action d'assiette qui varie selon selon la corpulence, le poids du cavalier, elle n'a pas non plus la même détermination. Le cheval d'un propriétaire n'est jamais parfaitement aux ordres la première fois qu'il est monté par un autre cavalier. Beudant a écrit Vallerine pour expliquer au capitaine Bernard le langage d'aides qu'il avait appris à sa jument pour que celui-ci puisse la monter aussi brillamment que lui, un livre émouvant. Si le cavalier qui monte votre cheval est en un débutant, votre cheval lui dit qu'il n'est pas assez clair et qu'il ne comprend pas ce que le cavalier lui demande. Je montais un cheval de propriétaire bien mis qui me servait de cheval d'école et qui s'arrêtait systématiquement à chaque erreurs en tournant légèrement la tête vers moi, avec un petit claquement de lèvre: « tsstsstss ce n'est pas juste là, essaie encore! » Il ne repartait dans l'allure interrompue, que lorsque mes aides étaient parfaitement en place. Il ne me testait pas , il m'apprenait. Les chevaux peuvent être très bon enseignants lorsqu'on leur en laissent la possibilité. Si « vieux singe » a refusé d'avancer à un moment donné, il a peut être jugé que sa cavalière n'était plus assez sécurisante pour passer là. | |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Sam 14 Jan 2012 - 18:50 | |
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| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Sam 14 Jan 2012 - 18:59 | |
| - Muriel Le Mestric a écrit:
- Cette jument n'est plus une pouliche inexpérimentée depuis pas mal d'année, c'est même une très bonne jument de tête. Aucun signe de vue déficiente.
Mais en main, elle suit et se met en mode "mouton", sans réfléchir, de façon automatique...et dès que quelque chose la sort de sa torpeur, elle oublie tout et "sauve sa peau". En gros, elle défonce tout sans prévenir...y compris le malheureux humain qui était passé devant pour lui servir de guide...sachant que sa cavalière habituelle est particulièrement douée en équitation éthologique : elle ne s'est donc jamais fait mal car elle garde ses réflexes pour la maintenir à distance...mais a eu qq grosses frayeurs. Et puis, elle voudrait me la laisser éventuellement pour mon travail d'enseignement. Mais je ne la confierai pas à des élèves si elle risque de me les broyer avec ses gros sabots de trait !!!
Le problème de mon amie, c'est qu'après avoir pris l'habitude de marcher devant sa jument, comme elle l'avait appris en équitation éthologique, elle voudrait revenir à une marche à l'épaule. Sauf qu'elle n'y est pas vraiment parvenue lorsqu'elle a voulu changer ainsi, il y a qq mois, donc. Et comme elle ne peut pas bosser très svt sa jument, ça n'aide pas. Nathalie G vous faites allusion à Hempling, n'est ce pas? J'avais adoré son bouquin: Danser avec les chevaux ed Vigot qui m'a beaucoup servi pour le travail à pied avec un jeune entier de 2 ans. Ce comportementaliste explique que l'humain peut se positionner dans 3 zones pour conduire son cheval. La zone 1 , devant le cheval, ou sur le coté devant, la tête du cheval restant impérativement derrière l'humain: c'est la zone de dominance presque absolue, l'indépendance du cheval est réduite au minimum et il est impossible de développer sa responsabilité et son courage, c'est pourquoi la jument de trait se met en mode « mouton ». si quelque chose l'effraie elle aura le réflexe du poulain qui veut se cacher , se plaquer contre sa mère, ce qui « craint » vu le gabarit de la demoiselle. La zone 3 (comme le fait Nathalie G) cette zone commence derrière l'épaule, elle inclut le corps la croupe, c'est la zone de dominance moyenne qui permet le développement optimal de l'indépendance, et le développement idéal de l'initiative et du courage. La zone 2 qui va du bout du nez au coude, est une zone où l'humain n'exerce aucune dominance, mais les possibilités de développement de l'indépendance sont limitée ainsi que celles de développement du courage et des initiatives. Un cheval peut parfaitement être dresser à être conduit à l'épaule, les chevaux peuvent être dresser à tout et au contraire c'est bien connu. La jument de trait se comporte bien en étant conduite à gauche, peut-être est ce dû à l'habitude qu'elle à prise au montoir ou autre. Elle s'oppose plus facilement à la conduite à l'épaule droite car l'humain n'est plus en position de dominance à épaule? J'ai trouvé des explications concernant les épaules chez Desmond Morris: le coup d'épaule sert intimider psychologiquement un rival. « si un jockey pousse volontairement sa monture à donner un coup d'épaule à son rival, celui-ci peut non seulement s'en trouver gêné, mais également se laisser intimider sur le plan psychologique, réagissant comme s'il se trouvait en présence d'un animal agressif. » On pourrait donc penser que si l'humain passe de la position de conduite devant le cheval, position dans laquelle il le protège, et dans laquelle le cheval n'a pas de responsabilité propre et qui ne développe pas son courage, à la position « à l'épaule » il passe du statut de protecteur à celui d'agresseur qui veut s'imposer à un cheval qu'il ne domine pas vraiment. Lorsque je sortais en l'extérieur sur un cheval d'âge, un géant trop gentil, avec un poulain de 18 mois petit demi sang en liberté , que l'épaule était un point capital. Le poulain aimait faire la course avec mon cheval, il prenait du retard, pour pouvoir le rattraper et le dépasser. Si l'épaule du poulain arrivait à la hauteur l'épaule de son ainé: agressivité, celui-ci le laissait passer devant, ralentissait le galop. En les laissant faire, j'ai remarqué que l'ainé se contentait d'allonger le galop pour maintenir l'épaule du poulain derrière la sienne, il gardait son indépendance. C'est pour la même raison qu'on m'a appris à conduire un cheval de main en gardant son épaule à la hauteur de ma botte. Le cheval monté garde son indépendance pour obéir aux ordre du cavalier sans être gêné par le cheval de main. D'ailleurs c'est le b***** si les 2 chevaux sont épaules à épaules. Ceci n'empêche nullement de dresser un cheval à être conduit à l'épaule, ils sont capables de tout apprendre et savent pertinemment qu'un humain n'est pas un cheval. Les méthodes des comportementalistes ne sont que des « langages » qui ont pour but de mieux se faire comprendre du cheval. Je ne sais si tout ceci peux vous être utile, c'est simplement ce que j'ai cru comprendre de ces infatigables bavards de chevaux. | |
| | | mawawa
Messages : 294 Date d'inscription : 26/11/2011
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Dim 15 Jan 2012 - 20:20 | |
| - fraxinus a écrit:
- Bien sûr qu'il avait percuté , vous l'aviez « dressé » malgré vous à : crottin = descente ramassage. Il ne faisait pas ses crottins pour vous embêter mais parce qu'il pensait que cela faisait partie de vos demandes de travail. Ceci dit c'est un excellent dressage à la descente et au montoir et très utile en cas d'intestin paresseux. Enfin , ceci est juste une interprétation à la fraxinus.
