CE QUI SE CONÇOIT BIEN S'ÉNONCE CLAIREMENT. ET LES MOTS POUR LE DIRE ARRIVENT AISÉMENT (BOILEAU)
 
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Éducation du cavalier - De l'accueil du débutant

CE QUI SE COMPREND BIEN S'EXPRIME CLAIREMENT
Ce qui est clair À l'esprit est plus facile À exÉcuter.

TRAVAIL DE DEUX PISTES
ET
DEPLACEMENTS LATERAUX

Le travail de 2 pistes

Sous cette dénomination sont classés tous les exercices dans lesquels antérieurs et postérieurs se déplacent en suivant des pistes différentes. Il peut s'agir de déplacements sur deux, trois ou quatre pistes.

De la même façon, le déplacement latéral pourra être complet ou non, c'est à dire ne concerner qu'une partie du cheval ou son ensemble.

Les exercices de 2 pistes peuvent être classés en plusieurs catégories :

1. le cheval a sa tige vertébrale droite ou incurvée ;

2. l'incurvation de la tête est dans le sens du mouvement ou opposée à la direction suivie ;

3. le cheval se déplace dans le sens de son incurvation ou dans la direction opposée à cette incurvation.

Chacun des exercices que nous allons découvrir a un but bien précis. Chacun doit être entamé à une étape bien précise de l'éducation de son cheval.

Certains des exercices que nous allons étudier vont permettre de muscler le cheval, de fortifier les articulations et de les assouplir, certains vont permettre d'agir sur l'équilibre du cheval, certains seront des exercices préparatoires à d'autres.

Pour que le cheval puisse profiter pleinement de l'apport de ces exercices, il faut bien que le cavalier en connaisse les intérêts et les moyens de les demander correctement et d'en apprécier l'exécution correcte. Pour ce faire, il faut aussi que le cavalier sache utiliser à bon escient et avec à propos l'ensemble des aides dont il a la disposition.

1. LA MOBILISATION DES HANCHES SUR LE CERCLE

Cet exercice est le premier que va découvrir le cheval ; son intérêt est multiple :

▪ il va permettre de décoincer les hanches du cheval, que la présence du cavalier a un peu bloquées ;

▪ c'est le moyen d'apprendre au cheval la jambe de position ;

▪ il est utile pour apprendre au cheval à allonger ses masses musculaires antérieures et tendre sa ligne du dos.

Le cheval dont le débourrage a été bien conduit est naturellement resté léger aux jambes (quel n'est pas l'animal dont les muscles n'agissent pas dès qu'une mouche s'approche !). Il sait donc facilement répondre à un attouchement léger en arrière des jambes.

La première leçon est donnée à pied, au cours d'une séance de travail à la longe. Muni d'une cravache de dressage, le longeur fixe le cheval sur un petit cercle. Il tiend le montant du caveçon avec la main intérieure et, en accord avec le jeu du membre postérieur intérieur, viend, avec la cravache ou le bout de la main si le cheval accepte mal la cravache de dressage, effectuer un appui latéral tout le temps du soutien du membre. Naturellement, le cheval répond à cette action en déplaçant son postérieur intérieur vers l'extérieur, en le faisant chevaucher le postérieur extérieur.

Comme toujours, demander peu, souvent, récompenser beaucoup !

Il faut toujours commencer à la main la plus facile : celle à laquelle le cheval accepte facilement de s'incurver. Lorsque le cheval a bien compris l'exercice de ce côté facile, le travailler et insister sur le côté où le cheval est le plus raide, ce qui permettra de faire disparaître la dissymétrie naturelle de tout cheval (c'est l'un des buts de l'art équestre).

Très vite, le même exercice s'exécute monté : au départ avec un aide qui agit avec la cravache en même temps que le cavalier se sert de sa jambe préalablement légèrement reculée. Bien entendu, le cavalier et son aide doivent agir en cadence avec la phase de soutien du postérieur, tout le temps du soutien et latéralement dans le sens du déplacement. Il faut rechercher au départ, comme dans le travail à pied, un déplacement modéré qui s'amplifiera au fur et à mesure que le cheval se décontractera et s'assouplira. La consigne concernant l'ordre de travail appliquée pour la longe reste valable lors de tout travail monté.

Dans cet exercice, je rappelle que l'on recherche 2 réponses :

a/ le cheval apprend la jambe de position qui permet de décoincer et d 'assouplir l'arrière-main ;

b/ pour déplacer facilement ses hanches, le cheval se rend très vite compte qu'un report de masse vers l'avant-main facilite cet exercice. Le report de masse se faisant par allongement des masses musculaires de l'encolure, le cavalier doit avoir le tact nécessaire pour sentir le moment où il doit céder en se décontractant pour permettre cette extension musculaire.

Exécuté sur le cercle, cet exercice favorise l'incurvation par allongement des muscles extérieurs et la décontraction du cheval.

Il faut veiller, dans un premier temps, à mettre des protections aux postérieurs du cheval ; il risque de se toucher et craindrait alors les déplacements latéraux.

2. LA CESSION A LA JAMBE

C'est un exercice dans lequel le cheval reste droit dans sa tige vertébrale. Il permet de fortifier et d'assouplir les articulations des hanches dans le sens latéral. Il peut s'aborder soit à partir d'un doubler, après redressement du cheval, soit à partir d'une demi-volte au moment où le cheval rejoint la piste.