je l'interprête plus comme "si je fais un caca, elle descend = confort pr moi alors il faut que je multiplie les cacas pr être tranquille plein de fois ds la séance " mais il est vrai que du coup c'est moi qui l'ai involontairement dressé à celà excellent maître d'école comme celui que vous décrivez. chevaux intelligents et fins. les meilleurs chevaux qui soient. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Lun 16 Jan 2012 - 9:51 | |
| - fraxinus a écrit:
- Nathalie G vous faites allusion à Hempling, n'est ce pas? J'avais adoré son bouquin: Danser avec les chevaux ed Vigot qui m'a beaucoup servi pour le travail à pied avec un jeune entier de 2 ans.
Je faisais plus allusion à mes propres habitudes mais effectivement on retrouve la même chose chez Hempfling ou Parelli (5 zones pour Parelli, soyons fous! ). Savants découpages et théories mises à part: bêtement, un cheval suit quand il est derrière, et ouvre la voie quand on l'envoie marcher devant. Plus on l'envoie largement devant, plus il devra être autonome et sûr de lui, capable de prendre des décisions par lui-même ou bien sur une simple indication à distance de son cavalier. S'il n'est pas encore assez autonome pour ça, on peut l'envoyer moins loin devant, en se tenant au garrot ou à la hanche, ce qui permet de garder une proximité et un contact physique rassurants, et des aides plus encadrantes si besoin. Marcher derrière, c'est pas mal pour inculquer le respect et un minimum d'écoute aux demandes (suivre, s'arrêter et repartir proprement). Mais très vite, en fait dès que le cheval a appris à nous écouter et à respecter notre espace, ça devient plus intéressant de l'envoyer devant aussi souvent que possible. - Citation :
- La jument de trait se comporte bien en étant conduite à gauche, peut-être est ce dû à l'habitude qu'elle à prise au montoir ou autre. Elle s'oppose plus facilement à la conduite à l'épaule droite car l'humain n'est plus en position de dominance à épaule?
C'est peut-être son côté habituel -> celui dans lequel elle se réfugie en cas d'anxiété, pour se retrouver dans des conditions habituelles. Ou peut-être son "bon" côté? Je veux dire celui de son oeil directeur, ou de son incurvation naturelle. L'avantage et l'inconvénient avec les traits, c'est que quand ils ont acquis une chose, ils s'y appliquent ensuite avec une fiabilité tout à fait exemplaire, inébranlable. Et c'est très difficile de les en détourner par la suite... |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Mar 17 Jan 2012 - 16:59 | |
| Nathalie G a raison de nous faire remarquer que la dissymétrie du cheval est un facteur important à prendre en compte dans notre relation dialogue avec le cheval. Je me demande si la dissymétrie de certains chevaux n'était pas accentuée rien que par le fait de les monter toujours à gauche. De même la dissymétrie du cavalier pourrait être améliorée s'il prenait l'habitude de monter à droite comme à gauche. L'émission la grande table était aujourd'hui consacrée au projet Nim un documentaire de James Marsh sur un chimpanzé à qui ont a appris la langue des signes. Les chevaux et les chimpanzés ont en communs d'être des animaux sociaux qui établissent des liens très forts entre-eux et donc communiquent. "Jusqu'où le chimpanzé peut-il parler ? / Rencontre autour des ... la grande table france culture" Pour plagier le primatologue Franz de Waal et bien que le cheval soit un animal domestique: on peut sortir le cheval de la steppe mais pas la steppe du cheval. C'est bien à l'humain d'apprendre à parler cheval et non l'inverse. et comment apprendre à parler sinon en comparant nos expériences | |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Mer 18 Jan 2012 - 17:34 | |
| Parenthèse: Pour en revenir au cheval qui crotte à la demande, un point me gêne, un cheval qui défèque souvent est un cheval stressé d'ordinaire. Peut-on réellement dresser un cheval à crotter? Je sais qu'on peut inciter un cheval à uriner en lui mettant de la paille fraîche et en sifflotant le même air lorsqu'il urine, il est possible de l'inciter à uriner juste en sifflant. C'est un truc que m'avait appris un ancien, et qui peut être utile, à l'étape en randonnée ou si un cheval a subit un long voyage en van. Je suppose donc qu'il doit en être de même pour les crottins, j'avoue que c'est la première fois que j'entends parler d'un tel dressage. Si nous abordions les relations entre les chevaux montés. Les chevaux tissent entre eux des liens très forts. Ces liens sont parfois à l'origine de comportements gênant pour les cavaliers lorsqu'ils sont au travail. À l'extérieur, j'ai remarqué que si le « gris » est en tête, il est très guetteur, sur l'œil. Il sursaute pour rien, fait des écarts d'un bas coté à l'autre et même écart avec demi tour. Il ne cherche pas à rentrer, ni à se sauver en sens inverse, non simplement à se placer derrière le grand. J'ai longtemps cru qu'il avait peur en tête, car ,en laissant faire, dès qu'il se retrouvait derrière le grand , il retrouvait un calme olympien. Avec un autre cheval, il reste en tête, sans broncher, il est même très utile avec un jeune cheval ou un cheval embarqueur. Il accepte très facilement de se séparer de l'autre cheval. Si l'autre fait demi tour pour rentrer ou s'il part plein pot en avant, le « gris » accepte de partir dans la direction opposée ce qui permet le retour de l 'effrayé ou de l'embarqueur. Il accepte même de se séparer du « grand ». Mais il ne reste pas devant le « grand ». Sauf en cas de passages difficiles: pentes rocailleuses, passage de gué ect. Dans ces cas c'est au « gris » de passer devant. Mais dès que le passage difficile est franchi il redevient guetteur et le « grand » repasse en tête. Seul à l'extérieur tout va bien à condition que je reste connectée à lui, pas question de rêvasser à cheval, il a tôt fait de me rappeler à l'ordre . J'en ai déduit que c'était le « grand » qui lui mettait la pression pour qu'il lui cède la place en tête, ce qui est la meilleure explication pour tout ce qui précède. Mais je ne sais absolument pas quels sont les moyens qu'emploie le « grand » pour lui communiquer son exigence. Ces comportements sont encore plus flagrant entre étalons et juments. Un entier n'est attiré par n'importe quelle jument fut-elle en chaleur. Je ne pense pas non plus que ce soit l'entier qui décide de passer à l'acte avec la jument de son cœur. Il m'est arrivé de monter un entier à l'extérieur en présence d'une jument qui n'était pas en chaleur. L'entier en tête, sage et concentré en apparence. Le cavalier de la jument me demanda d'écourter la promenade, la dame avait de plus en plus de mal à rester derrière l'entier et cherchait à prendre la main de façon de plus en plus exigeante. Plus troublant encore. Dans une écurie de chevaux d'école. Un jeune cheval de 4 ans, monté uniquement par les moniteurs stagiaires, logeait dans un boxe diagonalement opposé au boxe d'un vieux routier réservé à l'initiation des cavaliers débutants. Les 2 chevaux n'étaient jamais montés ensembles ni même lâchés ensembles pour la bonne raison que les chevaux n'étaient jamais lâchés du tout. Le « vieux » avait la manie d'éjecter ses cavaliers assez violemment dans le pare botte à la moindre contrariété. Les élèves moniteurs eux même en avaient fait l'expérience en tentant de le reprendre. 