Au départ, point n'est essentiel de s'attacher au pli de la nuque ; le cheval prendra celui qui lui permet d'exécuter le plus facilement l'exercice.

Dans la cession à la jambe exécutée à partir du doubler, il faut veiller à ce que les épaules ne glissent pas et que le cheval maintienne le mouvement en avant, peu au départ, mais de plus en plus avec l'avancée dans l'exercice.

Pour ces raisons, il vaut mieux commencer l'exercice par la demi-volte et en arrivant à la piste.

3. L'EPAULE EN DEDANS

De quoi s'agit-il ? L'épaule en dedans est un exercice qui vise à améliorer l'engagement d'un postérieur sous la masse, préalable à tout ploiement de hanches.

C'est le déplacement latéral d'un cheval incurvé dans la direction opposée à l'incurvation.

Pour obtenir facilement cet exercice, il faut savoir utiliser le désir naturel de tout cheval de rejoindre la piste quand il s'en écarte.

On commence à incurver modérément le cheval et à l'emmener sur un cercle par :

- l'utilisation de la rêne intérieure qui se tendra un peu plus,

- un pivotement du buste vers l'intérieur,

- une avancée de la fesse intérieure,

- une action impulsive de la jambe intérieure...

Une fois bien entré dans le cercle, le cheval est invité à agrandir le cercle en direction de la piste, déplacement qui est demandé par action latérale de la jambe (qui démarre à la hanche !) en direction de l'extérieur (mais sans recul) et par une action discontinue de fermeture des doigts sur la rêne extérieure en cadence avec l'action de la jambe intérieure. La jambe extérieure reculée veille à ce que les postérieurs n'échappent pas à l'extérieur. On demander 2 ou 3 pas, on cesse et l'on pense à récompenser si l'exercice est bien exécuté (le cheval doit céder dans sa nuque et dans sa mâchoire inférieure). Si le cheval a mal compris, on recommence en corrigeant la demande.

Bien évidemment, cesser l'exercice consiste à reprendre le travail sur le cercle, dans l'incurvation du départ qui a été conservée.

Comme toujours l'EED sera abordée au pas et confirmée au trot. Elle peut aussi s'exécuter au galop.

Une fois que le cheval exécute correctement cette première phase de l'épaule en dedans, on l'abordera sur la ligne droite.

Pour ce faire, incurver le cheval, le faire rentrer dans un cercle et, quand les épaules se sont éloignées de la piste de quelques dizaines de centimètres, agir comme sur le cercle en mettant un peu plus de poids au bout de ses épaules afin que le cheval conserve les postérieurs à la piste. La main intérieure reste rigoureusement fixe, la jambe extérieure est vigilante pour veiller au maintien des hanches à la piste.

"Contrairement à la règle suivant laquelle il faut engager les postérieurs avant d'entamer un exercice, l'épaule en dedans n'est pas un préalable, elle est une conséquence : c'est l'exercice qui fait engager les postérieurs." Nuno OLIVEIRA.

4. LA TETE AU MUR

Mettre le cheval sur un cercle. À la fin du cercle, lorsque l'avant-main rejoint la piste, faire passer le poids du corps sur la fesse extérieure sans rien changer aux aides d'incurvation, et agir avec la jambe extérieure en jambe de position, en cadence avec le postérieur extérieur. Le cheval va ramener ses hanches sur une piste intérieure et se déplacer latéralement dans le sens de son incurvation. Cet exercice demande un effort plus marqué du postérieur extérieur qui va devoir passer devant le postérieur intérieur (le plus sous la masse, du fait de l'incurvation). Le cheval se déplace latéralement au maximum, sans aucun mouvement en avant.

5. TRANSITION EPAULE EN DEDANS - TETE AU MUR

Lorsque le cheval donne correctement l'épaule en dedans à la piste, on peut lui demander le travail de la tête au mur.

Pour aborder la tête au mur, le cheval conserve l'incurvation de l'épaule en dedans. Après quelques pas, on lui ramène les épaules à la piste par pivotement du buste et des épaules ainsi que par le déplacement du poids de la fesse intérieure sur la fesse extérieure. Dans le même temps, la jambe extérieure reculée et active ramène les hanches sur une piste intérieure. Ainsi, le cheval pivote autour de son axe de gravité.

Cet exercice, dans la mesure où il demande au cheval de croiser un postérieur devant l'autre engagé sous la masse par l'épaule en dedans, est la première ébauche de l'abaissement des hanches.

6. L'APPUYER

L'appuyer se différencie de la cession à la jambe par le fait qu'il s'aborde alors que le cheval est déjà avancé dans l'exercice de l'épaule en dedans. Il permet d'obtenir un parfait ploiement des hanches. Le cheval doit avoir un pli dans le sens du déplacement.

Au galop, il ne peut s'exécuter que du côté où le cheval galope.

7. LES HANCHES EN DEDANS

Le travail des hanches en dedans permet, après l'exercice de l'appuyer, de travailler l'abaissement des hanches avec relèvement de l'encolure et ralentissement de l'allure. Il prépare l'étude des airs relevés et des pirouettes.