3 mois après l'arrivée du jeune dans l'écurie, il avait copié exactement la même façon de faire. Le vieux aurait-il donné des conseils au jeune? Les journées sont longues dans une écurie, les commérages entre chevaux doivent aller bon train. Toujours concernant l'extérieur, il me semble qu'un cheval selon son statu au sein du groupe n'a pas les mêmes raisons de ne pas vouloir quitter l'écurie. Un soumis, dominé, aura peur car il ne se sent pas en sécurité hors de son groupe. Un dominant, leader, protecteur, sera plutôt en colère d'être séparé de son groupe. Vous me direz: « peut importe les deux seront pénibles ». Certes, mais les 2 émotions sont bien différentes et la façons de les atténuer ne sera pas la même. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Jeu 19 Jan 2012 - 9:08 | |
| - fraxinus a écrit:
- Toujours concernant l'extérieur, il me semble qu'un cheval selon son statu au sein du groupe n'a pas les mêmes raisons de ne pas vouloir quitter l'écurie. Un soumis, dominé, aura peur car il ne se sent pas en sécurité hors de son groupe. Un dominant, leader, protecteur, sera plutôt en colère d'être séparé de son groupe. Vous me direz: « peut importe les deux seront pénibles ». Certes, mais les 2 émotions sont bien différentes et la façons de les atténuer ne sera pas la même.
Que oui.
Dernière édition par Nathalie G. le Mer 26 Déc 2012 - 10:36, édité 1 fois |
| | | Muriel Le Mestric
Messages : 819 Date d'inscription : 01/02/2010 Age : 44 Localisation : Morbihan
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Jeu 19 Jan 2012 - 10:04 | |
| Pour le cheval qui crotte sur demande, je me souviens avoir lu un truc du genre dans le livre de Danielle Gossin "Parler au cheval et être compris", où elle raconte une anecdote à ce sujet.
Quant au Gris qui préfère laisser passer Le Grand devant lui, alors qu'il est un bon cheval de tête dans d'autres circonstances, c'est sans doute que Le Grand est le leader, et le Gris ne se sent donc pas à sa place d'être devant lui. La détermination du leaderisme (si je peux me permettre ce néologisme probable) ne se fait pas selon des mouvements d'oreille, mais selon l'énergie qui se dégage naturellement de l'être, son aura, son charisme. Des choses auxquelles nous pouvons être sensibles, mais auxquelles nous ne pretons pas forcément attention. | |
| | | zabot29
Messages : 255 Date d'inscription : 15/12/2011
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Jeu 19 Jan 2012 - 22:14 | |
| En ballade, mes 2 chevaux réagissent comme le "gris" et le "grand" . Mon petit Charly est toujours en tête, et ne laissera pas Nikita passer devant lui, ni même dépasser son épaule (impossible de les faire marcher de front, il faut que Charly soit légèrement devant . Mais quand Charly renâcle à avancer pour différentes raisons (un sol trop caillouteux par exemple), alors je peux faire passer Nikita devant sans problème , jusqu'au moment où Charly se décide et repasse devant en courant ... reprenant sa position de leader, légèrement vexé mais quand même ! | |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Mar 24 Jan 2012 - 18:18 | |
| Comme le Dit Muriel Le Mestric et Nemo-Envy les chevaux ne communiquent pas seulement par des mouvements d'oreilles ou autres, pour l'une il s'agit d'énergie, d'aura, de charisme, pour l'autre de télépathie. Je ne sais comment le nommer mais je pense que nous parlons toutes de la même chose, un truc qui nous échappe et auquel nous pouvons tous être sensibles. Cela commence par comprendre comme le disait Nathalie G que cette énergie (que le cheval dégage ) n'est pas forcément dirigée contre nous et n'a pas de raison de nous faire peur. Vos expériences sont les bienvenues. Le « grand » est bien le dominant leader protecteur, décideur, bref c'est lui le patron incontesté et incontestable de son mini troupeau. Son autorité est très grande. Il lui arrive d' interdire aux 2 autres de venir manger leur ration en leur intimant l'ordre de rester au pré, alors qu'il les quitte pour venir manger seul dans l'écurie. Les deux restent alors à la clôture à coté de la porte du pré grande ouverte en tirant la langue au sens propre comme le cheval de Céline le Gaz ce qui signifie alors: « viens nous chercher, on n'a pas le droit d'aller manger ». Je me suis livrée à quelques petites expériences pour connaître les raisons de ces « punitions ». Ce qui fut fort instructif. Je reste profondément admirative de leur façon de communiquer. Car réussir à imposer à plusieurs chevaux de rester à un endroit déterminé hors de la présence même du décideur est un sacré tour de force. Au cirque j'ai assisté à la préparation d'un numéro qui révélait toute la difficulté de la situation. 6 chevaux tournants côte à côte sur le rayon de la piste devaient continuer à la même cadence alors que l'écuyer se retirait du centre de la piste pour les laisser tourner sans lui. Il restait à la porte. Les chevaux parfaitement obéissant tant qu'il était au centre de la piste commençaient invariablement à se dissiper comme des gamins quand le maître d'école va discuter avec un parent à la porte de la classe. Un rappel à l'ordre nominal suffisait à ramener à la raison les premiers fauteurs de trouble toujours les même comme à l'école. Mais je ne sais ou plutôt je sais trop bien ce qui aurait pu se passer si l'écuyer était vraiment sorti de la piste. Depuis que les propriétaires de chevaux ont décidé, pour leur donner des conditions de vie plus conformes à leur nature, de les sortir de leur boxes je pense que des problèmes supplémentaires se sont posés. Finalement l'écurie traditionnelle: chevaux en boxes sortis uniquement individuellement pour être travaillés avait des avantages. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Mer 25 Jan 2012 - 9:52 | |
| - fraxinus a écrit:
- Depuis que les propriétaires de chevaux ont décidé, pour leur donner des conditions de vie plus conformes à leur nature, de les sortir de leur boxes je pense que des problèmes supplémentaires se sont posés. Finalement l'écurie traditionnelle: chevaux en boxes sortis uniquement individuellement pour être travaillés avait des avantages.
Oui, parmi les problèmes supplémentaires: déjà les attraper. C'est sûr que si on a une mauvaise relation avec son cheval, ou du moins qu'elle n'est agréable que pour nous: autant le cheval ne pourra que coucher les oreilles au box, autant il pourra l'exprimer librement dehors! (impossible à attraper, qui arrache la longe ou tape quand on le lâche, et autre joyeusetés) Pour moi, c'est un avantage: rien que selon la manière dont il vient au pré, je sais déjà si je lui en demande trop ces temps-ci, ou au contraire s'il est en demande; si mes exigences ou mes façons de faire nous font progresser ... ou bien s'il me les pardonne... |
| | | zabot29
Messages : 255 Date d'inscription : 15/12/2011
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Mer 25 Jan 2012 - 12:37 | |
| ah oui, sûr que d'aller chercher son loulou au box doit être moins compliqué , en plus, c'est une promesse de sortie pour lui qui est entre 4 murs 23h/24, alors qu'à l'inverse , venir chercher son cheval au pré, implique pour lui moindre liberté . Mes chevaux ont 3 ha pour 2... inutile de leur courir après, je n'ai aucune chance ... Donc s'ils ne veulent pas venir, ils en ont la possibilité ... mais heureusement elles sont gourmandes, ces grosses bêtes . Ceci étant, il y a 1 an, il fallait que je ruse un peu pour passer le licol à ma grande ( l'autre étant assuré d'avoir ses friandises sans bosser, pas de problème ..). J'ai pris quelques cours d'éthologie, et ça a permis d'améliorer la relation avec ma jument, qui venait plus facilement "se soumettre" au licol . Je l'ai passée en bitless et elle, qui tournait ostensiblement la tête à la vue du mors, met le nez dans la bitless sans problème . Aujourd'hui, elle est toujours la première quand je l'appelle, sauf.... quand je viens travailler 3 jours de suite ( en semaine je monte au maximum 3 fois, le mercredi , le samedi et le dimanche, donc 2 jours de suite au max, sauf pendant les vacances ..). Le 3ème jour, elle traîne la patte et me tourne le dos ... Du coup, pendant les vacances , je prends le rythme 2 jours travail, 1 jour repos !! | |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Lun 30 Jan 2012 - 17:20 | |
| - Nathalie G a écrit:
- Nous n'avons pas une perception assez subtile des autres animaux sociaux, pour nous apercevoir que peut-être , ils ont eux aussi leurs propres "masques sociaux"?
Pour quelqu'un d'extérieur à l'humanité (ou l'intelligence différente d'un animal par exemple), on peut imaginer que la présence de nos masques sociaux soient trop subtile et difficile à déceler.
Y'a des jours où je me dis qu'ils ont leurs masques à eux aussi par exemple quand je remets à sa place mon hongre en présence de ses juments ... et qu'il s'en prend aussitôt à elles pour leur montrer qui c'est le patron. Besoin de rappeler toute la hiérarchie du haut en bas de l'échelle? Ou alors ce sale gros macho n'aime pas "perdre la face" devant ses "filles"? Vos diverses réflexions dans différents sujets sur le comportement de « gros macho » me portent à croire qu'il s'agit d'un phosphorus en homéopathie ou encore d'un bois en médecine chinoise, c'est à dire un dominant colérique avec un foie à surveiller. Mais ceci n'est qu'une remarque exotique (voir sujet « peur ») Par contre je pense qu'il a besoin de rappeler, comme vous le dites, la hiérarchie du haut en bas de l'échelle. Selon leur tempérament les dominants d'un groupe ont différentes façons d'affirmer leur position par rapport aux autres membres du groupe en notre présence, ceci explique aussi parfois le fait qu'ils soient plus ou moins rattrapables au pré. Cas pratiques: La propriétaire d'un hongre de 12 ans en achète un deuxième de 5 ans; les 2 chevaux sont côte à côte dans l'écurie et lâchés ensemble au « pré ». L' aîné devient difficile à rentrer du pré. Normal me direz vous , maintenant qu'il n'est plus seul il veut profiter plus longtemps de ses moments de liberté. Donc licolons d'abord le plus jeune. Ce stratagème a marché deux fois. Ensuite plus moyen d'approcher ni l'un ni l'autre. Deux chevaux qui se prennent au jeu de faire marcher leur humain trouvent cela très amusant. Mais était-ce un jeu? J'avais remarqué que le plus jeune était toujours disposé à rentrer et ayant réussi à les éloigner l'un de l'autre, alors que je m' apprêtais à passer le licol au plus jeune, l'ainé nous chargea et repartit avec son congénère. Je m'étais laissée surprendre. Un collègue m'aida à les rentrer. Le soir suivant en me voyant à l'entrée du pré les deux se mirent à galoper de concert. J'avais attendu l'heure de la ration mais pas moyen de les approcher. J'étais seule, ils passèrent la nuit dehors. La propriétaire était en vacances et je décidais de régler le problème coûte que coûte. Donc le lendemain matin ils étaient à la barrière et m'attendaient, pas question de manquer la ration. Je relâchais les deux chevaux après le travail et au moment de les rentrer même comportement. Je ne m'adressais qu'à l'ainé, le licol d'une main le « susucre » de l'autre comme d'habitude. Je le suivis au pas , à distance. Il s'est très rapidement calmé, est revenu vers moi et s'est laissé licoler sans histoire pour rentrer. J'ai pu les ramener tous les deux à l'écurie ensemble mais l'un derrière l'autre; le problème a été définitivement résolu. Le ministre des affaires extérieures, vous vous souvenez? L'aîné bien sûr, c'est à lui qu'il fallait s'adresser pour rentrer du pré et à personne d'autre. Mais ce n'est pas la seule explication. Avant l'arrivée du plus jeune, l'aîné était le seul objet de notre attention (propriétaire et moi) donc jalousie, recherche de l'exclusivité, respect de la hiérarchie qu'il avait établie avec le plus jeune. De plus, le plus jeune avait appris à ne pas se laisser prendre, donc éducation de la part de l'aîné? Tout cela à la fois car ils se sont évertués tous les deux à m'apprendre « ce que les chevaux disent » et surtout en tenir compte. Mon apprentissage fut long et laborieux et n'est pas terminé loin de là, ça c'est que me disent les miens aujourd'hui! Mais quand on commence à comprendre, la vie devient soudain plus simple. Bienheureux ceux qui possèdent ce don inné! Les autres, dont je fais partie, se payent de bonnes « prises de tête »... ou pas. Toujours est-il qu'à plusieurs ils arrivent mieux à ce faire entendre. Autre cas: 4 hongres , 3 propriétaires qui mettent et sortent les chevaux au pré selon leur disponibilités du moment. Chaque propriétaire prend son cheval en premier. Comme je suis celle qui en possèdent 2 , je licole toujours « le grand » en premier, « le gris » restant en retrait, je vais au plus pratique sans me poser de question et je rentre les chevaux 2 par 2 car un petit pont sépare les prés de l'écurie ce qui m'empêche de rentrer les 4 en même temps. Mais lorsque les autres propriétaires rentent les chevaux , nous remarquons que le lendemain au retour à l'écurie celui qui a été rentré en premier la veille porte systématiquement des traces de morsure. Pas de morsures si je rentre les chevaux, morsures si 1 autre propriétaire le fait. Non je n'ai pas de talent particulier , par pur pragmatisme je prenais le chef en premier. « Le grand », dont la devise pourrait être « Ich über alles » se vengeait, le lendemain, sur ses congénères à chaque fois que l'un d'eux osait franchir la porte du pré avant lui. Après quelques tests, nous nous sommes mises d'accord sur l'ordre à respecter pour les rentrer les traces de morsures ont complètement disparues. Rancunier « le grand »? N'empêche qu'il attendait patiemment l'occasion de remettre chacun à sa place le lendemain. Aujourd'hui, je ne vais jamais les chercher au pré, je les appelle pour qu'ils viennent à l'écurie. Ils arrivent très calmement au pas l'un derrière l'autre par ordre hiérarchique. Sauf, il a des exceptions bien sûr sinon ce ne serait pas drôle! Sauf si les 2 autres ne sont pas suffisamment disciplinés, dans ce cas ils sont punis et doivent restés derrière la clôture. Mais également si moi je suis punie, dans ce cas personne ne vient , le grand leur interdit de répondre à mon appel. J'ai mis vraiment longtemps à comprendre dans quelles conditions je méritais d'être « punie » . Il faut dire que « le grand » est fils de Prince et exige, en tant que tel, d'être traité avec tous les égards dus à son rang hiérarchique au sein du groupe et à son sang noble . S'il avait accepté mon rôle de protecteur dans certaines conditions il contestait souvent mon titre de « leader » et il m'a fallu bien du temps de la patience, de la persévérance et de nombreux tests pour comprendre et me situer en temps que « leader » en toutes circonstances. Il a su me faire comprendre mes incohérences de comportement et d'intention, et je ne parle pas d'équitation, mais simplement de la relation que nous avons au jour le jour dès que nous sommes en présence les uns des autres en liberté. (Ils ne sont jamais attachés bien que je leur ai enseigné à supporter l'attache comme un exercice indispensable à leur éducation, ils supportent les manipulations les plus douloureuses d'un vétérinaire en simple licol sur une longe détendue tenue en main.) Si les chevaux sont très bavards , jamais leur bavardage ne sert qu'à meubler une conversation et la compréhension qu'ils ont de nous est vraiment très profonde c'est pourquoi j'ai pu comprendre mes incohérences existentielles. Encore de l'exotisme mais un brin d'exotisme ensoleille la vie! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Jeu 2 Fév 2012 - 8:23 | |
| Merci Fraxinus pour ces bien beaux et instructifs récits. (et navrée si mon mot malheureux d'"exotisme" vous a froissée , c'était juste par rapport à ma propre perception de la "psychanalyse", et en aucun cas à votre égard ) - ô grand frêne a écrit:
- Selon leur tempérament les dominants d'un groupe ont différentes façons d'affirmer leur position par rapport aux autres membres du groupe en notre présence, ceci explique aussi parfois le fait qu'ils soient plus ou moins rattrapables au pré.
Ca, j'en ai fait l'expérience maintes fois aussi!
Dernière édition par Nathalie G. le Mer 26 Déc 2012 - 10:37, édité 1 fois |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Ven 3 Fév 2012 - 17:13 | |
| - Nathalie G a écrit:
- (et navrée si mon mot malheureux d'"exotisme" vous a froissée , c'était juste par rapport à ma propre perception de la "psychanalyse", et en aucun cas à votre égard )
Non, non, pas de froissage du tout, bien au contraire! Les feuilles de Fraxinus sont en pur synthétique infroissable. Le repassage est inutile surtout qu'en cette saison , il n'y a plus de feuille du tout. Votre mot « exotique » me plait beaucoup, je ne savais comment qualifier mes raisonnements parfois" limites" , c'est pourquoi je reprends ce terme si souvent. - Nathalie G a écrit:
- Ça, j'en ai fait l'expérience maintes fois aussi!
Notamment une de mes juments, pas réellement dominante, mais qui ne sait pas se soumettre (ni à l'homme, ni à des congénères dominants): aussi très difficile à attraper au pré. Ils affirment leur position non seulement vis à vis du groupe, mais aussi vis à vis de nous Votre jument est peut être une indépendante, c'est à dire que domination , soumission sont des notions qui lui sont étrangères. En psychologie criminelle on parle parfois de dominant et dépendant. Donc plutôt que de chercher à dominer un cheval ou à le soumettre peut être devrions nous songer à le rendre dépendant de nous humains? - Nathalie G a écrit:
- (merci pour le conseil, au sujet de mon "gros macho" je vais aller creuser le sujet)
Ne creusez pas trop ce n'était qu'une remarque exotique de plus. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Lun 6 Fév 2012 - 10:00 | |
| - Citation :
- Donc plutôt que de chercher à dominer un cheval ou à le soumettre peut être devrions nous songer à le rendre dépendant de nous humains?
Oui, je le pense aussi. Cela dit, certains chevaux justement très indépendants deviennent agressifs ou peureux dans ces conditions. - Citation :
- Votre mot « exotique » me plait beaucoup, je ne savais comment qualifier mes raisonnements parfois" limites"
(entre parenthèses, ils ne sont pas limite pour moi )
Dernière édition par Nathalie G. le Mer 26 Déc 2012 - 10:38, édité 1 fois |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Mar 7 Fév 2012 - 13:52 | |
| Poulain, « le gris » se comportait avec sa mère comme votre pouliche. Il attendait que j'ai passé le licol à sa mère pour partir au grand galop au fond du pré au grand désespoir de celle-ci. En promenade , il prenait des chemins de traverse, se cachait dans les tournants. Elle avait parfois un comportement étrange, lorsqu'il était en liberté tous les deux, elle se cabrait au dessus de lui et essayait de l'attirer sous elle avec les antérieurs, on aurait dit qu'elle cherchait à le remettre dans son ventre. C'était son (notre) premier poulain et ce lascar lui causait de gros soucis. - Nathalie G a écrit:
- Son comportement était complètement déréglé. Vétérinaire comme ostéopathe n'ont rien trouvé ... c'est rentré dans l'ordre lorsque je l'ai remise au pré.
Serait-elle claustrophobe? Le changement de lieux, de mode de vie, de visages humains plus l'enfermement pendant une dizaines d'heure d'afillée, tout cela peut perturber certaines personnalités. « Le grand » qui avait toujours connu la vie en boxe, refusait de rentrer de son plein gré dans la stabulation pendant de long mois même s'il lui fallait rester seul dehors. En cas d'orage, les chevaux préfèrent rester dehors à l'endroit le plus découvert, je pense que c'est pour voir venir le danger. Le cheval animal de steppe est en sécurité en espace vaste et découvert , alors que l'homme animal trogloxène et même troglophile, est en sécurité dans sa petite grotte dont il peut fermer la porte. De nombreux malentendus entre chevaux et humains viennent de leur différente compréhension, appréhension, du monde. On admet fréquemment que la robe d'un cheval peut comporter des « caractères sauvages », raie de mulet, zébrures sur les membres..., mais la personnalité de certains peut aussi avoir gardé plus de « caractères sauvages » que d'autres. On oublie parfois de tenir compte de la « bulle », l'aura, la distance de sécurité, l'espace virtuel de confort de chaque être. Certaines personnes aiment être très proches physiquement de leur interlocuteur, parfois jusqu'à les toucher, alors que d'autres se sentent agressés si l'interlocuteur se rapproche trop. Cette distance existe chez les chevaux et nous nous en servons surtout dans le travail en liberté et le travail en longe, c'est une des raisons, en plus de toutes les autres plus biomécaniques, qui me fait préférer les grands cercles. Un cheval peut se tenir à l'écart des autres parce que les autres le repoussent mais aussi parce que sa propre bulle est étendue et empêche les autres d'approcher, autrement dit parce qu'il ne veut pas être approcher. Cette bulle et son usage m'a aidé à comprendre comment attraper un inapprochable au pré. Certains chevaux semblent ne prendre aucun plaisir à sortir en promenade avec leur cavalier, et leur passer un licol au pré est parfois compliqué. Le propriétaire d'un argentin passait tous les jours à l'écurie voir son cheval. Il le montait 3x par semaines en moyenne et les autres jours il le sortait du pré pour le panser à l'écurie et lui donner une ration de pommes ou carottes. Lorsqu'il voulait monter son cheval , il était en « tenue », sortait la selle de sa voiture la posait près de l'aire de pansage avant de venir saluer ceux qui était présents. Au bout de 6 mois le cheval fut inattrapable quand il voulait le monter. Les autres jours pas de problème, « argentin » attendait placidement qu'il lui passe son licol et le suivait d'un pas empressé pour sa séance de grattouille gourmandise. Mais les jours où le cavalier était en tenue et où la selle était sortie, « argentin » partait dans un galop effréné en entraînant ses compagnons de pré. Après quelques séances plus ou moins longues, avec plus ou moins d'humains de bonne volonté pour aider ce cavalier, de cordes plus ou moins nombreuses pour arriver à coincer « argentin » dans un angle de pré et lui passer un licol, ce qu'il acceptait très facilement dès qu'il était coincé, le propriétaire demanda au patron de l'écurie de maintenir le cheval au boxe certains jours de la semaine. Je précise que le cavalier réussit au début à tromper son cheval en gardant sa tenue des jours pansages, mais cela ne dura pas. Voilà un cheval qui avait décidé de rester à l'écurie près de ses congénères. Il acceptait pourtant facilement de quitter l'écurie monté et se comportait le mieux du monde tout au long de la promenade, même sur le chemin du retour. Les séances d'attrapages ne semblait pas le stresser (respiration, transpiration, rythme cardiaque normal pour l'activité déployée), car il apprenait à parer les initiatives des humains et devenait de plus en plus difficile à coincer. Il se servait également de ses compagnons de pré pour contrer les humains. Il gardait suffisamment de sang froid pour apprendre comment ne pas se laisser attraper. Je me demande s'il ne prenait pas ces séances comme un travail dont la récompense suprême était de rester au pré ce qui lui était arrivé les jours son cavalier était seul. Lorsque je parlais de dépendance je ne pensais pas forcément à une dépendance matérielle, ration sorties ect... Elles sont très utiles ainsi que les habitudes ,comme nous l'avions dit plus haut un cheval qui dépend de son humain pour sortir de son box sera bien plus content de le voir arriver que celui qui vit au pré avec ses congénères. Je pensais à « dépendance » comme « accro » , trouver des moyens de rendre notre compagnie plus intéressante que celle des autres chevaux. Cela devrait être faisable, car quand on passe 24h sur 24 avec les mêmes personnes, on est content de voir d'autres têtes et de passer du temps avec elles si elles nous proposent des activités intéressantes, amusantes ou plaisantes. Il me semble que c'est là toute la difficulté du cavalier: comment rendre le travail du cheval suffisamment plaisant pour lui pour qu'il nous regarde arriver avec plaisir chaque jour? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Jeu 9 Fév 2012 - 10:29 | |
| Le comportement de votre jument est vraiment surprenant. Quelle est votre idée là-dessus? Pour ma part, cela me fait penser à une démonstration de dominance maladroite, d'une jument qui ne sait trop comment se comporter. Un peu comme les vaches ou les juments qui se chevauchent en signe de dominance. Sauf que sur son propre poulain, tout "insoumis" qu'il soit, c'est déroutant. Votre jument était-elle jeune à l'époque? Primipare, inexpérimentée? Socialement à sa place? C'est vraiment curieux, les chevaux n'ont pas fini de nous étonner. - Citation :
- Un cheval peut se tenir à l'écart des autres parce que les autres le repoussent mais aussi parce que sa propre bulle est étendue et empêche les autres d'approcher, autrement dit parce qu'il ne veut pas être approcher. Cette bulle et son usage m'a aidé à comprendre comment attraper un inapprochable au pré.
De quelle manière? A priori, si un cheval ne veut pas être approché, il va se détourner aussitôt qu'un congénère ou qu'un humain se dirigera vers sa "bulle". Est-ce négociable? (je veux dire autrement qu'en lui rendant sa fuite encore plus désagréable que le fait de subir l'humain) Amusante, votre histoire de l'argentin! D'où l'inutilité de tromper le cheval. - Citation :
- Lorsque je parlais de dépendance je ne pensais pas forcément à une dépendance matérielle, ration sorties ect...
Ah, je n'avais pas saisi tant le terme de "dépendance" a une signification forte pour moi. Toutes nos relations avec nos chevaux sont pourtant à la base conditionnées par la dépendance matérielle: pour le mouvement, la nourriture, l'eau. La plupart des chevaux semblent le vivre très bien, cette dépendance en "soumet" quelques uns (exemple courant : mettre un cheval au box quelques jours pour le "mater" ou le forcer à se rapprocher de l'homme), et en plonge quelques autres dans une grande anxiété. - Citation :
- Je pensais à « dépendance » comme « accro » , trouver des moyens de rendre notre compagnie plus intéressante que celle des autres chevaux. (...) Il me semble que c'est là toute la difficulté du cavalier: comment rendre le travail du cheval suffisamment plaisant pour lui pour qu'il nous regarde arriver avec plaisir chaque jour?
Pensez-vous que cela soit possible, que le cheval préfère la compagnie (et les desiderata) d'une espèce étrangère à la sienne, à celle de ses propres congénères? Je pense que le confinement au box, les contraintes de nos modes de vie, ou les privations (de liberté, de manger à sa guise, de choisir ses relations sociales...) faussent grandement les choses en notre faveur. Le cheval est-il content de nous voir, ou bien content de sortir? (bon, c'est mieux qu'il soit content que l'inverse; et nous contents qu'il soit content, je vous l'accorde ) Même s'il nous préfère la compagnie des siens, cela n'empêche bien sûr de traiter notre ami avec tout le respect qu'il mérite et de lui rendre notre fréquentation aussi agréable que possible. |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Jeu 9 Fév 2012 - 12:09 | |
| La jument était primipare. Elle se cabrait mais sans toucher le poulain et se calmait quand il se dirigeait vers ses mamelles. C'est ce qui me fait dire qu'elle voulait le remettre dans son ventre, le ranger à l'abri de tout. Mais bien sûr ce n'est qu'un ressenti de ma part. Je n'ai pas de théorie scientifique ou éthologique pour étayer mes dires . Elle ne l'a jamais puni, pas de mimique de morsure, et quand à 4 mois il voulait jouer et cherchait à la grimper alors qu'elle était longée, elle se contentait de lever très peu l'arrière main en gardant ses postérieurs sous elle pour, surtout, ne pas le toucher. La bulle ou distance de sécurité. C'est la distance à laquelle il faut rester pour ne pas faire fuir le cheval, il faut qu'il reste au pas, et on lui impose des changements de direction toujours au pas, comme le font certains « naturistes » mais en gardant le cheval au pas. Sans le regarder directement, ou regard doux pour savoir où il est. S'il prend une allure supérieure c'est qu'on est trop près. Certains acceptent de changer de main par aspiration: l' humain recule ou se retourne et le cheval change de main vers l'intérieur. (comme Corbigny) Au fur et à mesure des changements de direction on se rapproche, mine de rien , en se présentant de biais, en réduisant notre énergie, en veillant à reprendre de la distance s'il s'affole. Comme il nous copie assez facilement , il baisse son énergie aussi, et donc diminue sa bulle de sécurité et se laisse approcher parce que c'est fatiguant de changer de direction. Ne pas tendre la main car cela augmente la surface de notre propre bulle. Chercher à se « coller » contre l'épaule pour grattouille, toujours en l'abordant de bais. S'il fait face, le faire reculer, s'arrêter quand il s'arrête, et reculer soit même, recommencer si nécessaire jusqu'à arriver à l'aspirer où à le garder immobile pour atteindre l'épaule et gratter le garrot. Bref, comme d'habitude rien de neuf, on se sert des aides du travail en liberté. Pour la dépendance: attention exotisme. Bien concevoir le travail du cheval pour ne pas provoquer de fatigue et de douleur, ne pas considérer ce travail comme un travail mais comme un divertissement et être particulièrement content heureux et fier de ce qu'il fait. Car si les chevaux ressentent notre peur , il n'y a pas de raison qu'ils ne ressentent pas nos autres émotions. La positive attitude encore! Les aides se chargent de corriger les attitudes défectueuses, quand l'attitude est bonne, les aides se taisent, le cheval trouve le confort. Ben si j'étais Ch'val je préfèrerais le confort avec mes potes au pré au confort offert par le cavalier. Si le cavalier me prive de mon confort au pré il faudrait qu'il ait autre chose à me présenter que son confort silencieux; en tant que ch'val je préfère la compagnie. | |
| | | Muriel Le Mestric
Messages : 819 Date d'inscription : 01/02/2010 Age : 44 Localisation : Morbihan
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Jeu 9 Fév 2012 - 16:13 | |
| - Nathalie G. a écrit:
- Citation :
- Un cheval peut se tenir à l'écart des autres parce que les autres le repoussent mais aussi parce que sa propre bulle est étendue et empêche les autres d'approcher, autrement dit parce qu'il ne veut pas être approcher. Cette bulle et son usage m'a aidé à comprendre comment attraper un inapprochable au pré.
De quelle manière? A priori, si un cheval ne veut pas être approché, il va se détourner aussitôt qu'un congénère ou qu'un humain se dirigera vers sa "bulle". Est-ce négociable? (je veux dire autrement qu'en lui rendant sa fuite encore plus désagréable que le fait de subir l'humain)
L'année dernière, mon étalon partageait son pré avec un groupe de hongres et un autre entier qui le dominait. Au printemps, les hormones se sont réveillées, le mien a pris le dessus et éloigné tout son troupeau à plus de 100m !! Heureusement le pré était assez grand. Dès qu'un se rapprochait, il le coursait... Il passait son temps le long de la clôture la plus proche du pré des "autres" (un autre groupe de hongres qu'il ne connaissait pas : quel que soit le sexe du congénère, il se considère comme le "ministre des affaires étrangère et de l'immigration". C'est lui qui va voir en premier...et son groupe était donc mis à l'écart tant qu'il s'intéressait au nouveau voisin). Aucun problème pour l'attraper au pré, au contraire. Il espérait peut être profiter de l'occasion de sortir du pré pour voir les inconnus de plus près ? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Ven 10 Fév 2012 - 9:50 | |
| - Muriel Le Mestric a écrit:
- quel que soit le sexe du congénère, il se considère comme le "ministre des affaires étrangère et de l'immigration". C'est lui qui va voir en premier...et son groupe était donc mis à l'écart tant qu'il s'intéressait au nouveau voisin
C'est un comportement protecteur d'étalon, non? La jument dominante règle la vie du groupe, et l'étalon assure sa défense (et donc va à la rencontre des intrus). Mon hongre fait un peu la même chose aussi, j'aime bien ton expression de "ministre des affaires étrangères". Et donc comme le tien, il n'est pas difficile à attraper au pré non plus, c'est plutôt lui qui intercepte tous ceux qui y rentrent! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Ven 10 Fév 2012 - 9:55 | |
| Merci fraxinus pour vos explications sur la "bulle". En somme, on pourrait le rapprocher d'un genre de join-up version soft, au pas? Où le cheval ne cède pas suite à une forte émotion mais au contraire en réfléchissant, lorsqu'il finit par s'apercevoir qu'en fait ses mouvements sont malgré lui dirigés par son persévérant cavalier? J'ai dû déjà essayer cette technique, mais au trot, avec ma jument difficile et inattrapable au pré: une heure avant qu'elle ne se lasse de s'éloigner, mais l'instant où le cheval se tourne vers l'humain et le regarde vraiment pour la première fois, c'est étonnant. Changement notable à l'issue de cette tentative. Il aurait sans doute fallu approfondir ce travail, chose que je n'ai pas faite à défaut d'un endroit clos pour travailler en liberté. Qu'en pensez-vous? - Citation :
- Car si les chevaux ressentent notre peur , il n'y a pas de raison qu'ils ne ressentent pas nos autres émotions. La positive attitude encore!
Ils sont aussi sensibles à nos encouragements, et lorsqu'ils connaissent bien un exercice, je pense qu'ils ont un plaisir manifeste à nous le ressortir du mieux possible pour bien faire et pour nous satisfaire. Il en va des chevaux comme des humains: quand on sait bien faire quelque chose, on aime le faire. |
| | | fraxinus
Messages : 1079 Date d'inscription : 01/08/2011
| Sujet: Re: Ce que les chevaux nous disent Ven 10 Fév 2012 - 15:00 | |
| - Nathalie G a écrit:
- En somme, on pourrait le rapprocher d'un genre de join-up version soft, au pas? Où le cheval ne cède pas suite à une forte émotion mais au contraire en réfléchissant, lorsqu'il finit par s'apercevoir qu'en fait ses mouvements sont malgré lui dirigés par son persévérant cavalier?
J'ai dû déjà essayer cette technique, mais au trot, avec ma jument difficile et inattrapable au pré: une heure avant qu'elle ne se lasse de s'éloigner, mais l'instant où le cheval se tourne vers l'humain et le regarde vraiment pour la première fois, c'est étonnant. Changement notable à l'issue de cette tentative. Il aurait sans doute fallu approfondir ce travail, chose que je n'ai pas faite à défaut d'un endroit clos pour travailler en liberté. Qu'en pensez-vous? Oui c'est le join-up version yin contrairement à l'autre yang qui utilise la fuite du cheval. Mais l'instant où le cheval se tourne vers l'humain et le regarde vraiment pour la première fois, c'est étonnant.... c'est le début du dialogue. Interprétation exotique: le cheval dit: « donc tu veux causer, et bien il t'en a fallu du temps! » et on l'entend, je pense que c'est pour ça que cela nous paraît si extraordinaire. Vous le voyez vous regarder, moi je l'entends ou plutôt je le ressens me parler mais je pense qu'il s'agit de la même chose. Et pour continuer dans l'exotisme , je suis persuadée qu'il existe un mode de communication intuitif qui se sert du canal de nos émotions et ressentis et va au delà des signaux corporels visuels. La proximité du cavalier sur le cheval rend cette communication instantanée mais souvent à sens unique certains cavaliers refusant de tenir compte de leur émotions et ressentis lorsqu'il sont à cheval. - Étienne Beudant a écrit:
- Maintenant une autre chose très importante; ne me crois pas fou et écoute-moi.
Pour tous les mouvement à cadence, il faut chanter mentalement (je ne dis pas fredonner, je dis chanter en toi- même, sans bruit sans que le cheval t'entende), soit une marche plus ou moins lente, soit un pas redoublé rapide suivant la cadence à donner. Ainsi pour enseigner le piaffer (…), laisse toi conduire par l'air « quand les beaux pompiers vont à l'exercice... » en le cadençant très lentement. P115 réponse du Capitaine Bernard: au piaffer c'est presque parfait maintenant et je crois , ma parole, qu'elle connaît l'air « des beaux pompiers »! p122 Vallerine Étienne Beudant Favre Certains chevaux se font une raison, les humains ne savent pas communiquer tant pis , ils se contentent de réagir, donc communique à sens unique. « Argentin » faisait partie de ceux là. Son cavalier avait fait une chute sans gravité physique mais moralement très grave, il avait pris peur. Son cheval ne voulait pas qu'il l'approche pour le monter car il était incohérent. Il ne voulait pas admettre sa peur et cherchait à la cacher. Si nous autres humains nous laissions prendre à son attitude bravache, son cheval, lui refusait d'approcher un incohérent. Si les chevaux sont sensibles à nos émotions et donc si la peur peut se communiquer , j'ai remarqué, pour avoir monté des chevaux qui me faisaient peur, qu'ils sont moins déconcertés par notre peur, si nous sommes dans des lieux connus, que par notre incohérence: c'est à dire le fait de ne pas accepter notre peur. C'est en cela qu'ils sont utiles en psychothérapie assistée par le cheval. | |
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